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Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
 

Claire Melanie Holmes
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Claire M. Holmes


Fiche de personnage
Points de RP:
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Etat Mental:
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Crédits:
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Réputation:
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Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Claire M. Holmes

Sam 4 Fév - 19:49
Fiche d'identité
invitz10.jpg
Prénom(s) : Claire Melanie

Nom : Holmes

Née le : 20/04/2003

À : 50 River Street, ville de Swanton, État du Vermont

Métier : Officier NRBC

Particularité(s) :

À-propos

Thème musical :


Feat : Jennifer Connelly
Type : Survivant

Description physique

« Peu de choses troublaient la nuit désormais. C'était devenu une évidence : la nuit, il fallait faire le mort. Ne pas bouger, ne pas faire de bruit, éviter même de respirer trop lourdement. Même à l'intérieur d'une SafeZone, il restait comme une sorte de... sourde peur, fichée au coin du coeur comme le croc d'un boucher dans la viande de porc.
Je détestais la viande de porc.

Dans le silence qui régnait autour de mon atelier, mutisme terrifié de ceux qui espèrent ne pas attirer l'attention de ce qui pouvait bien rôder caché dans le noir, je levais les yeux de mon travail pour les laisser vagabonder aux alentours. C'était bien peu de choses : le reflet fatigué des ampoules me renvoya un tout aussi pâle cliché vivant de mon visage dans le miroir égratigné suspendu sur le mur au-devant de moi. Je me redressais devant mon établi, fronçant des sourcils pour évaluer d'un oeil critique ma silhouette.

J'étais sportive naguère. Ça se voyait encore dans la fermeté pas tout à fait athlétique fuselant mes bras et mes jambes - mes tenues, adaptées au climat si clément du Texas, les laissaient bien souvent dénudés. Son soleil méridional n'avait pas encore tanné ma peau, ou si peu que je ne m'en étais guère rendue compte. J'avais la taille mince mais la stature élancée, les épaules dessinées et les mains longues quoique fines ; l'un dans l'autre je n'avais jamais prêté beaucoup d'attention à mes attraits, me contentant de m'accepter telle que j'étais avec suffisamment de satisfaction pour éviter tant les écueils de la coquetterie que ceux de l'envie.

Mes longs cheveux étaient trop souvent poisseux et entremêlés. La faute à un travail trop absorbant, me répétais-je régulièrement lorsque, comme à cet instant, je les pinçais entre mes doigts pour en jauger toute la rugosité. Ils tombaient sur un front assez large pour en paraître d'ordinaire dégagé, que les soucis et l'inquiétude commençaient à creuser d'un pli ou deux. Ils étaient d'un brun d'automne tirant sur le jais au ton quasi identique à celui de mes sourcils, un brin ténébreux, surplombant des mirettes vert de gris légèrement en amande. De fines pattes d'oie commençaient à se dessiner à leur coin, qu'on aurait pu croire liées au rigueur de l'existence mais que ceux qui me connaissaient devinaient creusées par mes expressions. Elles atteignaient toujours mes yeux.

Je portais le nez droit qu'on prêtait aux caractères francs, le menton volontaire que l'imaginaire des magazines de jadis associait si aisément aux tempéraments emportés. J'avais le sourire facile mais souvent matois, contaminé par l'ironie d'une époque sordide qui teintait désormais de sa saveur amère tous les événements de nos vies. »

Description psychologique

Claire n'a jamais été une personne particulièrement impulsive. Elle se fait forte d'un esprit cartésien qui se veut être un outil de discrimination et d'analyse : elle n'a rien de ces universitaires de bureau qui aiment à s'écouter parler, pur produit d'une classe modeste dévorée d'ambition et du corps scientifique de l'armée à la rigueur implacable. Elle conjugue avec naturel la patience de l'observateur-chercheur et la résolution du militaire, décidée depuis l'apparition des coureurs à apporter un éclairage rationnel à la condition des zombies ainsi qu'à leurs variances.
Claire a moins de courage que de sang-froid. Ce n'est ni par bravade ni par égo, fierté ou encore moins esprit de sacrifice qu'elle prendra l'initiative au cours d'une situation tendue, mais seulement après avoir décidé d'une course d'action calculée en fonction de la grille de lecture d'un officier de l'armée américaine : connaître les moyens à sa disposition, mesurer les dangers, définir l'objectif, et mettre tous ces paramètres en relation afin de tirer le meilleur parti d'un environnement éternellement contesté.

C'est une personne qui révèle ses sentiments davantage dans la douleur et la détresse que dans la sûreté - relative - d'un endroit gardé. Il est aisé, lorsque la situation est désespérée, de lui arracher des réactions de rage et d'hostilité qui ne se départiront jamais d'une certaine froideur. On la devine facilement adepte du dicton populaire ; la vengeance est un plat qui se mange froid.  Elle s'en défendrait si vous le lui disiez, arguant que la vendetta est une notion creuse et contre-productive, mais qu'éliminer une menace avérée lorsqu'on en a l'occasion n'est que simple bon sens. En ayant ceci en tête, on ne sera pas surpris de l'entendre décrite comme rancunière et impitoyable.

Elle ne l'est pourtant pas : Claire est une femme comme bien d'autres, dont même l'apocalypse n'a pas soufflé la flamme de la compassion. Mais ce feu-là, déjà bien maîtrisé au cours de sa carrière, sait faire place à la nécessité de survie. Être implacable, parfois jusqu'aux limites de la cruauté, n'est qu'un gage d'efficacité dans un quotidien rempli de davantages de pièges que de cadeaux - même lorsqu'on préfère l'évitement à la confrontation.
Et pourtant elle sera la première à vous dire que les êtres humains sont irrationnels, elle-même comprise. Il lui arrivera d'avoir de ces gestes de soutien, de partage, qu'elle justifiera en prétextant avoir déjà assez ou qu'il faut entretenir et cultiver les relations d'entraide dans un objectif de survie collective. La vérité est un peu différente : son attitude généralement sévère et stricte, qu'elle sait obligatoire et de bon sens, la rend malade certains jours. Alors, comme pour équilibrer une sorte de balance morale invisible et pourtant si pesante, elle se livre à de rares moments de chaleur superflue.

Histoire jusqu'à l'Apocalypse

Elle leva un regard fatigué de son agenda transformé pour l'occasion en journal intime, confessionnal de papier pour pensées éparses et souvent moroses. Ses yeux au vert terne depuis quelques jours se portèrent au-travers du carreau sale de la fenêtre, rencontrant le reflet de la lune généreuse de ce soir-là. Elle dispensait une clarté froide, qui tombait en lambeaux épais sur les grillages de l'usine servant de refuge à une poignée de survivants et Claire. Un refuge, qui s'était avéré étonnamment sûr jusque là. Un refuge qu'il lui fallait néanmoins quitter, d'où elle devait partir la tête basse.
Partir, il lui semblait que c'était quelque chose qu'elle avait fait toute sa vie.

De Swanton, déjà. Petite ville misérable du nord des États-Unis, sise au côté d'un lac qu'on aurait pu trouver beau si on y avait été en vacances. C'est là-bas qu'elle était née, dans l'état du Vermont qui portait si bien son nom : elle se rappelait avec un pâle sourire les grandes collines d'un paysage que la main de l'homme avait longtemps hésité à toucher, dénué des filons de minerai, des puits de gaz et des nappes de pétrole pour lesquels on se plaisait tant, avant l'apocalypse, à ouvrir les terres et assécher les rivières.

Les rivières, le Vermont en était d'ailleurs si bien doté ! Elles dévalaient les lits naturels de l'arrière-pays avec une fantaisie que les géographes s'étaient toujours plu à comparer au motif d'une toile d'araignée, pour souvent venir s'accumuler en quelques lacs aux pieds des formations rocheuses les plus élevées de l'État. Son sol, épais de rocailles, avait dissuadé l'agriculture de s'y développer. Il en résultait de vastes alternances de vallées et de monts où les érables, les sapins et toutes ces sortes d'arbres à l'épaisse écorce, amoureux des montagnes, recouvraient sans trop discontinuer les étendues libres du Vermont.

C'est dans l'une de ces petites villes perdues au bord d'un lac, aussi clair qu'il était froid, qu'elle avait vu le jour.

Il s'agissait de l'un de ces endroits où tout le monde se connaissait, sinon de vue du moins de nom, pour être "l'untel qu'untel a vu en compagnie d'untel". Swanton ne faisait pas exception et les rumeurs et commérages y naissaient avec la frivolité d'un sourire de jeune fille écervelée. Claire ne s'y était jamais sentie tout à fait à son aise, petite déjà, irritée et comme allergique à cette atmosphère de vase clos où les adultes ne se distinguaient des enfants que par leur compte en banque et la nature fondamentalement plus dévergondée de leurs sorties du soir. C'était une communauté trop petite pour y accueillir les grands complexes de loisirs qui fleurissaient dans les cantons plus peuplés des États-Unis et ceux-ci se résumaient bien souvent à une errance plus ou moins contrôlée, d'un pied plus ou moins sûr, dans les rues mêmes ou aux alentours de Swanton, le sac plus ou moins pourvu en bouteilles plus ou moins bonnes.
À un âge plus ou moins légal.

Elle était fille unique. On disait souvent que ces enfants étaient couvés et sur-protégés. C'était peut-être vrai : elle n'était pas certaine d'avoir le recul suffisant pour en avoir conscience. Aujourd'hui elle se rappelait essentiellement de débuts de matinées mornes à marcher le long d'un lac dont elle imaginait avec des frissons d'horreur et de ravissement qu'il contenait les horreurs poisseuses de quelque auteur de vieille fantasy de l'entre-deux guerres, en marche pour une école qu'elle prétendait à qui voulait l'entendre ne pas aimer mais qui, en réalité, était l'une des rares satisfactions de son début d'existence. Elle appréciait ses salles de classes sommaires quoique propres, ses professeurs simples aux costumes démodés depuis trop longtemps, et sa gigantesque cour cernée de gravier blanc et flanquée de grands espaces dédiés à la promenade ou à l'exercice. Elle trouvait dans cet établissement, employant assez d'enseignants pour donner la possibilité aux gens de la ville d'y passer l'entièreté de leur cursus, un ordre et des possibilités lui paraissant infininement plus sains que le spectacle désolants de ses parents ivres dans les bras du couple de voisins, ou au vernissage de quelque jeune artiste au talent discutable qu'ils envisageaient d'inviter à la maison le lendemain.
Ils n'y pouvaient rien : ils étaient libertins et ainsi faits. Que leur fille ne puisse le comprendre à son âge n'avait jamais fait partie de leurs préoccupations.

