Vous trouverez ici les protagonistes secondaires interprétés par le MJ et caractérisés par leur absence de compte et d'avatar. Ils ne sont pas moins possesseurs d'une personnalité et d'une histoire, et ne doivent pas être considérés négligeables.

Attention : la nature secondaire d'un protagoniste n'amoindrit pas ses compétences potentielles, ou sa dangerosité. Un PNJ, quand bien même il n'a pas de visage, n'est pas moins apte à menacer la vie de votre personnage selon ce dont il est capable, les circonstances et les événements.


Liens rapides :

- Les Résidents de l'Oasis
- Les Agents de l'Oasis

- Tatiana, caramel de douceur dans un monde furieux -

Assez grande pour son mètre soixante-cinq, fine, élancée et métissée, Tatiana se caractérise par une longue chevelure afro rousse toujours magnifiquement entretenue. Hôtesse dans l'Oasis pour le compte des autorités, elle est l'un des deux visages principaux que les réfugiés rencontrent le plus souvent, et pourtant, sa chaleur humaine, son attitude avenante et sa patience semblent imperturbables. Très aimée de la plupart des résidents et de la totalité du corps des agents de défense, elle constitue sans conteste une figure d'exemple et de préservation d'un pan conséquent du patrimoine civilisationnel : la sociabilité et l'optimisme.

En dehors de son emploi, elle vaque à ses occupations assez normalement et a une posture à se fondre dans la masse des résidents, à ceci près qu'elle a beaucoup d'amis et reçoit énormément de marques d'attention et d'affection en public, ce qui tend à la rendre bien moins discrète qu'elle ne le voudrait peut-être. Elle demeure toutefois toujours bien apprêtée, avec des lèvres rosées sans épaisseur extravagante, des yeux noirs et des boucles d'oreilles en strass rouge éclatant qu'elle porte presque constamment, ses bijoux fétiches et un élément distinctif parmi d'autres qui la rendent très reconnaissable entre tous.


- Aspen, un esprit jeune plein de compassion -

Elle est plutôt jeune, la vingtaine ou un peu moins et fait un petit mètre soixante. Blonde, les cheveux forcément relâchés et les yeux clairs, elle est toujours très soignée, mais avec plus de discrétion que sa comparse métissée. Souriante, avenante, patiente et bienveillante, elle est l'hôtesse de référence avec Tatiana, bien qu'elle soit moins populaire que la sulfureuse afro-américaine. Elle a pour elle une très grande empathie et un sens de la compassion exacerbé, ce qui est susceptible de troubler les réfugiés qu'elle accueille du fait qu'ils peuvent très vite sentir auprès d'elle qu'ils sont compris, chacun dans leurs souffrances, et soutenus, alors même qu'ils ne la connaissent pas ou à peine.

Très impliquée dans son rôle, qu'elle tient pour vocation, elle se rend facilement disponible et s'il arrive que l'on entende parler d'un « copain », elle ne fait pas étalage de sa vie privée. Pour beaucoup dans l'Oasis, elle est la dernière incarnation de ce genre de texane moderne, de celles qui ont été exterminées par la catastrophe : non violente, mesurée, attentive, loyale, soigneuse et soignée, à la fois simple et particulièrement à cheval sur son apparence, qui ne créé jamais la moindre vague et se contente de faire son devoir avec tout l'investissement et le temps nécessaire sur le tas, avant de s'effacer une fois sortie de ses attributions.


- Novalee Bowman, prisonnière de son corps -

Protégée de Jarod Blake, née en 2017 et handicapée moteur, ses jambes ne répondent plus à ses injonctions neuronales depuis son accident, lors de l'apocalypse.

Blessée à la tête au cours des mêmes événements et traumatisée, elle a perdu une grande part de sa lucidité et de ses facultés intellectuelles. Retombée à l'enfance en quelque sorte, elle n'est plus en mesure de s'occuper d'elle-même d'aucune façon et a une conscience obscure du danger. Elle ne parle pratiquement plus, si ce n'est quelques mots qui n'ont pas forcément de sens ou difficiles à resituer dans le bon contexte.

