Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
Fiche de personnage Points de RP: (23/1200) Etat Mental: (50/100) Crédits: (0/1000) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Jeu 16 Fév - 11:29
Fiche d'identité
Prénom(s) : Aylin Sinéad
Nom : O'Hara
Né(e) le : 22/08/2004
À : Arlington, Texas
Métier : Artiste de cirque.
Particularité(s) : Une cicatrice sur la cuisse gauche.
À-propos
Thème musical :
Feat : Kinnie Lane Type : Survivant
Description physique
Aylin a un physique d'elfe, les traits fins, une chevelure d'un blond polaire. Elle culmine à un petit mètre soixante deux pour 53kg. Le port altier, les yeux d'un bleu glacier qui reflètent toutes ses émotions. On dit que les yeux sont le miroir de l'âme et dans son cas c'est terriblement vrai. Malgré tout le contrôle qu'elle tente d'exercer son regard est un traître à sa cause.
Amoureuse des tatouages elle en porte deux, l'un en jarretelle de sa cuisse droite composé d'une délicate dentelle et de fleurs, l'autre sur les côtes à gauche représentant un arbre de vie dissimulant une date dans ses branches celle de la naissance de ses jumeaux le 28 décembre 2032.
Ce qu'on remarque en premier c'est l'aisance avec laquelle elle se déplace, une démarche souple et déliée sûrement due à sa pratique intensive de la danse dans sa jeunesse. Sa musculature est fine, toute en souplesse, plutôt qu'en volume ou en force brute. Elle ne manque cependant pas d'endurance, habituée à des entrainements réguliers et plutôt âpre.
Le nez fin, une bouche délicatement ourlée, si elle n'a rien d'un physique de mannequin, il se dégage de ses traits une harmonie certaine. On peut noter une certaine dichotomie entre la froideur affichée sur son visage et ce qui en émane quand elle est sous le feu des émotions. Sa bouche charnue est d'une teinte naturellement rosée qui contraste avec la pâleur importante de sa peau. On lui parlait de teint de porcelaine, elle se voyait d'un blanc malade brûlant au soleil plus qu'elle ne bronze. Sa voix est très légèrement éraillée, avec des accents bluesy, d'autant plus présents quand elle chantait encore...
Son sourire devenu rarissime creuse ses joues de fossettes, illuminant ses traits comme ceux d'une gamine, lui faisant aisément perdre dix ans. Elle n'a jamais vraiment fait son âge de toute façon, globalement préservée des marques du temps.
Accidentée adolescente à l'entrainement, elle en a gardé une cicatrice sur la cuisse gauche, relief d'une fracture ouverte. Sa jambe a retrouvé toute sa mobilité, à force de travail acharné. Elle est sensible aux variations de pression atmosphérique et un temps longuement humide et froid peut réveiller de vieilles douleurs.
Description psychologique
Suivez le chemin du penseur hasardeux et indépendant. Exposez vos idées aux dangers de la controverse. Dites ce que vous pensez et ayez moins de crainte pour l’étiquette de « fêlé » que pour le stigmate de la conformité. Et en ce qui concerne les questions qui vous semblent importantes, défendez votre position et affirmez-vous quel qu’en soit le prix.
Résumer un caractère en quelques mots n'a rien d'aisé d'autant moins quand la personnalité du sujet est pétrie d'ambivalence. Aylin est un modèle du genre, non pas tout en nuances de gris mais au contraire dans des extrêmes de blanc et de noir, particulièrement tranchés.
Par nature, Aylin aime se faire l’avocat du diable en cherchant à décomposer les arguments et les croyances de ses vis à vis (qu'elle y parvienne ou non) son objectif étant de ne pas forcément dévoiler le sien. Débattre l'intéresse sur le fond, la forme étant simplement le moyen. Elle n'aime pas qu'on empiète sur son intimité, encore moins qu'on essaie de creuser pour en découvrir plus sur elle. Secrète et méfiante elle ne s'ouvre pas facilement. Absolument pas curieuse elle ne cherchera pas non plus à découvrir le passif des gens qu'elle côtoie, à moins que cela puisse s'avérer dans son intérêt.
Sa pensée est rapide et fluide, de part sa capacité à relier entre elles des idées disparates, pour en faire un tout cohérent. Elle utilise souvent cette flexibilité mentale dans le but de prouver qu'elle a raison, pour qu'on entende et qu'on suive son avis. D'un caractère fort, elle supporte mal l'autorité, voir même pas du tout si elle ne reconnaît pas de qualité spécifique à celui ou celle qui voudrait prendre le leadership.
Son humour quand elle en fait montre, pourrait être qualifié de féroce. Elle manie les mots avec élégance, mais sa langue acérée peut aussi frapper pour faire mal. Analyste et observatrice elle sera attentive aux détails qu'elle mémorisera pour s'en servir au besoin.
Elle aime l’exercice intellectuel que l’on trouve dans la remise en question du mode de pensée dominant, a tendance parfois à être l'empêcheuse de tourner en rond. Astucieuse surtout si cela peut lui éviter de gérer la mécanique quotidienne. Elle aime voir grand et évite au maximum d’avoir à faire le sale boulot. Sans doute du fait d'une certaine hauteur dans l'opinion qu'elle a d'elle même. Sans être totalement imbue de sa personne, elle n'accepte pas de ne pas compter et peut se montrer particulièrement chiante si elle décide de faire valoir sa vision des choses.
Aylin peut être vexante, volontairement ou non. Elle a tendance a annoncer les choses comme elle les pense, sans trop se soucier de la façon dont son point de vue sera reçu. Être considérée comme gentille ou empathique n'est pas vraiment quelque chose qui intéresse la blonde et cette pseudo indifférence la fait souvent apparaitre comme hautaine. Elle en joue d'ailleurs, érigeant ainsi un rempart autour d'elle, désireuse que personne ne cherche à le contourner.
D'une rationalité pure elle préférera toujours des faits aux diverses sensibilités non quantifiables. Sa langue bien pendue donne une sensation de spontanéité, mais tout ce qu'elle dit est pensé et assumé. Quand on l'amène sur le terrain de l'émotion ou des sentiments, elle ne sait pas du tout gérer, la fuite si elle est possible lui permet d'éviter de se noyer. Ressentir lui fait peur, probablement parce que toutes ses figures d'attachement ont disparu, elle ne souhaite pas que ça change, ne voulant pas se laisser approcher.
Sous ses airs sociables, Aylin a tout des introvertis, n'exprimant quasiment jamais ce qu'elle ressent. Intellectuellement alerte, émotionnellement c'est tout autre chose. Elle ressent fréquemment le besoin de s’isoler pour recharger les batteries et supporter les inconséquences des autres. Rancunière elle garde en mémoire chaque accro au contrat d'honnêteté et peut à tout moment considérer que la coupe est pleine et qu'il est temps de passer à la caisse. Elle ne verse que peu dans l’introspection, n'aime pas s’éterniser sur le passé ou sur l’avenir, déteste qu'on la questionne. Elle se veut surtout ancrée dans le présent.