Est-ce ce qui, par opposition, avait formé le début de son esprit rigide et cartésien ? C'était une question qu'en d'autres temps on aurait pu réserver à quelque psychologue de comptoir. Une énième profession que l'apocalypse s'était chargée tant d'éliminer, que d'étonnamment remettre au goût du jour.

Elle aimait apprendre. Ça avait commencé avec les phénomènes naturels, la compréhension soudaine et subite des mécanismes si merveilleusement simples du cycle de l'eau, du mouvement des plaques tectoniques, de l'équilibre délicat de la pollenisation des fleurs et du développement des insectes. À la maison elle lisait sous les yeux amusés de ses parents les vieux livres qu'eux-mêmes se contentaient d'afficher dans des bibliothèques pleines de poussières, ouvrages hérités d'une génération précédente, de l'époque où posséder de tels objets étaient un gage d'érudition plutôt que de bon goût décoratif. Pendant des années Claire avait trouvé du réconfort dans les paroles encourageantes de ses professeurs, s'imaginant un avenir radieux et idéalisé comme seuls les enfants en sont capables, loin de Swanton et de sa médiocrité qu'elle commençait lentement à exécrer sans encore la comprendre tout à fait.
Ce n'est pas l'ambiance de plus en plus délétère de la maison familiale qui lui gâcha son plaisir lors de son bal de promotion. Le comparatif entre son cavalier, un garçon plutôt populaire de l'école, et le couple devenu aigri et pétri de jalousies diverses de ses parents lui donna même comme un goût de revanche dont elle devait secrètement éprouver de la honte plus tard. L'annonce du divorce coïncida peu ou prou avec la conclusion d'un prometteur parcours d'école, et ce fut véritablement la fin de son enfance.

Claire réalisa qu'elle n'était pas le centre de l'univers ni de son père, ni de sa mère. C'était évident qu'ils avaient d'autres soucis qu'elle : la séparation, affective puis des biens, amiable puis juridique. Ses questionnements sur le choix d'une université, la continuité de ses études, la possibilité seulement de celles-ci, ne venaient que bien tardivement dans la liste des priorités d'un homme et d'une femme que seules la haine et un florilège de rancunes envieuses liaient encore.
Elle prit la seule décision qui valait à ses yeux de jeune adulte abandonnée : faire sa vie seule. Couper les attaches. Avec sa ville natale, ses quelques amis plus ou moins négligés, sa famille incompréhensible aux plaisirs si immatures.

Il lui fallut moins de trois semaines pour réaliser sa demande de bourse et expédier un cortège de candidatures dans tout l'État. Il lui en revint plusieurs, et il s'avéra alors que celle qui lui correspondait le plus était une offre fédérale : les propositions de facultés agraires ou tournées vers l'environnement n'étaient jamais que des seconds choix, par rapport à l'université des sciences que l'US Air force avait ouverte à l'endroit des étudiants de tout le pays.
L'armée n'avait jamais été un cadre qu'elle avait envisagé. Elle s'imaginait une rigueur bête et méchante, un commandement volontairement brutal et globalement, le service d'un gouvernement pour lequel elle éprouvait une détestation aussi spontanée que difficile à justifier.
Après tout, Claire venait d'une petite ville du nord.

Elle le sentit parfaitement en débarquant quelques jours avant la rentrée, se sentant trop petite à son goût devant les grandes portes précédées de marches étincelantes (elles ne devaient pas le rester longtemps après le début de l'année) de l'université du Kentucky. Le programme Deep Blue était spécialement réservé aux étudiants qui provenaient d'un autre État : on l'avait pensé ainsi afin de brasser ensemble tous ces jeunes gens qui se sentiraient dépaysés en arrivant ici, mais la réalité était qu'ils étaient bien peu nombreux à en faire partie. Qu'à cela ne tienne, s'était-elle dit rapidement : elle se retrousserait les manches et s'affirmerait.
Tant pis si elle venait d'un trou paumé du Vermont. Tant pis si elle était seule et sans attaches, ou du moins sans aucune dont elle soit fière. Tant pis si on la regardait de travers pour avoir accepté une bourse militaire qui l'avait envoyée à Lexington, cette grande ville traditionnellement démocrate : elle s'en fichait pas mal. Elle était venue étudier les sciences, les principes de composition et réaction des matières, et peu importait le reste. Son avenir lui appartenait.

Cette sorte de résolution revancharde qui l'animait, nourrie par les rares nouvelles de ses parents brièvement échangées  d'une voix sèche au téléphone et les souvenirs de sa vie d'adolescente à Swanton, ne se démonta pas devant le rythme de vie débridé des élèves des universités américaines. Elle trouva en elle assez de vitalité et de goût pour l'expérience, pour suivre plutôt assidûment ses cours tout en participant aux nombreuses activités - fêtes et clubs divers - dont sont friands les jeunes gens cirant les bancs des salles de classe. Claire était assez quelconque en comparaison des créatures prédatrices circulant dans les couloirs animés de l'université mais son tempérament volontaire et simple l'empêchait d'être reléguée au rang redouté des impopulaires. Elle se trouva même un ou deux soupirants, qu'elle ignora en toute innocence pour leur préférer la compagnie de camarades de sport ou de rattrapage.
L'un dans l'autre, ses années d'études achevèrent sa transformation d'enfant en adulte. Elle réalisa que la vie ne se limitait pas au quotidien de village, que la famille n'était que le premier cercle des relations qu'on choisissait d'inclure ou non dans son entourage : qu'elle était, en définitive et selon l'expression du poète, capitaine de son âme. Claire se lança à corps perdu dans un cursus universitaire qu'elle mena, année après année, avec les félicitations constantes de ses professeurs. Son parcours s'acheva sur une remise de titre, la diplômant docteur en chimie analytique et environnementale.

Ce fut à partir de cet instant qu'elle commença à rembourser sa dette.

Elle devait cinq ans à l'armée fédérale, dans laquelle elle fut incorporée quelques mois après. Ce jour devait arriver et au fil du temps elle devait admettre que la perspective ne l'avait pas rebutée tant que ça : son esprit de découverte et son goût de l'expérience nouvelle l'avaient emporté sur sa répugnance originelle à intégrer une institution qu'elle voyait au travers du prisme de ses clichés.
Claire devait comprendre rapidement que la logique militaire épousait à merveille la rigueur scientifique.

Elle découvrit un monde de discipline, de fermeté, mais également de raison et de bon sens. On l'attacha à l'état-major du Texas, où elle reçut une formation qui devait, comme le détaillait son lieutenant formateur, « la mettre au parfum de toute cette merde ». Toute cette merde, c'était la direction que prenait la planète Terre, aussi chaotique et mal branlée qu'une roue cabossée lancée dans une piste à ornières. On lui fit voir au travers de la lunette stratégique des officiers la domination des sociétés occidentales sur le reste du monde, et la réaction presque comparable à celle d'un anti-corps qui avait soulevé les groupes terroristes en réponse à ce rayonnement culturel et économique. Un mode de vie menacé, celui des chefs de guerre d'Orient, importé en Afrique noire, était devenu le terreau fertile d'une idéologie nouvelle : un jihad mondialisé.
Le développement des technologies et l'inter-connexion de tous les individus vivant sur les quelques 500 millions de kilomètres carrés de cette foutue Terre avaient créé un déséquilibre patent entre les modes d'action voués à faucher des vies en masse, et les capacités à mettre en oeuvre pour préserver ces mêmes vies. En d'autres termes, c'était devenu facile de faire des cartons au 21ème siècle.
Bien trop facile.

L'un des cartons potentiels qui flanquait le plus de sueurs froides aux huiles de l'armée américaine (ainsi qu'aux sommités politiques du pays) tenait en quelques mots. Nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique : N-R-B-C. C'était cette spécialité que la toute fraîchement diplômée de l'université des sciences du Kentucky allait intégrer, et avec le sourire encore. Comme disait son lieutenant on n'allait pas laisser une bande de dégénérés en robe faire claquer une bombe sale en pleine Californie, quand bien même ces enfoirés de démocrates l'auraient mérité !

Claire devait  néanmoins comprendre que la façon dont son rôle lui avait été présenté dans les salles de l'état-major s'était avérée légèrement... simplifiée. Le Power-Point de son formateur n'avait pas expliqué qu'il ne s'agissait en rien d'être une sorte de super-flic technique. L'officier Holmes était supposé fournir à l'armée américaine une expertise quant à la présence ou non de matériels chimiques susceptibles d'être transformés en modes d'action militaires dans le cadre d'une opération NRBC dirigée contre les États-Unis ou leurs alliés. N'importe quel crétin aurait vite compris qu'une telle mission ne s'accomplissait pas en terrain ami, certainement pas à une époque où une véritable guerre larvaire s'installait entre les acteurs non-étatiques et les puissances phares du bloc occidental. Elle allait voir du pays.
Et avec un putain de sourire.