Elle passe la majeure partie de son temps entre l'école et la résidence n°2633.

Fiche Complète:

- Oliver Bowman, forcé à grandir trop vite -

Jeune garçon venu au monde fin 2024 et protégée de Jarod Blake, Oliver est en réalité l'enfant d'un homme particulièrement dur et cruel qu'il a fui pour préserver ce qu'il a encore d'humanité en lui. Plus soucieux de sa sœur aînée qu'il n'en a l'air, il peut aisément paraître cinglant, condescendant et distant, mais c'est une carapace qu'à ce jour, seul Jarod est en mesure d'effriter. Désillusionné par les méfaits de son père et les choses terribles qu'il a vues dans leur précédente communauté, il garde beaucoup de souffrances en lui, qui se manifestent en un esprit rebelle et facilement colérique.

Fiche Complète:

- Gary, bougon pudique à grand cœur -

La quarantaine approchant, adepte du harnais plutôt que des gilets et possesseur d'un revolver Grizzly qui ne le quitte jamais, c'est un homme d'un mètre quatre-vingt à la pilosité faciale relative, laissant de petites cicatrices anodines apparaître, à la chevelure courte châtain foncé et aux yeux verts en inadéquation d'avec sa rugosité naturelle et ses traits bien marqués par les épreuves. Sa voix assez grave, la façon dont il se montre régulièrement bougon et ses manières très pudiques, tantôt professionnel et sobre lorsqu'il n'y a rien à signaler, mais rapidement véhément et rustre si les choses ne se passent pas bien, peuvent aisément provoquer la frustration, voire l'antipathie chez les autres.

C'est le genre de soldat, typiquement fermé et renfermé de prime abord, qui laisse ses interlocuteurs non habitués refroidis ou mal à l'aise, propice à ce qu'il soit peu apprécié, sinon évité, pour ne pas risquer un accrochage d'avec l'intendance. Il se cache pourtant derrière sa carapace de rudesse un homme profondément loyal, porté par des convictions supérieures à sa propre existence et qui accorde plus d'attention à ceux qui l'entourent qu'il n'y paraît. S'il est plus facile pour les nouvelles têtes parmi les raiders de s'y confronter que de sympathiser, il est malgré tout étonnamment affectionné de pas mal de raiders, de ses pairs de la défense et de nombreux résidents, parce qu'il est juste, franc et que c'est un homme de parole.

Apte à aider son prochain pour peu que ce prochain ait éveillé son empathie, il considère la chose militaire et l'ordre avec beaucoup de sérieux et d'investissement, ce qui en fait un agent de confiance des superviseurs et surtout du Colonel Bishop. Il est fréquent de le trouver à l'intendance, en raison de l'équilibre très particulier qu'il sait donner dans ses échanges d'avec les raiders et les nouveaux venus, toutefois les raiders le retrouvent également souvent en tant que meneur des équipes de surveillance du mur, et moins couramment en patrouille sur l'île. Comme tous les agents ou presque, c'est un convaincu de la chose religieuse qui se rend à la plupart des messes.


- Melinda, un peu de douceur dans un monde de brutes -

Parmi les intendants les plus fréquemment retrouvés au Poste de Garde, il y a cette femme. Grande pour sa condition, de son mètre soixante-seize, elle possède certaines caractéristiques emblématiques du métier : des épaules larges, un visage moins ovale que la moyenne et la voix d'une rare gravité. Mais voilà, tout cela, c'est au regard de son sexe et pour lequel elle ne déprécie pas du reste, en raison de ses formes bien établies - sans excès, de sa longue chevelure d'un blond californien toujours attachée en queue de cheval, de ses yeux clairs charmeurs et surtout, parce qu'elle a une attitude avenante, un caractère fort cool et une douceur, qui, toute mesurée et bien pensée soit-elle dans le contexte qui est le sien, l'éloigne amplement de l'imaginaire du garçon manqué qui simule une rigueur et une rudesse exagérées pour s'intégrer à un monde saturé de testostérone.

