Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
Fiche de personnage Points de RP: (0/0) Etat Mental: (0/0) Crédits: (0/0) Réputation: (0/0) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Dim 15 Mai - 21:59
Interprété par Juan-Miguel Trujillo
Juan-Miguel
Tout était allé si vite, tu ne t'étais rendu compte de rien, enfermé dans ton obsession... Susan avait disparu, ou plutôt, tu avais disparu de sa vision et vous vous étiez perdus de vue. Tu t'es alors mis en tête de la chercher, mais faute de connaître les environs, tu en vins à t'égarer. Tout simplement égaré. Au détour d'une structure et d'une suivante, une maison à une autre, tu ne savais plus où tu te trouvais et le sol, peinant à sécher du déluge de la matinée, l'humidité froide s'introduisit dans tes vêtements pour se mêler à ta sueur, ajoutant à l'épuisement qui guettait de longues heures d'errance.
Ensuite, tu ne sais pas trop dans quelle direction tu es allé, loin de la baie, loin de la mégalopole, loin de tout repère en réalité. Tu n'avais rien, pas une arme, aucun sac, l'absence du moindre vivre ou même d'une gourde d'eau. Rapidement, la soif vint s'ajouter à la faim et l'harassement. Ton périple n'a pas non plus été serein en soi, faute de pouvoir te défendre, les mouvements de morts-vivants groupés t'ont obligé à partir dans un sens, un second, un troisième puis un énième. Au bout du compte, tu avais encore moins l'idée de l'endroit où tu pouvais bien te trouver. À un moment que tu ne saurais plus définir, tu es à peu près certain d'avoir été pris en chasse par un coureur, qui n'a pas attendu de t'approcher pour te foncer dessus, alors tu avais détalé, jusqu'à ce que tu aies le souffle court, jusqu'au point où tes jambes n'en pouvaient plus.
Tout ça est désormais nébuleux, car c'était la veille. Tu as trouvé - un peu avant la nuit - refuge dans ce que tu as identifié comme une petite remise. Sommaire, inconfortable à souhait et poussiéreuse, encombrée, mais c'est ce que t'as paru le plus sûr, en tout cas le moins dangereux. Les rares maisons croisées sur le passage, la poignée de bâtisses, avaient été soit éventrées, soit parsemées de vitres brisées ou de portes cassées. Le premier chasseur nocturne passé n'aurait fait qu'une bouchée de toi ; à vrai dire, n'importe quel prédateur t'aurait surpris en plein sommeil. C'est pourquoi cette remise accueillit un difficile et perturbé repos, t'affalant contre des planches de bois entassées de taille différente, à défaut qu'un quelconque support plus agréable que le sol pierreux ait été à disposition. Certaines planches beaucoup plus petites, tu avais formé un semblant de lit rigide et pénible, surélevant un peu ta tête et donnant à l'inverse de la descente en escalier pour allonger tes jambes. Voilà qui était mieux que rien, ce fut bien la seule idée faussement réconfortante que tu auras pu dénicher, si tant est que tu y sois parvenu.
Tu te réveilles en finalité dans ce cloaque, le dos et le flanc terriblement douloureux, la nuque courbaturée et l'esprit mollasson. Un vif sentiment de mal être te prendra, cocktail cruel de soif, de faim, d'un sommeil non contenté et de canaux nasaux envahis par de la poussière grasse. Une sensation de chatouillement et de grattement agite la sensibilité de ton cou, sans doute la raison première de ta résurgence de rêves ou de cauchemars dont tu peineras à te souvenir. Un réflexe de la main te fera prendre conscience qu'il s'agit d'une araignée qui se promène sur ton épiderme, loin d'être minuscule.
Après une nuit de souffrance, ces planches de bois paraissent aussi rustiques que le béton sur lequel elles reposent, de quoi se dire que ça ne valait pas tellement le coup des efforts que tu as déployés pour leur mise en place. Le sol est recouvert d'une fine couche de sable et de poussière, dont des pelotes s'amoncèlent dans différents coins de cette pièce unique et très étroite, pas de quoi tenir à quatre personnes. L'endroit est assez sombre, seul un mince filet de lumière passe au travers de la fente séparant le battant de la porte de son arche. Une porte que tu avais bloquée avec des chaises de jardin empilées, la première glissée sous la poignée, les autres juste présentent pour la maintenir en place.