La façon de faire était simple. Officiellement et après un passage à l'école militaire NRBC du Missouri (qui servit à lui faire adapter ses compétences universitaires au cadre de l'armée américaine), Claire fut intégrée à l'état-major de l'US Air force, branche scientifique et analyse. On la détachait dans le cadre de ses missions au Chemical corp de l'US Army, une prestidigitation administrative qui devait souvent lui faire lever les yeux au ciel à chaque note lui indiquant où prendre ses nouveaux quartiers. De là, on la rattachait à un régiment d'infanterie ou de cavalerie actuellement déployé en opération, qu'elle rejoignait généralement par un long courrier... de l'Air force. Et alors et seulement alors, son véritable travail commençait.
La première fois elle se compara à une archéologue. Fouiller des grottes, explorer des réseaux de trous et tunnels creusés sous des villages ou parfois en pleine cambrousse, s'aventurer dans des cols de caillasses et de rocailles à la recherche d'éléments chimiques pouvant indiquer une préparation NRBC. Encore quelque peu naïve, elle ne réalisa pas tout de suite que ses recherches se concentraient sur des lieux qui n'étaient que des tombeaux savamment nettoyés de la présence d'insurgés par ses collègues armés.
Les archéologues ne foulaient pas des endroits où les gens étaient morts depuis quelques jours à peine. Ils ne risquaient pas de marcher sur une mine. Et les comptes-rendus de leurs trouvailles ne donnaient pas lieu à des frappes aériennes ou des larguages de bombes lisses sur des concentrations d'êtres humains.

Parce que c'était ce dont, en définitive, il s'agissait. Claire était une sorte d'antenne. On savait pertinemment qu'une bombe sale était dans les tuyaux de la nébuleuse terroriste : c'était un moyen qui était presque devenu une fin en soi, un objectif à atteindre pour certains groupes. Il ne restait qu'à trouver où, quand, comment. Et à frapper, fort et instantanément, pour réduire à néant les progrès accomplis. Aucune attente, aucune compromission, aucune négociation n'était envisageable dès lors qu'on entrait dans la catégorie NRBC : toute présence non-étatique surprise à se livrer à cette activité, même à l'état de vague formule préparatoire, s'attirait les foudres non-médiatisée de l'US army. Évidemment, une telle méthode radicale ne pouvait se permettre d'être éparpillée au petit bonheur la chance : il fallait détecter, vérifier, confirmer et c'était là que l'officier Holmes et ses pairs doctorants entraient en jeu.

Nitrate. Ricine. Acide cyanhydrique. Chlore. Ypérite. C'était facile lorsqu'on détectait un élément chimique n'entrant en composition que de matériel militaire, et dans ces cas-là elle faisait ses comptes-rendus sans état d'âme en recommandant une action immédiate dans le secteur concerné. Il en résultait, généralement, quelques lignes d'informations plusieurs jours après concernant une frappe menée par l'armée et dont on évaluait un bilan clinique de quelques dizaines de morts. L'opinion publique en était avisée, entre deux publicités de sodas à la nouvelle formule amincissante ou de comprimés alimentaires pour retarder l'apparition des rides.
Mais lorsqu'il s'agissait de composés civils qui pouvaient éventuellement être mis à contribution et transformés en explosifs, en poison, en agent chimique... Qu'est-ce qui caractérisait l'intention terroriste derrière un entrepôt d'engrais et de détergents ? Le fermier du Namaland, en Namibie, qui luttait toute sa putain de vie contre la sécheresse et la pollution, qui crevait de son état pourri et de sa société miséreuse, essayait-il honnêtement de faire verdir les rives de la Konkiep pour enfin faire bouffer sa famille et quelques autres dans un monde déchiré n'en ayant pas grand-chose à faire de ses malheurs ? Ou s'était-il fait acheter par les éléments Al-Shabaab venus de Somalie pour stocker, loin des yeux et des oreilles américaines, tout ce qui était nécessaire à alimenter le laboratoire clandestin d'une milice terroriste ne rêvant que d'une catastrophe chimique à étaler dans les yeux de l'Occident ?

Certaines interprétations sont des questions de vie ou de mort lorsqu'on travaille pour une gigantesque machine de guerre n'ayant plus le luxe des états d'âme. Certaines erreurs se paient le prix du sang, et vous ne saurez probablement même jamais s'il s'agissait vraiment d'erreurs.

Les années et le doute la rendirent plus froide et méthodique encore qu'avant. Claire se convainquit que les interrogations et l'absence de certitudes étaient normales dans un tel métier : ça l'aidait à dormir, à ne pas penser à tous ces articles de journaux en ligne, vite zappés d'un geste de l'index par des millions de ses compatriotes, qui avaient succédés à ses rapports d'analyse sur tel ou tel théâtre d'opération. Fatiguée d'être reléguée au rang de sec officier analyste elle en vint à se rapprocher des militaires qui étaient régulièrement détachés à ses côtés lors de ses missions - des rangers de la 45ème, à ce qu'elle avait compris. L'un de leurs cadres notamment, un crétin de Texan qui se revendiquait crânement d'une lointaine ascendance nordique et qui évoquait régulièrement son foutu ranch au pays. Hallbjörn, qu'elle se plaisait à surnommer Hall, était un grand gaillard barbu châtain et aux yeux clairs, plus jeune qu'il n'y paraissait au premier abord. Elle se rappelait de lui lorsqu'elle avait été déployée au Proche-Orient, deux fois déjà ; puis en Afrique centrale, et ensuite en Afrique sub-saharienne. C'était un homme à l'humour provocant, un peu comme celui des jeunes n'ayant pas encore tout à fait quitté l'adolescence, mais qui avait parfois le réflexe de générosité et de bienveillance des hommes faits ayant l'instinct de famille.

Claire en vint à rechercher sa compagnie après leurs sorties sur le terrain. Elle comprit bien vite que c'était une recherche mutuelle : le Texan semblait apprécier son caractère réfléchi et cultivé. C'est lui qui l'initia à la technique des armes, une obligation professionnelle pour lui qui devint un hobby assez plaisant pour elle. Leurs sessions d'entraînement débouchaient généralement sur le partage d'une bière offerte - privilège du déploiement - les amenant à refaire le monde, et surtout celui qu'ils avaient laissé à la maison. Ils faisaient semblant de mépriser la société civile pour laquelle ils risquaient leur peau, évoquant chacun leurs plans de retraite qui, curieusement, les amenait à repenser à leurs enfances respectives. Claire évoquait sa Swanton natale avec une nostalgie qu'elle ne parvenait pas à justifier en son for intérieur, ses rues pleines de gens désoeuvrés qui désormais lui semblaient si naïfs, si ignorants du reste de la planète et des mécaniques en branle sur la grande scène internationale. Tous deux, au fil de leurs échanges qui devaient rester amicaux et camarades, prenaient la mesure terrible de la fragilité de la société qu'ils avaient informellement juré de défendre.

Ce manège dura plusieurs années qui restèrent gravées dans leur mémoire comme parmi les plus satisfaisantes - on ne pouvait parler de belles - de leur existence. Et comme trop souvent lorsque tout va bien entre deux adultes, ils finissent par tout foutre en l'air.

Échaffauder des plans sur la comète. Se rendre compte d'une attraction mutuelle - bien plus qu'une simple attirance. Une fusion des caractères pourtant si différents, une appétence soudainement découverte pour la chair de l'autre, les envies inconciliables entre répondre aux impératifs de sécurité du métier et profiter de chaque jour, chaque nuit, chaque heure passée en la présence de l'autre. Ni les mondes scientifique et militaire, ni ceux des sentiments, ne se rencontraient avec douceur et naturel. La collision était inévitable.
Ils quittèrent l'armée d'un commun accord. Ça semblait être une bonne idée, raisonnable : celui qui en serait parti seul aurait eu l'impression d'être puni, d'être celui qui se sacrifiait pour leur couple naissant. N'étaient-ils pas assez grands pour refaire leur vie, s'ils s'aimaient vraiment ?

Le parcours militaire n'aidait pas à la vie civile. En fait, Claire devait réaliser qu'il sciait même les jambes au moment de la reconversion. La logique administrative, les règles de bonne conduite, les objectifs professionnels : tout changeait. Dans le laboratoire d'analyse gouvernementale où elle fit sa reconversion on la considérait comme une femme glaciale, pointilleuse à l'outrance, et néanmoins étonnamment je-m'en-foutiste à l'égard d'un certain nombre de procédures bureaucratiques garantissant pourtant le bon équilibre des services du laboratoire.
Quant à Hallbjörn... il changea.

La vie civile brisa l'homme d'action qu'il était. On ne mettait pas un fauve bien dressé dans un poulailler. Pas plus qu'on ne mettait un type intelligent et bon dans un marasme de bêtise et de médiocrité morale. Il en résultait une personne frustrée, coincée aux entournures d'un quotidien rempli de cons, considérée inadaptée à une vie normale. Mais la vie normale, pour quelqu'un comme ça, c'était ce qui aurait brisé tous ceux qui le regardaient de haut. Alors comme tous les fauves prisonniers il se mit vite à mordre les barreaux de sa cage.
Claire se rendit à l'évidence que le barreau à disposition du tigre n'était autre que son propre visage. Elle ne comptait plus les boîtes de maquillage cachées dans les tiroirs de leur salle de bain, dans cette petite maison typiquement nord-américaine - toute en lambris blanc et portes minces qui claquaient en faisant trembler tous les murs lors de chacune de leurs disputes - achetée à grand crédit dans le nord du Texas. De façon étonnante ils avaient conservé certaines de leurs habitudes de l'armée : les exercices de tir, le footing matinal, le renforcement musculaire sur de vieux tapis fatigués à l'aide de vieux poids usés.

Mais la tendresse avait cédé la place à l'aigreur et à l'irritation fulgurante. Plus Hallbjörn collectionnait les échecs professionnels, plus Claire collectionnait les visites chez le médecin. Elle se convainquait que c'était temporaire. Qu'il s'en sortirait. Qu'ils s'en sortiraient tous les deux, sans trop se rappeler comment elle en était arrivée là ni franchement pourquoi. Ils s'étaient aimés à une époque sans le savoir, et avaient essayé de vivre à deux lorsqu'ils avaient cessé de s'aimer. C'était la triste réalité de la direction qu'avait prise son existence.
C'était d'une ironie terrible et mordante. Tout pouvait lui arriver désormais, elle s'en fichait pas mal ! Même la putain de fin du monde.

Et la fin du monde était arrivée.