Les conduites à risque comme le jeu et les sports extrêmes ont émaillé sa jeunesse, elle s'en est extrait en devenant mère. Depuis, le drame c'est plus compliqué. Elle fait tout pour survivre tout en hésitant assez peu à se mettre en danger, probablement parce que le risque est une façon de se sentir vivante. Très peu attachée à de quelconques traditions, elle ne croit en rien, ne cherchant pas de sens mystique au bourbier qu'est devenu le monde. Elle n'a jamais été sensible a une vision religieuse du monde, préférant la science à toute autre considération.
Très encline à réprimer ses émotions et ses sentiments, elle déteste être une épaule sur laquelle pleurer, ne sachant pas du tout comment gérer la situation. Encore moins quand la recherche est un support émotionnel sans solutions rationnelles et raisonnables au problème à résoudre. Quand on veut des solutions elle peut se montrer clairement aidante, quand on veut se plaindre, elle passe son tour.
Pas le meilleur moyen d'être aimée par tout le monde, mais elle a bien compris qu'il vaut mieux être utile qu'aimée, surtout à l'heure actuelle. Dans son esprit de toute façon son cœur est mort quand celui de ses enfants a cessé de battre. Depuis elle est d'autant plus détachée des autres, plus dure aussi. Elle ne considère pas être obligée de subir, n'hésitant pas à dire quand un comportement l'agace ou la heurte. Elle ne passe pas par quatre chemins, c'est à prendre ou à laisser.
Perfectionniste dans l’âme, Aylin a longtemps pensé qu'il était de son devoir de tout maîtriser à la perfection. Carrière, enfants, relation de couple, elle voulait être à 100% dans chaque sphère, renonçant très souvent à penser à elle. Elle a fait son maximum pour tenter de gérer et maîtriser ces aspects en faisant preuve d'une bravoure et d'une forme d'abnégation qu'elle a relégué aux oubliettes depuis que sa vie a basculé. Etre parfaite est une utopie, qui n'a clairement pas fait barrage au danger, qui n'a pas protégé ceux qui comptaient pour elle...
Histoire jusqu'à l'Apocalypse
22 Août 2004 △ Arlington Certains naissent dans un lit, enfin plutôt dans le confort douillet d 'un hôpital ou dans la clinique du coin. Mais ça c'est pour monsieur ou madame tout le monde... Toi tu es née au cœur même de ton monde, entourée de toute ta famille et de ton clan. Ce doux murmure, c'est celui de Sean O'Hara, tout contre le duvet blond qui recouvre le sommet du crâne de ce bébé minuscule, mis au monde quelques minutes plus tôt. Le regard d'adoration qu'il porte sur Ciara, sa femme, parachève le tableau. Une enfant du cirque est née et c'est une fête pour chacun au sein de la troupe. Ils n'ont pas grand chose, mais ça n'a pas la moindre espèce d'importance. Ils sont libres, arpentant le pays au gré de leurs envies, savourant cette liberté comme richesse absolue. La fête est monumentale, le chapiteau éclairé de toutes les lampes qu'ils ont pu trouver. Alcool, danses, chants, jusqu'au bout de la nuit. Une entrée en matière qui présagera d'une enfance dans les mêmes tonalités. Guère de moyens, mais beaucoup d'amour, c'est ce qu'aimait dire la mère d'Aylin quand elle évoquait leur petite famille d'Irlandais au sein du cirque. Amusant d'ailleurs qu'ils se considèrent toujours comme des Irlandais alors même qu'ils naissent en territoire américain depuis 4 générations. Ils n'ont même jamais vu l'Irlande de leurs ancêtres, pourtant ça reste une véritable fierté.
Un père clown, une mère trapéziste, la naissance dans une caravane, tout près du chapiteau, ça prédestine, il ne faut pas se leurrer. L'enfant n'a jamais envisagé d'autre voie que de suivre celle qui se traçait devant elle à chaque pas. Bénéficier de cette même liberté, parcourir les villes, l'état qui l'a vue naître. Le cirque n'est pas grand, alors forcément l'argent est souvent un problème et il faut tout faire soi-même. Monter le chapiteau, installer les sièges, assurer les ventes pendant l'entracte. Plus elle grandit, plus elle met la main à la patte. C'est sur la piste qu'elle a fait ses premiers pas, c'est là qu'elle aurait rêvé de faire les derniers. Elle n'a pas écopé du physique de liane de sa mère, ce qui la frustre au moment de choisir une discipline. Le trapèze et surtout la contorsion lui faisant atrocement envie. Mais elle manque d'application dans les exercices et ça ne pardonne pas vraiment.
06 Mars 2017 △ Fort Worth Elle a 12 ans et demi la petite tornade blonde qui grimpe vaillamment pour rejoindre le trapèze. Le filet n'est pas installé, mais jouer les trompes la mort a quelque chose d'extrêmement excitant. D'autant que c'est interdit et qu'il y'a un public de choix, là en bas. Ce garçon aux cheveux de jais et aux yeux d'un noir pénétrant. Il l'a suivie après les cours, la mettant au défi de lui prouver ce qu'elle affirmait, trapèze entre les mains. Un défi auquel elle n'a pas résisté, alors ils se sont faufilés, elle a abandonné son sac de cours sur le sol et a commencé l'ascension. Elle agrippe le trapèze, le toise, lui si beau, plusieurs mètres plus bas et elle s'élance. Du manque de concentration ou de l'envie de dépasser ses limites, difficile de dire ce qui prime et provoque le défaut de prise de ses doigts quand elle tente de se réceptionner sur le second trapèze. Un mouvement pourtant maintes fois répété, puis la chute, étrangement longue, alors qu'elle ne dure que quelques secondes. Le cri de ce garçon complètement tétanisé et le bruit spongieux et sourd tout à la fois de ce corps de poupée qui s'écrase sur le sol. Pas de cri, pas de pleur, juste le vide et l'inconscience.
Ensuite c'est la course vers l'hôpital qui remplace les hurlements de panique d'une mère aux abois. La jambe de la jeune Aylin forme un angle improbable avec le reste de son corps, la quantité de sang est effarante. Elle n'est pas passé loin d'y laisser la vie, juste pour satisfaire bêtement le défi d'un garçon qui l'oublie sitôt son corps disparu sur la civière des secours. Sur le plan symptomatique, une fracture de la diaphyse fémorale se traduit par une forte douleur à la jambe, à la hanche et au genou, mais aussi par une impossibilité de bouger le membre. Parallèlement, la cuisse affectée prend beaucoup de volume, une teinte bleue et semble raccourcie par rapport à celle restée intacte. La décision est prise d'une ostéosynthèse par enclouage centromédullaire. Un traitement généralement proposé pour les adultes mais qui apparaît indispensable au chirurgien orthopédique qui prend en charge la jeune fille.
Elle se réveille à l'hôpital, opérée, sédatée, ses parents à ses côtés et des mois de rééducation en perspective avant d'espérer la moindre cabriole. Difficile au possible pour cette enfant de la balle qui voit son rêve fauché non pas en plein vol, mais bien par un atterrissage manqué. Une cicatrice rappelle l'évènement, comme un mantra pour se départir de ce besoin idiot d'impressionner quiconque ! La rééducation est longue et ardue, mais Aylin l'affronte avec une détermination qui fait pâlir les médecins. Le risque majeur ? Une raideur du genou. Les séances de kinésithérapie et de réadaptation, s'enchaînent. C'est difficile, horriblement douloureux, mais elle parvient à récupérer toute sa mobilité. En parallèle elle travaille sa souplesse et ça paye. Une opération est prévue à distance, lui retirant l'appareillage qui a permis d'obtenir une consolidation complète. Le chirurgien lui explique qu'elle s'expose à un risque accru d'arthrose en vieillissant, mais elle n'en a cure, elle ne voit que la liberté qu'elle retrouve. Elle a eu énormément de chance.