Ce dépotoir n'a pas davantage d'intérêt : des murs en ciment, un vieux barbecue rongé par la rouille dans le coin opposé, des sacs de charbon ou de terreau éventrés et des morceaux de tronc taillés pour un hiver qui n'est jamais venu. La remise est sèche, c'est bien l'unique et piètre source de positivisme notable, tu n'as pas eu à vivre les affres d'une humidité éprouvante. Quelques bidons en plastique capables de contenir une dizaine de litres de n'importe quel liquide, vides et renversés pour certains. Des chiffons noircis, souillés, délaissés sur le bord du barbecue, des toiles d'araignées qui se confondent d'avec la poussière s'étirent sous la charpente de cette pièce, tendues telles des voilures de tenture, certaines abandonnées de leurs tisseuses tombent en filets.
Il te faut un peu de temps pour t'habituer à cette obscurité dominante et il t'en faudra sûrement davantage pour te faire au jour lorsque tu décideras de sortir. À ce moment-là, la fraîcheur extérieure et le vent provenant de l'est te saisiront et te vivifieront les pores. Tu prendras conscience d'à quel point cet espace dans lequel tu as longtemps dormi a été renfermé et étouffant. En dehors de ce refuge de fortune, il n'y a pas grand-chose dans les environs, sinon la résidence saccagée un peu plus loin à gauche de la remise et la route que tu distingueras à quelques centaines de mètres, au-delà du champ meurtri à droite, dont la terre peine à faire revivre la verdure.
La question qui ne tardera pas à se poser : quoi faire désormais ?
Equipement Porté :
Première main
Hache d'incendie (16)
Seconde main Occupée
Ceinture 2/2
Enc. 3 max
Talkie Moderne (1)
Glock 22 15C .40 (2) T.T.-EPC-SMA
Poches 2/4
Enc. 1 max
Antidouleurs (1)
Drogue douce (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : Casque (6)
Epaule : Occupée
Arc Flec. (10)
Torse : Plastron (18)
Dos : Sac en cuir (8)
Bras : Brassards (4)
Flancs : Holster d'EP. (4)
Beretta M-21 7C 9mm (2)
Taille : Porte-grenade (2)
Jambes : Jambières (8)
Véhicules 2/3
Vélo de ville
Clé de Fourgon Brinks 1/3 P.B.-P.T.-R.F.-SIR
Contenants Personnels :
Dos 19/20
Sac en cuir
Lampe dynamo (1)
Caméra portative (2)
Grappin (8)
Console technologique (8)
Flancs 3/5
Porte-grenades
Molotov 2/3 (3)
Coffre 122/5000
Camion Porteur
Tente tipi (45)
Poste Radio (10)
Sirène (35)
Bouclier balistique (32)
Je tombe et je ne peux pas revenir en arrière... Je tombe et je ne peux pas revenir en arrière...
Quelle étrange sensation, la solitude n'avait jamais réellement dérangé Juan. En fait, il n'avait jamais cherché à s'entourer d'autres gens que celles et ceux qui lui était chères après avoir naturellement trouvé leurs places à ses côté. En revanche, les seules distances de sa sœur lui avaient laissé un manque, une boule au ventre, tapie dans ses viscères, remontant jusqu'au thorax, et laissant une sensation d’inquiètude, de malaise, l'étreindre à chaque fois. Le trentenaire s'était toujours facilement inquiété pour sa petite-sœur, combien de fois Leticia l'avait calmé avec des mots bien choisis. Puis elle avait grandi, et parfois agacée, elle ne prenait plus la peine d'user habilement de leur langue familiale pour le distraire en le résonnant, elle l’engueulait pour avoir fait déteindre son stress sur elle... "Non Juan, le monde est violent, mais je ne suis pas un morceau de steak au milieu des carnassiers d'accord, alors tu te calmes, tout va bien de m'ont côté, okay ?" Il détestait qu'elle ne garde pas son calme, réaction épidermique à son attitude protectrice étouffante.
Que donnerait-il pour l'entendre une énième fois lui dire que tout va bien pour elle ? Tout, assurément… Si le diable lui-même descendait des cieux pour l'inviter à danser, si le diable en personne lui susurrait de sacrifier une vie au hasard pour assurer la survie de Letitia, sans une once d'hésitation, il le ferait, même pour emmerder dieu au passage.