Ça n'en avait pas eu l'air au départ, bien sûr. Comme toutes les maladies il y avait d'abord eu la phase de contamination. L'infection insidieuse, le signal faible d'une pathologie mortelle à l'échelle de la race humaine et à la hauteur de ses sociétés qu'elle croyait si avancées. Quelques faits divers horribles de plus dans la nasse de tous les autres, et pas même parmi ceux qui l'intéressaient. Mais très vite une quarantaine avait été mise en place, ce qui avait allumé toutes les petites alarmes rougeâtres qui subsistaient encore dans l'esprit des deux anciens militaires, que deux ans de vie civile n'avaient pas suffi à mettre totalement en sourdine : les groupes terroristes avaient-ils réussi dans leur quête d'une catastrophe NRBC ? Une bombe sale avait-elle éclaté dans le pays ?
Ils eurent le réflexe de s'éloigner de la ville dans un pick-up chargé de matériel pour trouver refuge à la frontière Est de l'État, la plus éloignée de la Californie où les premiers troubles étaient apparus. Installés dans un gîte de fortune loué quelques centaines de dollars la semaine ils suivirent le déroulé des jours suivants comme dans un cauchemar glaçant : des métropoles entières se retrouvaient dans le noir, comme rayées de la carte. Impensable au 21ème siècle, à l'ère de tous les putains de smartphones. Ils s'entre-regardèrent lorsque la télévision annonça le mutisme de Minéapolis.

Claire n'avait jamais vu autant de peur sur les traits de quelqu'un, et certainement pas de quelqu'un d'aussi brave qu'Hallbjörn.

*

« On a tenté de survivre, bien sûr. Deux individus qu'un amour de passade avait conduit à se haïr, à se faire du tort jusque dans l'intimité sacrée de la sphère conjugale, réunis pour la fin du monde dans un putain de chalet à la con. Il n'y aurait qu'un auteur du dimanche pour tenter de rendre la chose romantique. La vérité c'est qu'on a crevé de trouille, que les automatismes de nos carrières passées ont été à peine suffisants pour nous permettre de ne pas nous écharper. On a failli devenir dingue lorsqu'on a vu notre premier rôdeur.

On avait déjà vu des gens dans de sales états. On avait déjà senti des types qui fleuraient la tombe après plusieurs jours passés dans les bois. Mais ça ?

La mort en marche. Ah, ils étaient bien beaux nos téléphones dernier cri au signal satellite désespérément plat. Tout juste bons à prendre en photo haute résolution les macchabées qui passaient à l'occasion autour de notre refuge, dans ces moments horribles où nous nous terrions alors sous les fenêtres en tentant de ne pas respirer. En tentant de prétendre ne plus être vivants. Instinctivement, avant même d'accepter que l'État avait failli et que l'humanité était en train de crever, nous avions compris en notre for intérieur que la fin était venue. »


Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

Claire M. Holmes


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba110/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba10100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (100/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Claire M. Holmes

Sam 4 Fév - 19:50
Quelle(s) zone(s) de l'État votre personnage a fréquenté ?
- Environs de Lumberton, comté de Jefferson : (avril-août 2034) l'endroit où elle et Hallbjörn trouvèrent refuge, entre les murs d'un gîte qu'on aurait trouvé charmant ainsi (délibérément) perdu dans les bois s'ils n'étaient infestés de rôdeurs.

- Usine FritoLay, à Lumberton : (avril 2034 - décembre 2035) située dans le Sud-Ouest de Lumberton, presque en sortie de ville, l'usine FritoLay semblait être un bon point de repos avant d'emprunter l'autoroute 10 en direction de Houston. Ceinte d'un grillage plutôt haut et en bon état, avec son bâtiment central cerné de vitres panoramiques donnant sur les grands terrains ouverts du site industriel, l'endroit avait paru à Claire être une petite merveille de sûreté - et bourrée d'ingrédients conservés, ce qui répondait à deux de ses besoins de survie immédiats. Bien entendu, un tel endroit était déjà occupé et elle y fit la rencontre d'un trio d'ouvriers qui devinrent ses prochains compagnons d'infortune. Le groupe évolua au cours de l'année qui suivit, toujours dans une ambiance de méfiance mutuelle et de rejets faciles. 

Dans quel(s) groupe(s) votre personnage a-t-il évolué ?
- Hallbjörn :

« Qu'est-ce qu'on était con. On n'aurait rien dû changer. Rester collègues. Camarades, comme on dit à l'armée. Je l'aimais bien quand il était ce type un peu marrant, professionnel, avec la profondeur pas si grossière de ses réflexions sur le monde bien cachée derrière l'humour patachon des bidasses. Flirter c'était bien. Il faut croire qu'on n'a jamais été assez doué pour s'aimer. Tenez, voilà un peu de psychologie de comptoir : que fait-on de la cause d'un échec douloureux qu'on n'arrive pas à extraire de son quotidien ?

On le détruit. »

- Antonio, John, Patrick :

« Je les ai trouvés terrés dans une usine alimentaire, essentiellement occupés à s'effrayer de leur propre ombre et à s'accuser mutuellement dans le dos les uns des autres. Le groupe s'est étoffé avec le temps car - le plus souvent sur mon insistance - nous recueillions à l'intérieur les vagabonds de passage... du moins ceux que l'apocalypse n'avait pas trop fait vriller. Ça se passait toujours assez mal, dans une atmosphère de méfiance tenace qui avivait les tensions au lieu de les dissiper. Bien sûr, le manque de cohésion et de liens entre nous ne pouvait que conduire à un certain nombre de drames lors de nos rares excursions... Les rôdeurs, la lâcheté et l'égoïsme semèrent la mort dans notre groupe qui ne dût jamais dépasser la quinzaine d'individus - je crois que c'était à la fin du printemps 2035. John et Patrick se prenaient malgré tout pour les guides éclairés de notre petite troupe pour la simple et bonne raison qu'ils avaient été les premiers à venir fourrer leurs culs dans cet endroit. Ils n'aimaient pas franchement ma tendance à le leur rappeler.
J'aurais dû comprendre dès le début qu'un tel panier de crabes ne pouvait que mal finir. L'individualisme, pourtant, même pétri de lâcheté, m'avait semblé être une preuve d'intelligence en ce temps-là. J'avais suivi les infos autant que je l'avais pu et il m'était vite apparu évident que la première cause de l'extinction de l'armée avait été sa discipline : agir comme un seul homme est une bonne chose lorsqu'on prend les bonnes décisions. Mais si l'on prend les mauvaises ? Alors c'est tout le monde qui, comme un seul homme, fait la même connerie. Alors que ces types-là... agir comme un seul homme, ils n'auraient jamais su le faire.

Sauf pour me la faire à l'envers. »

Comment votre personnage a vécu la seconde apocalypse ?
Si l'on se référait aux vieux textes des religions abrahamiques, on s'apercevait que la Révélation au sens strictement spirituel du terme avait toujours été donnée à l'homme par Dieu.
La seconde apocalypse fut une Révélation pour Claire. La révélation de la nature - car toute loi ne pouvait qu'être régie par elle quand bien même on lui forçait parfois la main, et si on ne comprenait pas le sens des événements en cours ce n'était que par défaut d'observation et de maîtrise des nouvelles règles du jeu. Elle comprit, la première fois qu'elle prit conscience d'avoir affaire à un coureur, que tout ce qui arrivait avait un sens.

Ces choses, ces choses terribles qui avaient brisé le monde et l'avaient plongée dans un quotidien de terreur, n'arrivaient pas sans raison.

Cachée derrière son grillage couvert des feuilles mortes d'automne couleur de vieux sang, la respiration réduite à un filet à peine sifflant d'autant d'air qu'on osait en inspirer à proximité de telles créatures, elle avait senti monter en elle comme une forme... d'exultation. Ses yeux vert-de-gris avaient surpris les gestes du macchabée - différents. Ils avaient enregistré avec quelle célérité le monstre s'était jeté sur l'infortuné vagabond, avec quelle adresse bestiale il avait bondi de gauche et de droite pour se soustraire aux tirs hésitants du révolver. Elle devait garder en mémoire, pour toujours, comment le zombie avait frappé d'abord à la main armée avant de mordre à la gorge. Elle n'oublierait jamais, non plus, qu'il s'était contenté de marcher au milieu des autres rôdeurs avant de faire toute la preuve de l'hystérie meurtrière qu'il dissimulait sous ses chairs pourries.

Il était différent. Pour un esprit cartésien comme celui de Claire la différence était une variance. La variance était l'observation d'une théorie naturelle : celle de la loi de Gauss. La distribution des caractères au sein d'une population. Si les zombies ne formaient plus un tel bloc uniforme, homogène, mais que même au sein de leur population il existait des variances alors cela signifiait que comme tout putain d'être plus ou moins vivant de cette planète de merde, ils étaient sujets aux lois naturelles. Ou du moins à certaines d'entre elles.
Il suffisait juste de comprendre lesquelles et de s'en servir contre eux. Ce qui était avant une aberration logique était devenu une simple inconnue scientifique.

C'est pourquoi tandis que les cris inarticulés et déchirants de l'homme en train de mourir résonnaient dans l'air morne de la mi-saison, l'ex-officier de la branche NRBC, elle, s'était mise à sourire avec les poings serrés en signe de joie.

Mentionnez des moments forts de la survie de votre personnage :
« La vie est parfois faite d'étranges dualités. Hallbjörn, qui a été la cause de mes malheurs dans une vie normale, qui a manqué me détruire - qui l'aurait peut-être fait avec quelques années supplémentaires devant nous -, m'a également sauvée durant l'apocalypse. En fait, avec la fin du monde, nous avons retrouvé un peu de notre entente d'avant lorsque nous étions déployés ensemble et que tout allait bien entre lui et moi. Comme si nous n'étions que deux abrutis incapables de fonctionner normalement, comme deux amoureux normaux, dans une putain de vie normale. Comme si.