Elle n'en est pas moins mature dans sa trentaine engagée et habituellement équipée d'un gilet pare-balles, d'un talkie de classe militaire qui est lié par cordon à une oreillette qu'elle conserve pour ce que ça a de pratique et l'arme de poing placé dans un étui, au flanc gauche, de laquelle elle prend grand soin. De tous les intendants, elle est sûrement la plus facile à vivre, pour son amabilité simple, sa sérénité et sa capacité à faire montre - sans honte - d'empathie et de soutien lorsqu'elle ressent les peines et difficultés des raiders qu'elle retrouve face à elle ; parfaitement apte à faire la part des choses, quand bien même il y a pu avoir des moments de tension par le passé. Cependant, il ne faut pas trop aisément imaginer pouvoir l'amadouer, car elle demeure lucide et en mesure de mettre des distances, ou de le faire comprendre à ses interlocuteurs quand ils prennent trop d'aises avec elle.

Si les femmes sont très rares parmi les agents, en dépit de la population plus paritaire de l'Oasis en comparaison des autres Safe Zones où la condition des femmes est devenue catastrophique, Melinda ou Mel' comme elle aime à se faire appeler - donnant commodément son nom - a su tirer son épingle du jeu et fait partie des candidats privilégiés pour les prises de poste à l'intendance. Les superviseurs s'assurant grâce à sa patience, le fait qu'elle ait la tête sur les épaules et par sa compassion innée, qu'il n'y aura pas de débordement inutile.


- Le Colosse d'ébène, discipline et neutralité sont ses mots d'ordre -

Si les femmes sont des exceptions, les hommes grands et costauds sont plus courants, mais seule une poignée peut être considérée comme des géants et cet homme, de ceux-ci, est le plus immense. Avec son mètre quatre-vingt-dix-huit, précisément, il est un exemple de rigueur, entretenant un corps très musculeux, jusque dans sa mâchoire particulièrement épaisse, proprement rasée et marquée de solidité. Son crâne quasiment rasé aussi ne laisse excéder qu'un minime assortiment de cheveux d'ébène et lorsqu'il porte l'attirail complet de l'agent de défense, ce qui est à peu près constant, sa seule présence suffit généralement à calmer les esprits mêmes les plus belliqueux.

Et pourtant, il ne se montre jamais menaçant, malgré sa rudesse inébranlable qui n'a rien d'une carapace, mais qui semble ancrée dans sa nature, sa discipline tellement excessive qu'il paraît peser et conditionner chacun de ses regards, chacun de ses mouvements, jusqu'aux battements des mandibules de son bas visage qui le caractérisent et sont terriblement communicatifs ; ironiquement au reste de son attitude d'une neutralité qui frôle l'inhumanité. Il fait preuve d'un tel contrôle de soi, tout en inspirant le vif sentiment que tout écart pourrait conduire à une punition froide et immédiate, qu'il dégage de lui une véritable aura de force et de robustesse. Il est fréquent de le voir lire des romans, des autobiographies, des bouquins de transmission de savoirs de tous types ou plus simplement des ouvrages théologiques. On ne sait pas vraiment s'il est chrétien ou musulman - ce qui en ferait un spécimen unique ou presque, si discret qu'il est que même son nom n'est pas connu des non-agents, puisqu'il est tout autant érudit de l'une et l'autre des religions et qu'il parle couramment arabe. Néanmoins, sa piété transpire de lui par tous ses pores et régit son existence.

Il fait partie des figures prisées pour l'intendance, ceci étant, il est fréquent de le voir en garde des bâtiments sensibles ou en patrouille. Les plus dévots le remarqueront toujours aisément à l'église, puisqu'il ne rate aucune messe et qu'il arrive de l’apercevoir en conversation d'avec le Prêtre, avant ou après, chose rare pour quelqu'un qui affectionne le silence et l'économie de paroles, sauf lorsque l'intendance nécessite qu'il s'autorise à développer. Ce qui est certain, c'est qu'il ne prétend à aucune forme d'humanité sur le plan sentimental et que chercher à l'amadouer ou à le faire culpabiliser ne fera pas bouger d'un centimètre le mur qu'il constitue, seulement atteint par le langage du rationnel, de l’efficacité et de la survie.