Ayant récupéré elle se jette à corps perdu dans le sport, la danse qu'elle a toujours affectionné mais aussi le roller et le skate. Elle ne recule devant aucun sport extrême au contraire. Parachute ascensionnel, parachute, saut à l'élastique tout ça lui plait au delà de tout et ses parents la laissent expérimenter.
18 Août 2026 △ Galveston L'installation du cirque a été particulièrement couteuse en énergie, la chaleur étant tout juste supportable à l'ombre et littéralement dévorante en plein soleil. C'est ce qui pousse la jeune Aylin a chercher un lieu de baignade. Evidemment elle n'est pas la seule à avoir eu telle idée et c'est ainsi qu'elle rencontre Aaron. Au bord d'un plan d'eau, avec sa bande de potes, tout juste plus vieux qu'elle, rentré chez ses parents pendant les vacances d'été. Il mène une vie bien différente de celle de la jeune itinérante. Il va à l'université, veut devenir médecin, vient d'une famille bien établie de notables du coin. Il est aussi brun et massif qu'elle est d'une pâleur diaphane et ce contraste est sans doute ce qui fait le charme de l'un pour l'autre. En tout cas ils ne se posent pas vraiment de question, comme on le fait quand on a guère plus de 20 ans. Ils s'aiment et se retrouvent à chaque occasion, le caractère parfois difficile de la jeune femme s'adoucit, elle semble un peu plus tranquille, un peu moins en recherche de sensations fortes. A moins qu'elle ait tout simplement trouvé un autre moyen d'en obtenir? Leur histoire connait évidemment des hauts et des bas. Mais l'amour est vivace et sincère et ils parviennent à transcender leurs différences. Elle essaie de vivre avec lui, dans un appartement, mais c'est beaucoup trop douloureux et il accepte de partir avec elle sur les routes une partie du temps. Chacun fait des concessions et ils avancent ensemble.
28 Décembre 2032 △ Austin Cette date est sans doute la plus importante de toute sa vie. Elle est d'ailleurs encrée sur la peau de ses côtes, dans le creux des branches d'un arbre de vie. Le jour de la naissance de ses deux merveilles. Ethan et Connor, des jumeaux hétérozygotes, l'un blond, l'autre brun, comme un caprice du destin, visant à ce qu'ils aient chacun le sien. Le blondinet Connor développant le caractère posé et détendu de son père, alors que le brun Ethan semblait avoir tout pris de sa mère en terme de foutu tempérament. Devenir mère chamboule tous les repères de la jeune femme, c'est un rôle qu'elle découvre et prend à cœur au delà de tout. Elle accepte de se sédentariser, qu'importe ce que ça lui coûte et découvre une nouvelle vie. Elle finit même par hésiter à prendre un boulot, loin du cirque, pour se sentir plus normale... Mais son homme gagne bien assez d'argent pour eux deux et elle n'a jamais eu de gros besoins. La vie est douce, s'organisant autour des jumeaux. Aylin s'oublie dans ce rôle de mère, voulant faire primer leur bonheur sur le sien, ne se rendant pas compte qu'elle s'étiole en restant ainsi loin de la piste et de sa passion pour son métier d'équilibriste. Le tissu aérien, c'est la discipline qu'elle s'est choisie et de temps à autres, elle échappe au quotidien pour aller retrouver la fièvre que lui procure son art, continuant par ailleurs quotidiennement à soumettre son corps à de nombreux exercices veillant à maintenir sa souplesse. Son corps a été son outil de travail pendant toute sa vie, elle ne supporte pas l'idée qu'il perde sa souplesse, tout comme elle a lutté comme une acharnée pour reperdre le plus vite possible les kilos dus à sa grossesse. Ne pas se laisser aller à l'ambiance délétère qui étouffe le pays n'a rien de facile, la haine semble monter, par vagues successives. Les conflits se cristallisent autour de théories complotistes qui ont tendance à faire froid dans le dos de la jeune mère de famille. Les informations font peur, elle ne les regarde plus, s'informant par d'autres biais, essayant comme elle l'a toujours fait de trier, de démêler le vrai du faux. Les faits ! Toujours... sans concession.
07 Avril 2034 △ Austin Aylin... viens voir ! Elle n'en a pas envie, trouve toujours les informations bien trop anxiogène mais son conjoint insiste et elle vient s'installer devant le téléviseur Connor sur les genoux, Ethan jouant à ses pieds. Ils évoquent un virus, étrangement inconnu, parlent d'une maladie aux symptômes effrayants mais ils garantissent la sécurité de la population. Ils affirment que cette épidémie est une forme nouvelle de rage? La peur est partout et la seule réponse c'est la mise en place d'une de leurs cellules de crise à la con. Comme si réunir vingt ou trente grands décideurs allait sauver la mise... Une quarantaine d'urgence est imposée dans les agglomérations, la psychose est partout. Aylin ne se reconnaît pas vraiment face à ça. Elle qui est plutôt rationnelle et tranquille en temps normal, panique rapidement, son compagnon travaille à l'hôpital, il est directement exposé à une contamination et ça l'angoisse. L'idée que ses enfants puissent être touchés lui est rapidement insupportable, presque insoutenable.
17 Avril 2034 △ Austin Elle finit par se résoudre à quitter le domicile conjugal, pour rejoindre le cirque. Il n'y aura pas de spectacle, pas de contact avec le monde extérieur, moins de risque à ses yeux. Sa communauté l'entourant elle ne doute pas de retrouver son calme, ses bases. Ses parents sont ravis de l'accueillir et mettent à sa disposition une caravane pour elle et les jumeaux. Elle qui se tenait loin des journaux télévisés depuis des années, ne parvient plus à résister à l'appel des sirènes de l'information en continu. La panique enfle et elle a le sentiment de la contenir un peu en se tenant au fait de ce qui se passe. Mauvais calcul...
Quand elle n'est pas tétanisée devant la télévision c'est internet qui vient lui apporter son lot d'images monstrueuses. Ces contaminés comme ils sont appelés, des attaques ignobles, contre la population. L'épidémie est hors contrôle, le monde s'effondre, chaque groupuscule religieux expliquant à sa façon pourquoi on en arrive à cette apocalypse. Aaron vient la rejoindre, abandonnant le travail, désormais tout aussi effrayé qu'elle.