Notre refuge dans l'Est du Texas, paumé au milieu de la forêt, ne pouvait durer que dans nos rêves les plus fous. Je ne sais pas pourquoi nous sommes restés là-bas alors que les morts marchaient dans les bois, passant à côté du gîte lorsque nous étions chanceux et venant tambouriner aux fenêtres sales les autres jours. Par ignorance de la situation réelle du monde ? Par espoir que tout s'arrangerait si nous surviviions assez longtemps ? L'espoir est un sentiment de merde lorsqu'il prend des proportions déraisonnées. Il pousse à une conduite attentiste, passive, irrationnelle au regard des enjeux de la survie.
Nous sommes des êtres irrationnels. Hallbjörn l'a prouvé lorsqu'il s'est jeté sur les rôdeurs, les coinçant entre la porte et le buffet avant de me hurler de me sauver. Ses grondements de douleur et de rage vont rester gravés dans mon esprit. Ce bourrin de Texan, ce pauvre con qui m'avait laminée pendant des années... j'avais eu envie de prendre sa place. De l'arracher à leurs dents pourries et de le prendre avec moi, de le porter, de le traîner, de crever avec lui. Pourquoi j'ai fait ce qu'il me demandait ?
Parce que c'est ce que j'avais toujours fait. Sans guère réfléchir.

Nous sommes des êtres irrationnels. »

Qu'est-ce que votre personnage a fait pour survivre ?
« Lorsque vous êtes en manoeuvre vous apprenez à vous asseoir sur votre confort. La saleté des dents non-lavées, la promiscuité avec les autres, les couchages de fortune.
Lorsque vous êtes déployé cela devient un endurcissement mental. L'appréhension et la vigilance étouffent votre inconfort, le font passer à l'arrière-plan de vos pensées, et la résolution professionnelle - la perspective de l'accomplissement de la mission - l'enchâssent dans un autre écrin pour le tenir encore plus éloigné de vos ressentis immédiats.

Mais l'apocalypse... c'était encore une autre conception des choses.

La trouille de se faire bouffer un morceau par un rôdeur caché dans le noir, la peur de se faire faucher par une balle en traversant la rue parce qu'un connard dans la bâtisse en face aura cru qu'il y avait une putain de boîte de Kellog's dans votre sac à dos... Quand la pluie tombe, on sourit en se disant qu'elle vous cachera, et après on chiale en réalisant qu'elle peut vous filer la pneumonie qui réussira mieux à vous buter que le zombie dans l'appartement d'hier. La fin du monde a remis beaucoup de choses en perspective.
Comme boire dans les flaques sur le bitume. Pisser accroupie dans un placard. Se rincer à l'eau saumâtre d'une vieille cuve à gaz éventrée.

Qu'est-ce qu'on appellerait odieux aujourd'hui ? J'ai essayé de garder une boussole morale avec ceci pour magnétisme : ne pas faire de mal par envie, mais seulement par nécessité. Était-ce la nécessité lorsque j'ai pillé ces tentes abandonnées au détour de l'avenue Silverstar à Beaumont ? Je n'avais plus grand-chose à manger et j'y ai trouvé des barres protéinées. Auront-elles manqué à quelqu'un d'autre ? À un enfant ? À une personne malade ? À quelqu'un que les rôdeurs avaient déjà bouffé ? Je prends mes décisions guidée par la nécessité de la survie, pas par esprit de prédation ou envie de revanche contre ce monde de merde. À la lumière de ce qu'est devenue notre putain d'existence je considère que c'est presque être un saint que d'agir comme je le fais.

J'emmerde ceux qui me diront le contraire. S'ils le pensent, c'est qu'ils ont eu plus de chance que moi, et on ne se vante pas de sa chance. »

Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

Claire M. Holmes


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba110/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba10100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (100/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Claire M. Holmes

Sam 4 Fév - 19:51
Récit d'Arrivée à Houston


« Ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà. »
« Pas plus difficiles...? » s'étouffa Claire, les dents serrées sur un rictus désabusé.

Elle était fière d'être une personne réfléchie, douée de sang-froid et d'un recul sur les choses que beaucoup auraient pu lui envier ; mais en cet instant présent les émotions tempêtaient sous sa boîte crânienne comme autant de feuilles mortes laissées aux caprices d'une bourrasque. Le sentiment de trahison, la peur, la rage surtout : comme une grosse boule griffue au ventre, profondément enfoncée dans ses entrailles. La survivante aurait bien été en peine de déterminer si elle en voulait davantage à l'abruti d'américano-italien qui se tenait campé de façon mal assurée sur le pas du bâtiment de production, ou bien si elle était elle-même la cible privilégiée de sa propre colère.
Pour s'être laissée berner à un faux sentiment de sécurité, de confiance et de pérennité.

« Écoute... ce n'est pas mon idée. »

Elle s'en doutait, et ne lui renvoya qu'une autre grimace cynique. Antonio se serrait les mains de nervosité. La propre détresse de l'ancien ouvrier de l'usine où ils avaient trouvé refuge calma un peu de la sienne : elle avait toujours trouvé misérable son incapacité à gérer l'angoisse et le conflit. L'homme était petit, mais trapu et avec le physique des haltérophiles vieillissants n'ayant jamais totalement abandonné leur salle de gym au cours des années de leur vie. Il avait la gueule tannée et de travers qu'on attribuerait facilement à un bagarreur de quartier, mais l'âme couarde des rats de fond de cale.

« Rien n'est jamais ton idée, Tonio. T'es décidément trop con pour ça, cingla Claire avec humeur. La trogne dépitée que lui renvoya son interlocuteur ne fit que l'irriter davantage encore : Avant que j'arrive vous n'étiez que trois trous du cul paumés à errer comme des poulets sans tête dans cette usine. Vous n'aviez rien organisé, vous vous laissiez vivre à l'intérieur. C'est moi qui nous ai débarrassé des rôdeurs coincés dans le hangar ! »
« Avec une de nos armes » protesta mollement l'homme en tapotant le pistolet fourré dans l'étui à sa hanche. Les yeux de Claire étincelèrent en s'attardant dessus.
« Et c'est avec une arme que je t'ai tiré de sous l'échaffaudage où tu étais arrivé à te fourrer, idéalement avant que tu te fasses bouffer ? »
« J'y étais coincé à cause de toi ! C'était ton idée ! »
« Parce que t'en as jamais aucune, putain ! »

Elle avait crié ces derniers mots, excédée, d'une voix dont ils prirent conscience tous deux qu'elle était trop aigüe. À son grand désarroi l'ex-officier admit que le soupir poussé par son vis-à-vis ne pouvait être que sincère : il compatissait réellement à son exclusion du groupe, mais n'était jamais qu'un pauvre type trop lâche pour s'opposer à qui que ce soit quand bien même sa survie en aurait dépendue.  Dans la grande tourmente de l'apocalypse, Antonio Moretti faisait figure de brindille impressionnante portée par les éléments et adviendrait que pourrait !
Claire ne lui donnait pas plus de six mois après son départ. Peut-être huit.

Enfin... ça, c'était si les prochains instants se déroulaient selon son plan improvisé à la hâte.

Sa jambe se détendit ainsi qu'un ressort trop longtemps comprimé et vint heurter l'entrejambe du manutentionnaire en lui arrachant un juron étouffé. Le tonnerre gronda à cet instant, crevant les cieux comme pour la singer et faisant s'abattre presque aussitôt le rideau glacé d'une averse de décembre que pas même la clémence du Texas n'aurait rendue agréable.
Mais l'agréable appartenait à une autre vie, songea Claire avec un détachement étonnamment serein en comparaison de toute la fureur qui l'animait. Elle poussa avec énergie l'homme plié en deux, le faisant s'écraser sur le bitume de la cour que l'eau assombrissait déjà. La survivante n'avait rien d'une bagarreuse, mais une bonne condition physique, la prise au dépourvu et la hargne du désespoir constituaient l'efficace formule d'un cocktail assez détonnant pour mettre à terre les quatre-vingt-cinq kilos bien tassés de Moretti.

Ses traits crispés de douleur et d'effaremment pâlirent lorsque les doigts minces de son agresseuse se refermèrent sur la crosse de l'arme dépassant de son étui, et l'en extrayèrent avec dextérité. Les mains de l'ouvrier ne se refermèrent que sur le holster vide, dans une vaine tentative pour retenir le pistolet.

« Claire... c'est pas mon idée... »
« Ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà » siffla-t-elle avec une haine qu'elle regretta si sincère.

*

« Houston... »

Le soir tombant, naguère, aurait fait s'illuminer de mille feux sans chaleur les gratte-ciels de la ville la plus célèbre du Texas, aux lumières désormais muettes. Le ciel revêtait ses parures violacées, nuancées de l'or et du rose de cette heure entre chien et loup où l'odeur âcre de l'air rappelait, selon les uns, les vacances à la montagne ou l'approche du dîner familial. Aujourd'hui, cette senteur que Claire trouvait néanmoins plaisante n'était que synonyme de danger mortel... sinon d'urgence. Elle se rappelait avec un frisson de peur les récits terribles des quelques vagabonds qu'elle et son groupe avaient entendus ces derniers mois, évoquant des groupes de gens entiers disparaissant en l'espace d'une nuit.
Peut-être une énième forme de zombies, que certains appelaient chasseurs. L'appréhension l'avait largement emporté sur son intérêt mâtiné de curiosité pour la condition des rôdeurs et elle n'avait conçu aucune forme d'excitation suite à ces nouvelles.

La survivante s'ébroua mentalement, se débarrassant des griffes froides de la trouille qui menaçait de déborder des barrières érigées autour de ses pensées disciplinées. Elle n'avait pas le temps de se perdre en considérations passées : c'était son deuxième jour sur l'autoroute 10 - la petite ville de Dayton lui avait servi d'abri la veille - et Claire sentait bien qu'elle n'était pas taillée pour ces errances. À son grand regret dans lequel pointait la colère et la frustration, elle s'était aperçue de toute sa maladresse au cours de la soirée précédente. Chercher des vivres, comprendre en un coup d'oeil qu'un appartement avait été déserté depuis longtemps, ou vidé par d'autres auparavant... elle n'avait aucun penchant pour le pillage.
C'était regrettable. Et c'était aussi pourquoi elle devait trouver l'Oasis, si tant est qu'elle existait bel et bien. Elle ne survivrait jamais par ses propres moyens.

« En avant, marche ! » grogna-t-elle en rajustant la lanière élimée de son lourd sac à dos sur une épaule.

*

« Fous-moi la paix ! Dégage ! »
« Ta gueule pétasse ! »

Il sentait la sueur rance - plus que ce à quoi Claire s'était elle-même habituée -, l'alcool (Dieu savait combien cette merde semblait toujours trouvable pour certains individus) et quelque chose d'autre encore, plus aigre et pourri ; une sorte de fumet qu'elle se décida instinctivement à caractériser de vermine. Il portait les cheveux longs et gras, presque échevelés, tombant sur les épaules d'une veste de rockeur en lambeaux. Celle-ci ne recouvrait aucun tee-shirt, et des cicatrices mal foutues jouaient entre ses abdominaux proéminents à mesure qu'elle se débattait contre lui.

« J'en ai marre de baiser des filles crevées... alors toi, je te garderais bien comme t'es ! » souffla-t-il en lui écrasant la mâchorie entre ses doigts sales. Elle constata à quel point ses yeux, vitreux et injectés de sang, semblaient avoir versé de larmes dans les jours précédents. Cette observation ne l'émût pas outre-mesure : un bourreau pouvait éprouver autant de détresse qu'il le voulait devant la conscience de ses propres exactions, ça n'en ramenait pas ses victimes pour autant. La survivante le savait d'expérience.

L'ex-officier poussa jusque sur la pointe de ses pieds pour venir heurter de son front les lèvres encadrées d'une barbe clairsemée de son agresseur, lui arrachant un borborygme plus aigu qu'elle ne l'en aurait cru capable ; elle fit de son mieux pour ignorer la douleur perçante lui vrillant le crâne, se dérobant comme une anguille à la prise maladroite de mains aux ongles cassés qui laissèrent des sillons rougeâtres sur la peau de son avant-bras.
La survivante n'eût pas le temps de saisir son arme : le poing qui l'atteint à la pommette la lui éclata à l'impact - elle reconnut aussitôt la souffrance blanche d'un os atteint - et l'envoya racler le sol de l'avenue.

Une part d'elle ne se laissait pas aller à la panique ou au désespoir, mais plutôt à une sorte de sérénité résignée. Claire savait bien qu'un jour tout devrait s'arrêter, et probablement plutôt tôt que tard étant donné ce qu'était devenu son monde : elle ne s'estimait pas la moins armée pour faire face à la jungle de l'apocalypse, mais pas non plus la plus à même d'y survivre. Tant pis si son histoire devait s'arrêter d'un point final à quelques kilomètres d'une hypothétique oasis, au sens propre comme figuré : les choses étaient ainsi faites.
C'était ainsi qu'elle réfléchissait tandis que l'homme s'abaissait sur elle avec des grognements sourds. Ainsi qu'elle réfléchissait, aussi, en refermant presque instinctivement ses doigts gourds sur le pavé déchaussé que des mois auparavant des abrutis d'émeutiers avaient dû desceller. Elle devait les remercier plus tard, la prochaine fois qu'elle aurait l'occasion de s'endormir sans trop craindre pour sa vie, dans une parodie des prières du soir de jadis.

Le cri sauvage qui s'échappa de sa bouche perlée de sang retentit sans considération aucune pour le risque sous-jacent d'attirer les rôdeurs que ce type de clameur représentait. Le moëllon heurta la tempe avec un craquement sec ; encore, et encore, et encore. Elle roulait sur une épaule en frappant, donnant au geste tout le jeu et le dynamisme dont sa silhouette athlétique était capable. Elle continua de cogner, l'arête du pavé couverte d'un rouge de rouille un peu vif, alors même que l'homme se tortillait de façon désarticulée sur le bitume. La pierre tombait encore, lentement, mollement, plusieurs minutes après qu'il eût cessé de bouger.

« T'aurais dû... en rester aux filles crevées... sous-race de merde » hoqueta Claire en laissant tomber son arme improvisée, la respiration courte et saccadée.

Elle se releva avec un équilibre précaire, chancelant une seconde tout en portant une main hésitante à son visage - là où le poing lui avait fendu le haut de la joue. La blessure la piquerait des jours entiers, rappel pénible et humiliant qu'elle ne devait jamais cesser de mettre en application les principes de progression militaire durant ses déplacements en ville. Il n'était pas question de se laisser surprendre une nouvelle fois alors qu'elle avait à la ceinture les moyens de se défendre. Sa paume se posa sur la crosse de son pistolet comme pour s'en faire la promesse.

Au loin, tout au bout de l'avenue parsemée d'épaves de vieux véhicules et désormais décorée d'un cadavre de plus au visage écrasé, se dressait la silhouette salvatrice d'un poste de garde.
Le regard vert-de-gris de la femme se durcit tandis que, d'un pas mal assuré, elle avançait dans sa direction.

Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

Kyle Collins


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba1137/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (37/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (0/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (0/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Kyle Collins

Sam 4 Fév - 19:57
Bonsoir Claire et bienvenue par ici !
Bon courage pour la rédaction de ta fiche et n'hésite pas à te signaler sur le discord si tu y es, pour que je puisse t'identifier !

A très vite.
Equipement Porté :
Capacité : 3/7
WA2000 6C 7.62
Triton 1650 Flec.
Menottes
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 3/3 : Flec.
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : Holster
Mark III 13C 9mm
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 2/3
Harley 3/4
Master III 2/2
Contenants Personnels :
Dos 4/30
Grand sac
7.62 3/3 (2)
9mm 3/3 (2)

Coffre 0/500
Master III
-

Deran Jordan


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba1188/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (88/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba1080/100Claire Melanie Holmes Videba10  (80/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (0/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Deran Jordan

Sam 4 Fév - 21:29
Bienvenue Claire et bon courage pour la rédaction ^^
Equipement Porté :
Capacité : 2/6
S.A. 911 6C 9 mm
Couteau papillon
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 3/3 : 9mm
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
-
Contenants Personnels :
Dos 0/30
Grand sac
Personnages Liés :

Triss Anderson


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba1154/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (54/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba10100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (100/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba14250/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (250/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Triss Anderson

Sam 4 Fév - 22:07
Bienvenue Claire, bon courage pour ta fiche ;)
Equipement Porté :
Capacité : 1/6
Redhead Toxik Flec.
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 1/3 : Flèc.C.
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : Musette
Taille : -
Jambes : Holster
Beretta 96 10C .40 S&W
Véhicules 1/3
GMC Terrain 2/3
Contenants Personnels :
Flancs 0/10
Musette
-

Coffre 35/200
GMC Terrain
- Rations de survie (10)
- Outils Électroportatifs (15)
- Boite à outils (8)
- .40 3/3 (2)

Tobias Evans


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba1165/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (65/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba1090/100Claire Melanie Holmes Videba10  (90/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba14100/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (100/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Tobias Evans

Sam 4 Fév - 22:43
Bienvenue à toi ! Au plaisir de te lire et bon courage pour la rédaction !
Equipement Porté :
Capacité : 2/7
Cran d'arrêt
Kit de crochetage
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 0/3 : -
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
-
Contenants Personnels :
Dos 2/30
Grand sac
- Lampe dynamo (2)
Personnages Liés :

Claire M. Holmes


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba110/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba10100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (100/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/0Claire Melanie Holmes Videba10  (0/0)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Claire M. Holmes

Mar 14 Mar - 11:03
Bonjour à vous,

Je pense avoir fini ma fiche. En vous souhaitant une bonne lecture !
Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

Kyle Collins


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba1137/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (37/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba100/100Claire Melanie Holmes Videba10  (0/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (0/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Kyle Collins

Mer 15 Mar - 9:40
Bonjour Claire et bravo pour la finalisation de ta fiche !
Nous reviendrons vers toi au plus vite.
Equipement Porté :
Capacité : 3/7
WA2000 6C 7.62
Triton 1650 Flec.
Menottes
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 3/3 : Flec.
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : Holster
Mark III 13C 9mm
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 2/3
Harley 3/4
Master III 2/2
Contenants Personnels :
Dos 4/30
Grand sac
7.62 3/3 (2)
9mm 3/3 (2)

Coffre 0/500
Master III
-

Jarod Blake


Fiche de personnage
Points de RP:
Claire Melanie Holmes Debuba11155/1200Claire Melanie Holmes Videba10  (155/1200)
Etat Mental:
Claire Melanie Holmes Debuba1050/100Claire Melanie Holmes Videba10  (50/100)
Crédits:
Claire Melanie Holmes Debuba140/1000Claire Melanie Holmes Videba10  (0/1000)
Réputation:
Claire Melanie Holmes Debuba170/500Claire Melanie Holmes Videba10  (0/500)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Jarod Blake

Dim 19 Mar - 16:12
Bonjour Claire,

J'avais entendu répondre hier, toutefois, au-delà des contretemps dus à l'IRL, j'ai aussi eu besoin de laisser passer la nuit pour réfléchir avant de te faire un retour, structurer mes idées.

Comme à mon habitude, je précise que je tiens compte des retours de mes collègues.

Globalement, la fiche est très bonne sur la première partie jusqu'au début de l'apocalypse (soit le passé pré-apocalypse), on sent que tu t'es renseignée sur les différents sujets (ou que tu t'y connais), les descriptions sont soignées et la lecture de l'histoire a été très agréable, avec tout un tas de petits détails qui se savourent.

C'est davantage sur la deuxième partie, ou plutôt à partir du début de l'apocalypse et sur le formulaire de développement que ça pêche, non pas que ce ne soit pas bon en soi, mais ça manque cruellement d'informations, d'explications, de factuel. La partie apocalypse est très survolée, il n'y a pas de mise en contexte sur ce qu'ont vécu Claire et Hallbjörn durant cette partie, quant au formulaire, pas mal de passages sont présentés comme des morceaux de journal de Claire, ce qui est une bonne idée en soi, néanmoins, ça reste beaucoup trop vague je trouve et il manque de toute évidence la chronologie et les faits.

Ça va certainement demander d'étoffer tout ça, mais je vais revenir dessus. Toujours est-il que le personnage a un bon potentiel, moyennant quelques retouches et questionnements sur certains passages. Allons dans le vif du sujet, j'essaierais de ne pas faire trop long (j'essaierais...).