28 Avril 2034 △ Austin "Plus aucun réseau Aaron... ça craint... j'ai peur !" Il referme les bras autour d'elle, tandis qu'elle dépose le front sur son torse. Les larmes envahissent les joues de la jeune femme, elle ne sait plus quoi faire. Dès qu'elle observe ses bambins elle tremble. L'impression de ne pas pouvoir les protéger lui dévorant l'âme. On va s'en sortir, ça va aller. Le Texas a l'air préservé. Peut être que la politique de l'état va payer. Elle le foudroie, d'un regard noir, le repousse et se met à vociférer, tout en essayant de ne pas élever la voix. "Arrête de me répéter que ça va aller ! Arrête de faire comme si on allait s'en sortir comme par magie ! On doit s'organiser et se tirer d'ici. Il faut s'enfuir ! Je ne vais pas me contenter de peut être Aaron !" Il ne mesure rien de la catastrophe programmée, en tout cas la jeune femme en est convaincue. Elle insiste, encore et encore jusqu'à ce qu'il admette la nécessité d'atteler cette putain de caravane pour se tirer au plus vite. Prendre la route est peut être une gageure, sans doute même... Devoir quitter l'abri de la voiture pour rejoindre la caravane, étouffer au maximum les pleurs de leurs enfants, essayer de disparaître aux yeux du monde. Insuffisant ? Peut être, mais ça fonctionne, un temps.
Abandonner ses parents derrière elle, ça a été un crève-cœur. Ils se sont engueulés de manière extrêmement violente, quand elle essayait de leur faire entendre la nécessité de se mettre à l'abri, alors qu'ils vantaient la sécurité du cirque. La mort dans l'âme, triste au possible, elle a néanmoins décidé de suivre son impulsion, pour protéger ses enfants. La sécurité des jumeaux doit primer sur toute autre considération, en tout cas c'est ainsi qu'elle le justifie. Au final c'est surtout la panique qui la pousse à agir, parce que le fait de se terrer et d'attendre est encore plus effrayant.
06 Mai 2034 △ Lexington Le monde est devenu fou. La quarantaine s'impose, les militaires sont partout, les réfugiés aussi. Aylin a pris la route, sans doute en dépit du bon sens, mais elle est convaincue que c'est leur seule chance. Elle regrette de ne pas avoir forcé ses parents à les accompagner, souffre de ne pas pouvoir les contacter. Ce qu'elle veut c'est trouver un espace de nature, et essayer de s'implanter. Elle ne mesure sans doute pas que les centres de prévention et de secours sont saturés, que les dernières poches de population non contaminée, sont en train de sombrer. Elle a pour objectif de rejoindre la réserve de Somerville et le pseudo village qui borde le lac. Les sortes de petits chalets en pleine nature lui apparaissant comme un refuge idéal. Elle y est allée adolescente, avec ses parents et en a gardé des souvenirs qu'elle idéalise surement un peu.
Les routes sont presque impraticables tant les réfugiés sont nombreux... Ils ne sont malheureusement pas les seuls. Les monstres sont là, eux aussi. Découvrir ces simulacres d'humains, vides et lents, des cadavres animés, répugnants. La peur devient plus viscérale, elle s'ancre dans le réel. Il ne s'agit plus là d'image, transmise par la télévision ou internet, mais bien de l'expérimentation de ces "rencontres". Son mari est un phare dans ce marasme, leur cohésion est capitale et évite à Aylin de totalement vriller. Il est solide, rassurant et elle a besoin de ça. Ils songent un moment à rejoindre un camp de réfugier mais la promiscuité terrorise la jeune femme. Les échanges entre les gens deviennent de plus en plus tendus, la négociation d'une âpreté folle. L'état ne gouverne plus rien, les militaires sont débordés et les conflits entre les gens prennent une ampleur terrible. L'homme est un loup pour l'homme... Elle ne sait plus qui a dit ça, mais putain ce que c'est vrai. Avancer, en prenant mille détour si nécessaire, mais continuer pour gagner le havre qu'elle leur a choisi. C'est devenu une idée fixe, la seule qui lui évite de s'effondrer de terreur. Les morts reprennent vie... peut on imaginer pire que ça?
25 Mai 2034 △ Lake Somerville State Park L'arrivée sur place est une libération, dès que la jeune femme à l'assurance que ce hameau de chalet est bel et bien vide. Personne n'a eu la même idée? Elle n'en sait rien et s'en moque au fond... Pénétrer dans un des chalets n'est pas si compliqué. En forçant les volets d'une fenêtre. Pour ensuite la barricader une fois installés. Ils se trouvent dans une petite clairière, tout au bout d'un chemin de terre, pas loin du lac. L'absence complète de voisinage rassure un peu Aylin. Elle se satisfait aussi de l'idée que plusieurs abris soient disponibles, sans bien savoir ce qui la rassure là dedans. Comment le virus pourrait les trouver ici?
Elle ne dort plus beaucoup, guette le moindre bruit. Quand les enfants dorment elle sécurise leur chalet, récupère des matériaux et fait en sorte d'en créer une espèce de carapace supplémentaire, un bouclier ! Son homme semble la prendre pour une dingue mais il a vite compris qu'il valait mieux ne pas faire de commentaire sur le sujet. La jeune femme peut vite basculer dans des colères monumentales. Elle en arrive même à lui porter des coups, défoulant là toute son angoisse et sa hargne. La honte lui tord le bide, mais ça n'y change rien, elle bascule dans ses travers de plus en plus aisément. L'hostilité du monde extérieur est atroce, quand bien même elle est loin de leur petit bout de terre. En tout cas tant que leur havre n'est pas envahi. D'autres réfugiés, qui ont croisé la route du hameau par hasard et qui s'installent dans un des chalets. Ils sont 4, trois hommes et une femme. Ils racontent de véritables scènes de guerre et Aylin secoue doucement la tête en les écoutant, comme si elle ne pouvait s'empêcher de nier la réalité.
07 Août 2034 △ Lake Somerville State Park Tout bascule quand Aaron croise des monstres, lors d'un ravitaillement. Il s'en tire, de justesse, mais dissimule la griffure sur ses côtes. Le début de la fin, l'amorce d'une scène qui hantera Aylin a jamais. Il est malade et elle hésite à l'abandonner, elle ne se pardonnera jamais de ne pas l'avoir fait... Mais à ce moment là, elle ne sait pas où aller, craint de tomber sur une horde de ces choses ses enfants dans les bras. Alors elle espère qu'un miracle se produise, que ce ne soit pas cette maladie infernale mais autre chose. Espérer, voilà un verbe qu'elle a oublié désormais. L'agonie d'Aaron lui semble longue et douloureuse, semblant ne pas avoir de fin, alors même qu'elle ne s'étire finalement que sur quelque chose comme 17 ou 18h. Elle l'a installé dans le salon, ne supportant pas de l'entendre geindre, ne voulant pas prendre le risque d'être malade elle aussi. Voir l'amour de sa vie, se déliter ainsi, c'est un crève-cœur mais elle a deux enfants... Qui comptent sur elle ! Elle devrait probablement s'installer chez ses nouveaux voisins mais elle peine à leur faire totalement confiance et ne parvient pas à se résoudre à totalement quitter son mari. Jamais elle ne se pardonnera cette incapacité à prendre une décision.