- Fiche d'identité -

Juste une note : spécifier « aucune » s'il n'y a pas de particularités.


- Description Physique -

Cette description est bonne sur le fond, en revanche, elle est un peu étrange, car tu y parles de Safe Zone et d'atelier, cela donne le sentiment que Claire se trouverait déjà dans l'Oasis et disposerait d'un local de travail, ce qui n'est pas possible en l'état puisque le RP débute sur l'arrivée devant les portes de l'Oasis.

Ceci étant, le récit s'arrête en principe au bon moment, donc c'est possible que ce soit juste une maladresse, je te suggère de retirer (ou remanier) cette phrase :

Citation :
Même à l'intérieur d'une SafeZone, il restait comme une sorte de... sourde peur, fichée au coin du coeur comme le croc d'un boucher dans la viande de porc.

Si Claire a pu avoir son atelier, c'était ainsi à Lumberton. Elle n'a pas connu de Safe Zone avant l'Oasis.

Autre chose : il manque la taille de Claire.


- Description Psychologique -

Rien à dire, c'est excellent.


- Histoire Pré-Apocalypse -

Comme déjà évoqué, toute la partie d'avant l'apocalypse est impeccable, très recherchée. Tu prends le risque d'aborder le sujet du nucléaire et de la géopolitique, ce qui n'est pas évident dans du JDR, et c'est assez bien pensé, hormis quelques points à revoir qui relèvent d'affirmations qui sortent du cadre des opinions de Claire :

Je dois clarifier un point de contexte qui concerne le pré-apocalypse. Je vais faire court, mais je t'oriente vers le sujet : « Pré-Apocalypse : Le Monde en 2034 » et « Pré-Apocalypse : Les Avancées Majeures » pour plus de précisions.

Premier point : Dans l'univers de Safe Zone, plus particulièrement au sein des USA, la question du nucléaire est désormais dépassée, ou plutôt, elle est décomplexée avec l'apparition des réacteurs ITER de Cadarache, basés sur la fusion thermonucléaire, qui permettent à toutes les agglomérations de posséder leur propre source d'énergie, propre et illimitée. Un confort sans précédent, mais qui recèle une contrepartie : les réacteurs disposent eux-mêmes d'une puissance de destruction colossale, bien supérieure à l'arsenal nucléaire conventionnel (pour revenir au monde réel actuel).

Le fait d'aborder dans ton background la menace dans des pays étrangers sur le plan terroriste se tient bien sûr, néanmoins, je mets en avant le fait que la principale menace terroriste relève alors de la cyberguerre que certains groupes cherchent à déclencher.

Autre point : le continent africain, à l'exception (relative) de l'Afrique du Sud (le pays), s'est complètement isolé depuis des années, et c'est un phénomène qui s'est étendu sur un certain temps avant cette autarcie totale, ce qui a coupé court à toutes les entreprises civiles et militaires sur le continent. Le rejet du « blanc » pur et dur pour faire simpliste.

Dernier point : Les USA demeurent des acteurs majeurs dans la géopolitique et les événements à l'échelle mondiale, et l'armée reste une institution extrêmement fière de son pays, de ses valeurs et de ses traditions, plus globalement de son point de vue, à l'image du monde réel. Cependant, les USA ont perdu leur hégémonie et si la révolution énergétique leur a réattribué la première place dans ce domaine, de loin, pour tout le reste, ils ont été égalés, voire dépassés par de grandes puissances étrangères. Quant à l'Europe, elle s'est pratiquement effondrée sur elle-même, et n'est plus qu'une ombre dans le giron des USA qui n'est plus dominant, ce qui s'éloigne pas mal des rapports en matière de géopolitique dans le monde réel.

Le monde de Safe Zone est un contemporain alternatif, qui a évolué différemment et si la perspective de 2035 est proche, même pour nous les joueurs, elle a vu des événements très différents de ceux du réel agrémenter le début du 21e siècle (le background a été créé en 2013 et ne tient pas compte de tout ce qui s'est passé après dans le réel).

Pourquoi ces précisions ? Je vais mettre en code les passages concernés avec de la couleur pour ce qui doit être modifié, et des notes dessous, pour redevenir explicite.

Citation :
Elle découvrit un monde de discipline, de fermeté, mais également de raison et de bon sens. On l'attacha à l'état-major du Texas, où elle reçut une formation qui devait, comme le détaillait son lieutenant formateur, « la mettre au parfum de toute cette merde ». Toute cette merde, c'était la direction que prenait la planète Terre, aussi chaotique et mal branlée qu'une roue cabossée lancée dans une piste à ornières. On lui fit voir au travers de la lunette stratégique des officiers la domination des sociétés occidentales sur le reste du monde, et la réaction presque comparable à celle d'un anti-corps qui avait soulevé les groupes terroristes en réponse à ce rayonnement culturel et économique. Un mode de vie menacé, celui des chefs de guerre d'Orient, importé en Afrique noire, était devenu le terreau fertile d'une idéologie nouvelle : un jihad mondialisé.
Le développement des technologies et l'inter-connexion de tous les individus vivant sur les quelques 500 millions de kilomètres carrés de cette foutue Terre avaient créé un déséquilibre patent entre les modes d'action voués à faucher des vies en masse, et les capacités à mettre en oeuvre pour préserver ces mêmes vies. En d'autres termes, c'était devenu facile de faire des cartons au 21ème siècle.
Bien trop facile.

L'un des cartons potentiels qui flanquait le plus de sueurs froides aux huiles de l'armée américaine (ainsi qu'aux sommités politiques du pays) tenait en quelques mots. Nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique : N-R-B-C. C'était cette spécialité que la toute fraîchement diplômée de l'université des sciences du Kentucky allait intégrer, et avec le sourire encore. Comme disait son lieutenant on n'allait pas laisser une bande de dégénérés en robe faire claquer une bombe sale en pleine Californie, quand bien même ces enfoirés de démocrates l'auraient mérité !

Il est préférable de ne pas poser d'affirmations qui sortent de l'opinion du personnage, non pas que ce soit une mauvaise idée, mais étant donné que le background de Safe Zone est un peu complexe sur ces aspects, c'est prendre le risque de se tromper (et c'est normal, tout le monde se trompe, Safe Zone est assez dense mine de rien et je l'admets volontiers).

Je mets en avant pour ce passage, la fierté américaine, la révolution énergétique qui rend la question de « l'état de la Terre » (soit l'écologie) encore moins pertinente pour l'armée et les politiques américains qui s'en moquent pas mal à ce stade, l'isolation de l'Afrique qui coupe toute action dans ce territoire et la perte de l'hégémonie américaine et plus encore européenne : le rayonnement occidental n'est plus qu'un souvenir, économique comme culturel, d'autres hors occident se sont mis à niveau, voire les ont dépassés dans les deux catégories. Le dernier point relève du fait que le nucléaire n'est plus la seule menace, loin de là, même si ça reste une menace majeure bien sûr, elle s'ajoute à d'autres dans les dossiers militaro-politiques.

Citation :
N'importe quel crétin aurait vite compris qu'une telle mission ne s'accomplissait pas en terrain ami, certainement pas à une époque où une véritable guerre larvaire s'installait entre les acteurs non-étatiques et les puissances phares du bloc occidental. Elle allait voir du pays.
Et avec un putain de sourire.

La modification ici est plus en sous-texte : l'Europe ne compte plus, et les USA font bien face à des menaces concrètes pour eux-mêmes entre les années 20 et 30, mais c'est davantage sur leur propre territoire (sectes, religions, criminalité, terrorisme intracontinental, conflits politiques). Les guerres qui inquiètent se déroulent davantage en Asie, au Moyen-Orient, dans l'Est de l'Asie, et plus particulièrement celle entre la Chine, l'Inde et le Pakistan qui touche directement ou indirectement toute la planète. L'Afrique n'est pas concernée : elle s'est coupée de tous et on ne sait pas vraiment ce qu'il s'y passe (en tout cas, la plupart des gens ne le savent pas...), importation et exportation comme immigration et émigration n'ont plus cours. Si des opérations ont réussi à s'y dérouler (c'est peu probable), c'est certainement top secret, même pour quelqu'un du niveau d'accréditation de Claire.

Citation :
De là, on la rattachait à un régiment d'infanterie ou de cavalerie actuellement déployé en opération, qu'elle rejoignait généralement par un long courrier... de l'Air force. Et alors et seulement alors, son véritable travail commençait.
La première fois elle se compara à une archéologue. Fouiller des grottes, explorer des réseaux de trous et tunnels creusés sous des villages ou parfois en pleine cambrousse, s'aventurer dans des cols de caillasses et de rocailles à la recherche d'éléments chimiques pouvant indiquer une préparation NRBC. Encore quelque peu naïve, elle ne réalisa pas tout de suite que ses recherches se concentraient sur des lieux qui n'étaient que des tombeaux savamment nettoyés de la présence d'insurgés par ses collègues armés.
Les archéologues ne foulaient pas des endroits où les gens étaient morts depuis quelques jours à peine. Ils ne risquaient pas de marcher sur une mine. Et les comptes-rendus de leurs trouvailles ne donnaient pas lieu à des frappes aériennes ou des larguages de bombes lisses sur des concentrations d'êtres humains.

Pas de correction particulière ici, seulement que toutes les missions - sans exception - de Claire doivent avoir eu lieu en Asie, plus spécifiquement au Moyen-Orient, et non en Afrique comme la suite le laisse comprendre.

Je ne quote pas la suite du background qui parle d'Afrique, il faudra corriger toute mention à ce continent.


- Histoire pendant l'Apocalypse -

C'est à partir de ce point que l'on entre dans ce que j'évoquais comme une partie beaucoup trop vague, et qui fait l'impasse sur les événements. En soi, que Hall et Claire se soient isolés dans un gîte dès les premiers cas dans les grandes agglomérations éloignées est possible, mais là encore, je ne suis pas sûr de l'information, car il n'y a aucune chronologie, aucune date, pas de véritable mise en contexte de l'évolution de l'épidémie pour les personnages.