08 Août 2034 △ Lake Somerville State Park C'est un hurlement de douleur suivi d'un bruit, mouillé, répétitif qui la réveille cette nuit là. Elle ouvre les yeux, écoute attentivement et perçoit également un étrange bruit spongieux. Elle n'arrive pas à comprendre ce qui peut le produire mais la source l'affole, ça vient de la chambre des jumeaux... Elle ne capte plus le souffle régulier du sommeil des enfants. Alors elle s'avance, ouvre la porte de sa chambre et découvre celle des petits. Elle n'avait pas fermé leur porte, elle en jurerait... Elle est maintenant grande ouverte. Les jumeaux partagent le même lit, depuis toujours, rassurés chacun par la proximité de l'autre. Quand elle entre Connor est sur le sol, manifestement tombé, baignant dans une mare de sang, la joue arrachée et pendante, la carotide sectionnée, se vidant encore à gros bouillons carmins. La barrière du lit est écrasée en travers du matelas. Le regard vitreux de son petit garçon, n'est presque rien en comparaison de l'horreur qu'elle découvre en relevant les yeux. Aaron... agrippé au corps d'Ethan, produisant ce bruit répugnant. Ce qui le produit? La force des mâchoires qui se referment dans les entrailles de son fils. Le bruit mouillé et rythmé qu'elle a perçu? C'est le goutte à goutte du sang de son bébé qui quitte son corps. Elle est là quand il exhale son dernier souffle, en un geignement faible et terrifiant. Elle a capté la dernière étincelle de vie dans les yeux glaciers de son petit garçon et un hurlement est venu franchir ses lèvres.
Ce qu'elle a attrapé pour venir frapper ce monstre qu'est devenu Aaron? Elle serait bien en peine de le dire... Mais elle lui éclate le crâne sous de violents impacts, n'en laissant qu'une bouillie répugnante. Elle frappe et frappe encore, le souffle coupé, le cœur au bord des lèvres. Combien de temps met elle avant de se jeter en travers du corps de ses fils? Impossible à mesurer. Le temps s'étire, dans une litanie d'horreur. Pleurer ? Elle n'en est pas capable, elle serre les corps déchiquetés de ses enfants, à s'en blanchir les phalanges. Elle les berce, caresse ce qui reste de leurs visages, plaque doucement leur cheveux en arrière et elle chante, cette petite berceuse qu'ils aiment tant, de sa voix éraillée, en un souffle de vie qui lui échappe pourtant. Combien de temps reste elle ainsi, sans bouger, sans boire, sans vraiment être là? Le soleil se lève, se recouche, mais combien de fois? Guère plus d'une. C'est impressionnant comme le temps peut sembler s'étirer, alors même qu'il s'écoule toujours, inexorablement. Elle s'assoupit par instants, se réveille pour serrer plus fort les corps meurtris tout contre le sien. Le pire reste à venir? Non... rien ne peut être pire... quoi que...
C'est le corps d'Ethan qui est le plus abîmé, un pantin désarticulé qui n'a plus grand chose d'humain. Son si beau petit garçon, massacré, par l'homme à qui elle a donné son âme. Le sentiment d'abandon, d'injustice, la violence de la douleur... Son esprit sombre. Par moment elle perd contact avec la réalité, ayant le sentiment de voir un sourire sur les lèvres d'Ethan. L'odeur dans la chambre devient insoutenable, mais elle n'en perçoit rien, complètement absente au monde. Les hallucinations s'enchainent, olfactives, auditives aussi. Elle entend geindre les enfants, cherche à les rassurer, aux prises avec un épisode psychotique. D'un point de vue purement clinique on évoquerait une bouffée délirante aigue réactionnelle. Des mots, vide de sens, qui ne rendent même pas justice à l'âpreté innommable de sa souffrance. Elle chante, presque sans discontinuer, à s'en érailler la voix, la bouche asséchée, ne prenant pas le temps de boire, oubliant les besoins de son corps, le laissant sombrer dans le gouffre de la mort. Elle en a envie, l'appelle de ses vœux, cette libération, qui lui permettrait peut être de rejoindre ses enfants. Ce qui remet son corps en mouvement? C'est la terreur ! Comme quoi c'est une émotion ou un sentiment d'une puissance exceptionnelle. La horde de corps non-morts, de ces bêtes sauvages et sans vie, leur approche, provoque une panique sans nom qui agite la jeune femme. Elle réinstalle les corps de ses enfants dans leur lit, prend soin de les border doucement. Elle entend les zombies, ils ne sont pas encore dans la clairière mais ils sont tout proche... Pourquoi elle ne se laisse pas tomber sous leur nombre? Elle n'en sait rien, une pulsion de vie la pousse à quitter le chalet et à fuir. Courir ou mourir, c'est maintenant aussi simple que ça. Elle n'est pas en état d'aller bien loin, déshydratée et complètement désorientée. Elle trébuche après un long moment d'errance, se laisse tomber sur les genoux et se roule en boule, alors que le sommeil l'emporte. Même pas consciente qu'elle a tourné en rond et ne s'est que très peu éloignée de la clairière. Aussi vide qu'elle était agitée l'instant d'avant, les sanglots déchirant sa gorge. Les larmes coulent, enfin, préservant peut être le peu de santé mentale qu'il lui reste. Elle sombre dans un sommeil agité, peuplé d'ombres dévorantes et de bruits répugnants. Pourra t'elle seulement un jour redormir sans cauchemars ? Quand elle a repris conscience, Aylin se trouvait dans une chambre inconnue, étrangement semblable pourtant à la sienne. Elle s'est levée, pour découvrir qu'on l'avait déshabillée, mais que son corps restait marqué du sang de ses enfants. La nausée aux lèvres elle a cru s'évanouir, un cri de détresse franchissant ses lèvres a ameuté ses voisins. Ils ont trouvé son corps, exsangue dans la forêt et l'ont ramenée ici. Ils l'enjoignent au silence, la horde n'est pas si loin.
Equipement Porté :
Première main
-
Seconde main
-
Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Dague de chasse (2)
Poches 1/4
Enc. 1 max
S.A. 911 6C 9mm (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : -
Epaule : -
Torse : -
Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
-
Fiche de personnage Points de RP: (23/1200) Etat Mental: (50/100) Crédits: (0/1000) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Jeu 16 Fév - 20:49
Quelle(s) zone(s) de l'État votre personnage a fréquenté ?
Lake Somerville State ParkAoût 2034 . Elle ne pouvait pas y rester, pas après ce qu'elle avait vécu, ces lieux devenant un rappel constant de cette image ignoble. Seule elle n'aurait sans doute pas survécu mais ils ont décidé de l'accompagner. Pourquoi? Elle a su les convaincre? Ils ont réalisés que le choix d'une forêt n'était pas l'idéal? Elle ne sait plus, ou pas du tout, cette époque est très flou dans son esprit. Elle a été portée par ces gens sans s'en rendre compte, trop détachée de tout pour être capable d'assurer elle même sa sécurité.
La GrangeJusqu'en février 2035, Ils ont d'abord dormi dans des abris de fortune avant de voler un camping-car. Mais surtout avant de rencontrer d'autres survivants. Un groupe en train de s'organiser avec une idée en tête. Celle de proposer un autre modèle de société. Aylin ne voulait pas se mêler aux autres, en tout cas au départ, mais la réalité lui a rapidement prouvé que c'était sa seule option. Mike, Jordan, Dwayne et Madison ne se posaient pas la question, convaincus que l'union pouvait faire la force. Elle qui aurait voulu rester solitaire et mobile a été obligée de s'adapter, de retrouver un minimum de sociabilité, de s'établir. Le groupe de survivants s'est installé en bordure de la ville, près d'une ancienne usine désaffectée. Pas facile de partager les ressources, encore moins quand on doit le faire avec des inconnus. Aylin n'avait plus personne sur qui compter, pas franchement envie de devenir le pilier de qui que ce soit non plus, mais elle s'assurait un minimum de sécurité par le biais des autres. Le groupe avec lequel elle était arrivée s'est distendu, au sein de cette communauté plus importante. Sans qu'elle ne fasse rien pour changer ça. Elle n'a pas d'affection pour eux, même pas vraiment de reconnaissance, tout ça étant trop flou dans son esprit. El CampoDepuis Février jusqu'en Décembre 2035 La communauté de La Grange a montré ses limites et des rumeurs ont commencé à poindre, une autre communauté plus au Sud, qui se fortifiait dans le bâtiment de la banque. Une trentaine de personnes, sous la houlette de Louise. Cette femme médecin dans son ancienne vie avait pris les rênes.
Dans quel(s) groupe(s) votre personnage a-t-il évolué ?
La communauté "Casanostra" fondée par un petit groupe de survivants près d'une usine désafectée de La Grange. Avec pour idée de s'entraider pour reconstruire une société dans celle en déliquescence. Des gens qui pourraient surement être qualifiés de Hippies? Ou de marginaux... Des gens normaux pour Aylin qui a toujours vécu un peu en marge de la société classique. Une petite communauté de moins de vingt personnes, chacun apportant sa pierre à l'édifice de part ses qualités personnelles. Aylin s'est montré utile pour tout ce qui nécessitait souplesse et agilité. Elle s'est rapidement fait une place. Pas la plus causante, loin de là, toujours de la brume dans les yeux, mais indéniablement fiable quand elle affirmait être capable de réussir telle ou telle tâche. Elle ne cherchait pas à avoir la moindre autorité, n'en acceptait pas vraiment les démonstrations ceci étant. Quand elle les a quitté ça a été un choix difficile mais nécessaire, la prise de contrôle des commandes par Jordan a été insupportable aux yeux d'Aylin, se soumettre ou partir. Elle a choisi. Cet homme avait des armes, et des alliés, en nombre suffisant pour régner par la peur, ce n'était pas envisageable. La peur était déjà partout, là dehors... L'idée du partage n'était clairement pas la sienne, lui ce qu'il voulait c'était avoir la main mise sur tout et en tirer bénéfice. Voir détruit toutes les valeurs d'une communauté par un connard, n'a pas été facile à digérer, mais s'opposer à lui frontalement était beaucoup trop risqué. D'autant que la rumeur enflait qu'un autre groupe se trouvait à El Campo. La fuite a été préparée, mais le voyage n'en a pas été une sinécure pour autant. Aylin s'est enfuie à l'aube, volant une voiture et du carburant, recevant l'aide d'un homme décidé à prendre le même chemin qu'elle. En l'acceptant, dans sa communauté Louise lui a sauvé la vie, clairement. Elle l'a ensuite naturellement aidée à son tour et un début d'amitié s'est forgée. Le problème de leur abri c'était qu'il ne pouvait pas accueillir toutes les personnes qui se présentaient, sauf que mettre des gens dehors c'était possiblement les envoyer à la mort. Cruel dilemme ! Choisir qui restera et qui sera rendu au monde du dehors était un choix extrêmement difficile. Mais il était dangereux de s'étendre au delà des 36 personnes abritées dans ces murs. Comment auraient ils pu générer assez de ressources pour plus?
Comment votre personnage a vécu la seconde apocalypse ?
Arriver dans un groupe ce n'est jamais facile. Surtout quand on est aussi peu sociable et avenant qu'Aylin l'était devenue. Mais elle est utile la blonde, capable de passer dans des trous de souris et d'en ressortir avec du matériel ou encore des armes. Elle est habile et respectueuse des plans établis alors petit à petit elle a fait son trou auprès de ses compagnons de Casanostra. C'était avant que les premiers bruits ne courent Une terreur encore plus grande que tout ce qu'ils avaient tous affronté auparavant. La rumeur enfle, mais elle arrive surtout avec son lot de réalité ignoble. La nuit devient pire qu'hostile, juste synonyme de mort, autant que de ténèbres. Mais ces saloperies nocturnes ne sont pas les seules menaces. On observe d'abord quelques spécimens, qui font déjà de nombreuses victimes. Mais le pire c'est quand ils se mettent à pulluler, en tout cas si on en croit les histoires chuchotées par les uns et les autres. Ces monstres, dissimulés parmi les rôdeurs, qui peuvent à tout moment s'élancer pour faire une razzia de morts... Apprendre à les repérer n'a pas été aisé, mais quand c'est une question de vie ou de mort la question ne se pose pas longtemps. De groupe en groupe les informations passent et parviennent jusqu'à eux, étayant leurs observations. Finalement le seul vrai repère sont leurs yeux... l'ennui c'est que pour les voir précisément, il faut déjà être beaucoup trop près ! La rage sanguinaire de ces créatures semble issue de l'enfer tant elle est monstrueuse. Le meilleur moyen de survivre, fuir, vite et ne jamais être hors de l'abri quand la nuit tombe. Voir les yeux de la mort, c'est la sensation qu'elle a eu quand ce monstre a relevé la tête juste avant de bondir en avant. La terreur lui a serré le ventre mais elle n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit, hormis prendre une grosse impulsion et se mettre à courir. Par chance c'est son binôme qui était la cible. Est ce vraiment une chance quand on voit tomber un homme sous les brutalités répugnantes d'une telle chose? Pas vraiment certain. Mais Aylin a survécu à une rencontre avec un coureur et ça n'est clairement pas donné à tout le monde. Cette image mortifère n'a pas eu le même poids que d'autres dans sa mémoire, mais le regard injecté de ce monstre erre encore dans certains recoins sombres de son esprit. Savoir que ces choses existent est épouvantable, en croiser une sans y laisser la peau est une sorte de rappel à l'ordre. Aylin a eu de la chance, elle doit donc en payer le prix en regorgeant de prudence. Façon de rembourser sa dette au Karma? Cette idée saugrenue lui vient surement de la culpabilité qu'elle éprouve toujours au fond du ventre.