À dire vrai, je peine à situer Claire et Hall, cela donne le sentiment qu'ils se sont vite isolés dans un gîte pour se couper du monde, mais quid du ravitaillement ? De leur intérêt pour l'évolution de la pandémie ? Du contact humain qui a bien dû exister ? D'autres gens s'y trouvaient également ? Qu'est-il arrivé à ceux qui leur ont loué le gîte pour ne pas chercher à s'y cacher ? Et des réfugiés venus des quatre coins du pays dans les semaines suivantes ?

Il va falloir développer cette partie, c'est essentiel pour être certain de la compréhension du contexte, et surtout pour comprendre ce qu'il est advenu d'eux durant l'apocalypse qui est le cœur de l'univers de Safe Zone. Même s'ils ont tenté de fuir tout ça, les événements les ont forcément rattrapés d'une manière ou d'une autre, sans parler des problèmes d'approvisionnement, des besoins élémentaires pour survivre. Dans ce contexte, le passage du texte qui est présenté comme l'écho du journal de Claire est bien et je t'encourage à le conserver, mais ça ne peut remplacer des faits, cela doit rester un plus (+). N'hésite pas à faire simple, il faut seulement que ce soit expliqué.


- Formulaire de Développement -

Ici également, il y a de bonnes idées, mais c'est trop vague malheureusement. Il ne s'agit pas de faire long, attention, mais de poser des faits, des éléments de compréhension pour moi en tant que MJ, de savoir ce qu'il est advenu d'elle et de Hall, où, quand, comment et avec qui.

Tu reviens sur le fait qu'ils passent Avril et Août dans un gîte, à priori isolés juste tous les deux. Se pose alors la question des visites en tout genre et des événements : aucun lieu n'a échappé à la catastrophe avant, pendant et après l'arrivée des morts au Texas. Je m'interroge aussi - et là encore - au sujet des ressources, des conditions, de la survie, qui ne sont pas du tout évoquées. S'isoler à deux sur cette période, sans aucun support, me paraît difficilement raisonnable.

Si tu n'es pas sûre ou ne veux pas trop te lancer dans les explications, fais en sorte qu'ils rejoignent rapidement un camp de réfugiés, avec une logistique qui épargnera de trouver des justifications à leur survie.

- Usine FritoLay, à Lumberton : (avril 2034 - décembre 2035)

Petite erreur : ça débute en Avril, j'imagine que tu voulais dire Août.

Personnellement, je suis partisan et j'encourage de préférer développer un ou deux camps en particulier, que de multiplier les communautés, car cela permet d'ancrer plus sûrement les personnages dans le versant post-apocalypse des événements et des besoins essentiels, comme la sédentarité, l'organisation entre êtres humains, le développement des infrastructures pour survivre. Or, cela reste très vague également sur la manière dont ils s'en sont sortis tout ce temps, entre la nourriture qu'il a rapidement du falloir commencer à réfléchir pour la produire, ou la commercer, les rapports d'avec d'autres groupes pour une si petite communauté, la menace des morts-vivants et des pillards, les changements liés à la seconde apocalypse qui ont dû remettre en question leurs méthodes et leur fonctionnement. Ici encore, ces choses semblent passées sous silence et ça laisse penser qu'ils ont été isolés de tout.

Bref, je salue le fait de focaliser toute la période post-apocalyptique sur une communauté, néanmoins, il va falloir en conséquence du développement. Encore une fois, ce n'est pas une question de longueur : mais du factuel, des faits. Je pense aux zones exploitées, mais aussi aux groupes, toute cette partie avec les notes et les pensées de Claire doit être complétée de faits, de dates et d'éléments concrets indispensables.

Comment votre personnage a vécu la seconde apocalypse ?

Alors, pour ce passage, je suis indécis. En soi, c'est très bien pensé, tu as bien mis ça en scène, en revenant sur du développement autour du premier coureur, j'aime vraiment.

Deux choses : les chasseurs nocturnes, qui constituent une menace encore plus grande, ne sont pas évoqués (ils cimentent, avec et même davantage d'impact, la seconde apocalypse).

L'autre point n'est pas une erreur, mais quelque chose que je relève : esprit cartésien au demeurant, Claire exulte de joie alors qu'elle voit un homme se faire massacrer sous ses yeux, et elle assiste à la scène, à ses hurlements d'agonie, sourire aux lèvres. Quand bien même la science occupe ses pensées dans l'instant, cela ne peut être considéré autrement qu'une preuve tangible de sociopathie très avancée, ou de psychopathie avérée, face à un tel comportement.

Si tu veux éviter d'aborder ça, et que c'est juste une maladresse, je suggère de relever le fait qu'un homme est assassiné sauvagement et que Claire ne reste pas sur place, mais s'enfuit aussitôt pour échapper à la menace et à cette agonie, partagée entre son excitation scientifique certes, et ce qu'un meurtre d'une telle atrocité peut avoir de perturbant à minima pour elle. La rationalité est une chose, mais Claire reste humaine et tuer ou voir la mort n'est pas anodin, à moins d'avoir de sévères déviances psychologiques.

Si tu souhaites amener Claire sur cette pente, tu peux laisser ça tel quel et nous verrons post-validation comment l'orienter. Je note toutefois que ça ne pourra être que très sévère en termes de tares, avec les conséquences que ça implique.


Mentionnez des moments forts de la survie de votre personnage :

Pour cette partie, deux points :

- Revoir ce qui évoque le gîte, en fonction du développement et des changements potentiels que tu apporteras sur les parties précédentes.

- Tu peux garder ça sous la forme d'un morceau de journal, j'apprécie la façon dont c'est rédigé et met beaucoup plus d'humanité à l'égard de Claire, toutefois, ça nécessitera que le reste soit très explicite dans la forme et les faits.


Qu'est-ce que votre personnage a fait pour survivre ?

Même chose pour le développement que la question précédente.

Citation :
Était-ce la nécessité lorsque j'ai pillé ces tentes abandonnées au détour de l'avenue Silverstar à Beaumont ?

À retirer, ça me semble assez loin de Lumberton et surtout, la zone de jeu actuellement exploitée par la Carte, Houston et ses environs, ne peut être utilisée dans l'histoire, car le background de la zone est déjà établi.


- Récit d'Arrivée à Houston -

La première partie est très intéressante, en revanche, il n'y a pas d'explication de la raison du bannissement de Claire, sachant qu'elle est là depuis le début ou presque, et j'aimerais bien savoir de quoi il en retourne. Si tu souhaites garder un certain secret autour de ça, je peux l'accepter, il me faudra en revanche le savoir à titre personnel par MP.

Deux points sont à relever :

Citation :
« J'en ai marre de baiser des filles crevées... alors toi, je te garderais bien comme t'es ! »

Je bloque sur cette déclaration de l'homme qui l'agresse. Qu'est-ce que tu entends dans la narration par : filles crevées ? D'où vient cet homme ?

J'ai également un problème avec le fait qu'un homme agressif se trouve si près de l'Oasis. Il faudrait modifier l'emplacement de cette agression à bien plus au nord, durant la progression de Claire, par précaution. En l'éloignant de la sorte, cela t'évitera également d'expliquer sa présence dans ce lieu et son origine. Attention toutefois, compte tenu de la provenance de Claire : Beaumont-Nederland est une zone MJ et les personnages ne savent pas ce qu'il s'y passe, ce n'est pas exploitable.

Rien de bien méchant, deux-trois retouches, et je veux bien quelques précisions de ce que tu avais - ou non d'ailleurs - en tête à ce sujet. Après tout, c'est ce que ce type dit, ça peut très bien être complètement insensé et inventé.

Le dernier point qui est indispensable, outre éloigner l'agression de la proximité de l'Oasis, c'est que la description que tu fais des abords de l'Oasis ne correspond pas du tout à la description du lieu, que tu peux retrouver dans les sujets qui y ont attrait. Je t'invite, soit à simplement retirer cette partie, et seulement évoquer le fait qu'elle se rapproche du secteur de l'Oasis (et non de l'Oasis lui-même), et je mettrais ça en forme dans le début du RP, soit de faire le point sur les abords de l'Oasis.


- Conclusion -

La fiche a de bonnes idées, vraiment, et il y a toute une partie, notamment pré-apocalypse, qui est très recherchée et que j'ai vraiment apprécié, en plus de certaines descriptions avant et après le contexte qui sont très pertinentes autour de la vie et de la survie. Je suis un peu frustré par le fait qu'à partir de l'apocalypse, tout devient très vague, cela donne un peu deux tons, mais c'est peut-être parce que tu ne t'es pas sentie à l'aise d'aborder le contexte en dur.

Si tu préfères te faciliter la vie, ne pas trop creuser cette partie parce que tu n'es pas encore sûre de bien te faire au contexte, fais simple : le plus important, c'est le factuel et la cohérence d'ensemble. Ne pas trop creuser le contexte si nécessaire, mais tout de même en tenir compte, dans les lieux, le vécu, les dates, les expériences.

Je vais honteusement copier une partie de la conclusion que j'ai faite pour Aylin, car si vos fiches ont des thèmes différents, il y a des similitudes qui font écho :

Ce retour est long, très long, et il est possible que cela te décourage. Je prends le risque, non pas parce que je ne souhaite pas que tu nous rejoignes, mais au contraire parce que je l'aimerais sincèrement : cette fiche est vraiment bonne. Oui, il y a des questions de cohérence, de contexte ou de narration, des choses à reprendre, mais parce que tu t'es lancée sur un personnage ambitieux avec un background ambitieux et il y a des prises de risque.

Tout ça pour dire que je croise les doigts pareillement pour que tu ailles au-delà de ces obstacles et que tu rejoignes l'aventure, Claire est un personnage très prometteur. Je t'invite fortement à partager ton ressenti et tes précisions, si tu trouves injustes ou incomprises certaines parties de ce retour.

Au plaisir de lire la suite.
Equipement Porté :
Capacité : 2/7
Épieu de chasse
Talkie Moderne
Accessoires Pratiques :
1er Munitions 0/3 : -
Tête : -
Torse : -
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 0/3
-
Contenants Personnels :
Dos 18/30
Grand sac
Console technologique (8)
Nécessaire d'usinage (5)
Kit d'affûtage (5)
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