Mentionnez des moments forts de la survie de votre personnage :
La mort de ses jumeaux au début de l'épidémie a été l'élément le plus marquant de l'histoire d'Aylin. Elle en porte encore les séquelles. Elle peine à se lier aux gens, n'en a pas vraiment l'envie et surtout inconsciemment elle a bien trop peur de perdre encore quelqu'un à qui elle s'attacherait. Alors elle évolue en marge, même au sein du groupe, se rendant utile au maximum, ne rechignant pas à la tâche, mais n'échangeant que le strict minimum. Elle est efficace et c'est comme ça qu'elle gagne sa sécurité. Apprendre à se servir d'une arme à feu n'a pas été un plaisir, américaine par naissance elle n'en a pas forcément la culture dominante du fait de son éducation marginale et elle a regretté de devoir en arriver là, mais la fin justifie les moyens paraît il. Elle préfèrera tout de même utiliser une arme blanche si cela est possible. Néanmoins elle a appris à tirer, pas si mal d'ailleurs et à entretenir une arme. On comprend assez vite qu'une arme non entretenue peut vous lâcher au pire moment. Dans ce monde, ce n'est pas une option. Le stress post traumatique, les cauchemars, tout ça elle a réussi à s'en accommoder, en revanche elle a découvert un élément pas du tout rassurant. Son somnambulisme. Dans un monde pareil, prendre le risque de se déplacer sans être en pleine possession de ses moyens... Elle n'y peut malheureusement pas grand chose, si ce n'est sécuriser au maximum son sommeil. Elle a développé plusieurs stratégies à ce niveau. Heureusement une routine et une durée de sommeil suffisante la préserve des pires manifestations. Elle parle en dormant, depuis toujours, généralement elle va marmonner quelques mots, intelligibles ou non, mais si on la questionne il est possible qu'elle réponde, pas forcément de façon cohérente en revanche. Elle bouge beaucoup mais ça c'est assez peu dérangeant, tant qu'elle ne se lève pas. C'est très rare mais ça reste dangereux, il est capital qu'elle dorme dans un espace clôt et sécurisé, dans l'idéal pas seule, ou avec quelqu'un entre elle et une sortie potentielle. Elle peut aussi tout simplement s'assoir et se frotter les yeux, donnant l'impression qu'elle est éveillée. C’est généralement au cours des deux premières heures de sommeil qu'Aylin vit ses épisodes de somnambulisme. Les rodeurs étaient une source de stress, mais l'arrivée des coureurs a signé un après bien pire encore. Le traumatisme a été violent pour tout le groupe, après la mort de son binôme. Si elle l'a eu sous les yeux, le reste du groupe n'a pas manqué grand chose du macabre spectacle. La prudence est devenue paranoïa. Malgré tout Aylin reste preneuse des excursions hors des murs. Sans doute parce que c'est ce pour quoi elle est douée?
Qu'est-ce que votre personnage a fait pour survivre ?
Aylin a eu de la chance... si on veut. En tout cas elle n'a pas eu à commettre d'acte allant à l'encontre de sa conscience. Ceci dit, surement parce qu'elle n'y a pas été confrontée, plus que par volonté philosophique. Sa survie est devenue mécanique, depuis sa fuite après la mort de ses enfants, comme si son corps ne cherchait pas à consulter son esprit à ce sujet. Confrontée à l'autoritarisme elle réagit par le retrait et la fuite, mais l'option pourrait être nettement moins douce si elle n'avait pas la possibilité de s'extraire. En tout cas elle ne se targue pas d'être une oie blanche et se fout littéralement de ce que l'on peut penser ou non de son passé. De toute manière elle n'en parle pas, ou alors par bribes. Malgré tout, proche de Louise, elle a été consultée pour décider du sort de personnes arrivées après elle. Sachant à quoi son choix pouvait condamner ses gens elle n'a pas tremblé, raisonnant avec logique plutôt qu'avec de l'empathie pour décider en conscience. Elle n'en garde pas de remords, ayant fait primer la survie de leur groupe sur toute autre considération. Bien loin de la femme qu'elle était avant tout ça...
Equipement Porté :
Première main
-
Seconde main
-
Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Dague de chasse (2)
Poches 1/4
Enc. 1 max
S.A. 911 6C 9mm (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : -
Epaule : -
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Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
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Fiche de personnage Points de RP: (23/1200) Etat Mental: (50/100) Crédits: (0/1000) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Jeu 16 Fév - 20:49
Récit d'Arrivée à Houston
"Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée Louise." Je secoue la tête, franchement dubitative, mais elle insiste. On a plus le choix Aylin, réfléchis. On manque de tout, de bouffe déjà, mais surtout de tout le reste, on va se retrouver à court de munitions et ça va être encore pire. Elle est convaincue, ça je l'ai bien compris, mais je ne suis pas sure de croire à cette histoire de Safe Zone. Un truc aussi gros? Comment ça pourrait réellement tenir, sans que les rodeurs ne mettent tout à feu et à sang? J'ai la trouille en fait... de renoncer à ce qu'on a pour espérer trouver mieux. Je ne peux pas demander à tout le groupe de suivre, pas alors qu'on est pas surs, c'est beaucoup trop dangereux. Alors je veux qu'on le fasse, toi Yvan et moi ! Je soupire et secoue la tête en signe de dénégation mais je sais déjà que je la suivrais. Parce qu'elle m'a sauvé la vie et que je suis redevable. "Tu te rends compte de ce que ça implique? C'est plus comme avant de voyager... alors même si ça te semble tout près Houston... c'est clairement autre chose une fois dehors." Elle sort moins que nous, parce qu'elle gère d'autres choses, ça je ne le mets pas du tout en cause, mais clairement elle ne réalise pas à quoi elle veut nous exposer.
Cette conversation me revient en tête alors que je prépare mes affaires. Je peste à voix basse, déçue de ne pas avoir été capable de la détourner de son putain de projet suicide. Elle a décidé ça quand y'a huit, neuf jours? Bonne question... j'ai du mal avec le temps qui passe, probablement parce que je ne sors pas tous les jours. Parfois dans les replis de la banque, je ne vois pas la lumière du jour, mais je m'en fous. J'ai un petit coin à moi, dans la salle des coffres qu'ils avaient réussi à ouvrir avant mon arrivée. C'est là que je me tiens, à contempler mes maigres possessions en essayant de déterminer ce à quoi je ne suis pas prête à renoncer, tout en ayant pour objectif de voyager le plus léger possible. On va prendre un véhicule, heureusement, un pick-up, qui a connu son heure de gloire bien avant l'apocalypse mais qui a pour avantage d'être robuste et sur. Ceci étant qu'on ait ou non un véhicule n'est pas vraiment le problème. Je considère qu'il faut que mon barda tienne dans un sac que je suis capable de porter seule. Parce que je sais pertinemment qu'il y'a la théorie bien rodée et... la pratique. Les deux allant rarement de paire, il ne faut pas se leurrer.
Un nouveau soupir et je balance deux livres sur mon matelas. Je trouve frustrant de m'en séparer mais je n'ai pas envie d'alourdir mon sac plus que de raison. J'y ai déjà glissé quelques fringues, un couteau de chasse que j'ai récupéré au tout début de ma fuite et auquel je tiens. Je prends soin d'ailleurs de le garder parfaitement aiguisé. C'est un geste devenu presque rituel et qui a tendance à m'apaiser, à me mettre dans ma bulle. Ma pierre à aiguiser est soigneusement rangée dans une poche intérieure. J'ajoute une gourde pleine à ras bord et finalement en poussant un petit gémissement de dépit je ne peux m'empêcher de récupérer un des bouquins pour le fourrer dedans. Je me navre... d'être devenue aussi matérialiste, pour des conneries, mais je n'ai plus rien à quoi me raccrocher, si ce n'est ça. Aylin t'es prête? Il m'a fait sursauter ce con. Je me retourne et lui adresse un froncement de nez presque agacé. -"Pas le moins du monde, mais a priori c'est quand même le moment." Yvan hausse une épaule et tend la main pour récupérer mon sac. -"Laisse ça, je m'occupe de mes affaires, toi des tiennes. Et on essaye de tous rester en vie, ok?" Je sais bien qu'il me trouve bizarre Yvan. Et à son goût aussi je crois bien. Moi? Il m'indiffère. Il a l'air gentil, enfin c'est ce que Louise dit de lui en tout cas. Moi je m'en cogne, je cherche pas à me faire des amis. Par contre y'a un truc qui me plaît chez lui, c'est que c'est un ancien militaire. Il sait tirer, clairement, c'est le meilleur de notre groupe. J'apprécie aussi le fait qu'il soit pas un gros bavard, il sait que dehors, plus tu fermes ta gueule et mieux ça va... et il est globalement calme et posé.
Louise c'est un peu différent. Elle peut être ultra calme comme se mettre à parler avec le débit d'une mitraillette sous le coup de l'émotion ou du stress. J'espère intérieurement que je n'aurais pas l'occasion d'y être confrontée pendant le voyage. Qu'elle nous fasse un caca nerveux émotionnel à l'arrivée si il y'a réellement quelque chose à trouver... ou au retour. Mais pendant, j'aimerais assez que tout se déroule sans accroc. Le silence est mère de sureté, c'est un truc comme ça qu'on raconte non ? Il est 7h30 quand on décolle et c'est foutrement dangereux, l'hiver le soleil se lève tard, mais on a pas vraiment le choix, pas si on veut arriver dans des conditions tenables en tout cas. Rejoindre la voiture n'est pas un problème, elle est abritée et on a créé des communications du bâtiment vers ce garage improvisé. On a pas de stock de carburant suffisant, je doute vraiment qu'on tienne avec le peu qu'il reste mais c'est justement un argument en faveur du départ d'après Louise. Parce qu'on en arrive à manquer de tout, parce qu'elle est convaincue qu'on va vers du mieux...
On met le cap au Nord Est, pour espérer pénétrer dans Houston par sa banlieue Sud Ouest, ou en tout cas, ce qu'il en reste. Je n'ai pas vraiment idée de l'impact sur une ville d'une telle importance, en tout cas pas depuis des mois, ce qui dans notre situation équivaut presque à des années lumières. J'ai été désignée pour prendre le volant la première alors je m'y colle. On roule dans un silence de mort et je regrette de ne pas avoir un véhicule électrique qui ferait moins de bruit. J'ai l'impression d'agiter une clochette pour signaler notre position et ça me rend complètement folle. De petite route en petite route on progresse jusqu'à ce que je passe le volant à Yvan. Je peux souffler un peu, enfin sur le papier je devrais pouvoir, mais je suis tellement tendue que je me contente de guetter le moindre signe d'une horde. Peut être que c'est pour ça que je ne réalise pas qu'il roule trop vite? En tout cas je n'en ai pas conscience avant l'embardée qui nous sera fatale. Un coup de volant réflexe pour éviter un animal, biche ou cerf je ne le saurais jamais. Je n'ai perçu qu'une silhouette avant qu'il ne nous envoie dans le décor. Un tonneau, la sensation écrasante de la ceinture de sécurité et l'impression que mes organes s'écrasent au sein même de mon corps. Le choc sur le flanc de la voiture et un nouveau soleil. Ne plus savoir où est le haut, ni le bas, juste pendant quelques atroces secondes, un craquement sinistre quand le pick-up arrête sa course contre un arbre et puis le silence, assourdissant.
Je ne sais pas trop si j'ai perdu conscience, quand je rouvre les yeux tout est calme, si on excepte ce drôle de bruit que fait Louise en respirant. Je me débats avec ma ceinture, parviens à m'en défaire et je tombe à la renverse sur un Yvan qui ne bronche pas. Son corps est chaud, c'est rassurant ça, non ? Je ne suis pas médecin moi... J'en sais foutrement rien. J'escalade la banquette pour trouver Louise, une branche d'arbre très clairement plantée dans le thorax. Elle me fixe droit dans les yeux et je peux lire dans son regard qu'elle a déjà compris. Elle se sait condamnée, du sang mousse à ses lèvres, mais c'est l'air qui s'évacue autour de la branche qui produit ce chuintement. Je fronce le nez, tente de contenir la nausée qui me tiraille. J'ai envie de hurler, de lui gueuler dessus qu'elle avait qu'à m'écouter, qu'on en serait pas là ! Paumés sur cette putain de route à la recherche d'un mirage. Mais je ne dis rien, je ferme ma grande gueule et je prends sa main, pour la serrer doucement. Elle essaie d'articuler... je crois comprendre Safe...Zone, mais c'est peut être moi qui lui prête cette foutue obstination?
Je ne sais pas... je me contente de rester assise, près d'elle et de tenir sa main, jusqu'à ce que le chuintement s'arrête. Son regard devient vitreux et j'abaisse ses paupières. Je ne crois pas avoir versé une larme, j'ai déjà tant pleuré, il faut croire que mon cœur est devenu sec? Je secoue Yvan, finis même par lui coller une tarte, qui le fait papillonner des yeux. -"Sans déconner Yvan ! Soit tu te décides soit je te laisse là, j'ai pas fait tout ça pour crever comme une conne parce que deux abrutis ont décidé de partir en quête du paradis." C'est plus de l'amertume que de la colère, sans que je ne sache bien si je mettrais ou non ma menace à exécution. Je n'en aurais pas l'occasion finalement, puisqu'il revient à lui. Il lui faut un moment pour percuter ce qui nous est arrivé, pour chialer comme un veau sur le corps déjà tiède de Louise et enfin pour accepter de se bouger le cul. J'ai fouillé les affaires de Louise, y récupérant une arme de poing et une veste. Le reste n'a pas d'intérêt direct à mes yeux et mon sac est déjà trop chargé.
Yvan est plus doué que moi en orientation, je le laisse donc déterminer la direction et on se met en route. Marcher, la peur au ventre, se planquer quand on entend la marche déliquescente des morts... On approche Ay' Il me dit ça à voix basse avant de me tendre les jumelles. Regarde. Je ne sais pas ce qu'il veut me montrer avant de découvrir un mur, plutôt impressionnant. Alors on y serait ? Vraiment ? Ce putain de lieu existe bel et bien? Je ne me sens pas forcément beaucoup plus rassurée, mais on se remet en marche. J'ai la tête qui tourne, plus d'eau depuis longtemps, une plaie sur le bras droit, mais surtout je suis exténuée, émotionnellement à bout. Plus on avance et plus Yvan s'appuie lourdement sur moi, je crois qu'il s'est abimé la cheville dans l'accident, mais il tente de trop rien laisser paraitre. C'est la façon dont son corps s'alourdit contre le mien qui me montre à quel point il en chie. -"Allez, tu vas y arriver... on est tout près de ton putain de mur. Tiens bon." Parce que je me vois pas du tout faire mon entrée toute seule, pas alors que la seule personne pour qui j'avais un peu d'affect... est morte elle aussi. C'est donc ça la suite logique si j'ai le malheur de m'attacher, ne serait ce qu'un peu ? Est ce que c'est l'épuisement qui me fait partir dans ce drôle de rire triste? Peut être ! Enfin ça et l'idée qu'on est vraiment dans une version bizarre du conte de noël. Je sais pas pourquoi cette pensée fait jour dans mon esprit, mais je réalise que c'est bientôt. Dans à peine quelques jours. Ceci dit noël, ça n'a plus vraiment de sens, désormais. Plus rien n'en a.
Equipement Porté :
Première main
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Seconde main
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Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Dague de chasse (2)
Poches 1/4
Enc. 1 max
S.A. 911 6C 9mm (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : -
Epaule : -
Torse : -
Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
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