Juan avait dévié de la banlieue de Houston la journée entière, fuyant ici et là. Perdant tout repère, perdant Susan, perdant même la silhouette qui aurait pu être sa sœur. Mais l’avait-il réellement bien aperçus ou n’était-ce qu’une ombre, une illusion ? Son obsession pourrait-elle n’être qu’une chimère, éloignant son esprit de la raison pour s’enfoncer plus profondément à la dérive. Un désarroi le plus total, qui mènerait ou non à la prise de conscience de perdre toute notion du réel et de s’accrocher en vain à un fantôme ? Juan regrette d’avoir perdu Susan, mais inéluctablement son esprit divague, sa priorité, c’est Leticia. Il doit rester en vie pour la retrouver, ainsi il oublie le reste, lentement, mais sûrement, même la morale qui avait dicté autrefois sa conduite n’a plus d’importance. Une partie de sa vie, il avait marché dans les rues la tête haute avec confiance, méfiant dès un et des autres et peu désireux de se faire remarquer certes, mais jamais avec la peur au ventre… Depuis combien de temps n’avait-il pas ressenti cela ? Trop longtemps assurément… Cette dernière course poursuite avec un coureur lui arracha ses dernières forces et alors même que ses poumons brûlants suppliaient qu’il cesse sa course, il continua à courir. Il continua jusqu’à en vomir de la bile, n’ayant rien dans le gosier, bien que douloureux, ce fut au moins rapide, puis il trouva refuge, tandis que le soleil disparu à l’horizon, laissant place aux cauchemars et aux ténèbres.
Les paupières lourdes, la gorge irritée par le sable et la poussière. Les vêtements déjà souillés maintes fois par sa transpiration, les rendant collants et moites, ceux-ci maintenant à moitiés séchés, sont un risque passé d’attraper froid en pleine saison des pluies. Le réveil de l'ancien Boxeur lui donne l'impression d'avoir été envoyé dans les cordes, persuadé d'émerger d'un rêve et pourtant incapable de se rappeler des divagations de son esprit. Juan voulu initier une manœuvre visant à relever son corps, celui-ci meurtri par l'inconfort brut de cet espace exigu lui imposa de vives douleurs amplifiées dans tout son corps. Une sensation désagréable, qui s'accroche comme un évêque à une nonne, aurait-il pu dire, s'il avait eu quelqu'un pour se plaindre de vive voix de ce réveil soudain, brisant son faible repos pour l'assaillir de crampes. Bien qu'il ait fini par sombrer d’épuisement en fixant indéfiniment du coin d'œil la pitoyable chaise, bloquant la poignée de la fragile porte le séparant de l’horreur, son esprit errant dans la brume, cause d'une nuit plus pénible que reposante, ne lui offre pas la lucidité de cesser tout mouvement, le temps de tenter un léger repos à sa masse avachie au sol. Se relevant avec douleur, sa nuque le fait grimacer à chaque mouvement de tête, son dos lui fait tout autant défaut. La douleur de son flanc droit persiste, tout en se dirigeant vers sa cuisse qui le lance, et des fourmillements s'en emparent jusqu'à ses orteils. Au bout d’une minute, il peut de nouveau se tenir dessus sans que sa jambe en tremble, il prend alors un meilleur appuie campé sur ses deux pieds. Son estomac, lui, se tord une nouvelle fois, le trentenaire se pose ensuite contre le mur, les gargouillis et crampes lui font légèrement serrer les dents.
Sa gorge asséchée, il peine à avaler sa salive quasi inexistante, mêler à l'air sec, et poussiéreux de ce lieu renfermer, où le temps est à l'aise pour montrer son emprise parmi les toiles de petits prédateurs invertébrés ayant elles même abandonner leurs nids. Cet environnement poussiéreux l'oblige à adopter un rythme de respiration lent, tout en remuant sa langue dans l'espoir que de la salive se produise. Son corps lui lance les multiples signaux douloureux du manque d'eau, de la faim, de la fatigue physique, le reste, il se refuse à y penser. Un autre fourmillement continu le long de son cou. Ce lieu d'inconfort lui a sauvé la mise, la protection offerte par cette remise qui résiste aux assauts de l'humidité constante de la saison, lui a permis de ne pas tomber malade, même d'un simple rhume. Si ses efforts de constituer un lit de camp, on était vain, voire inutile le choix de l'abris lui est indéniablement un luxe après constat.
Sa vision s'habitue tout juste à l’obscurité de ce cloaque, commençant à distinguer nettement les formes qui s'y trouve encore une fois. Ses cheveux lui caressent la nuque, cela le dérange, Juan est sceptique, il se demande combien de temps mettrons les crampes à partir aujourd'hui, si la faim et la soif qui le torture depuis cette nuit continuerons à s'intensifier dans les jours à venir, bien qu'il connaisse déjà la réponse. Il doit trouver de quoi se nourrir et s'hydrater, sinon quoi ses forces se mettrons à décliner, jusqu'à ce qu'il soit incapable de semer un coureur, chose déjà étonnante même si ce n’est pas si improbable pour un habitué de la course avec une bonne foulée, et surtout avec un diable qui lui colle au cul.
Puis ce chatouillement persiste le long de sa nuque. Il grimace de nouveau tiraillé d'un bout à l'autre de son corps, et passe habilement sa main là où ses cheveux le chatouillent en râlant. Ses doigts épais, et parsemés de cicatrices retiennent captive une grosse araignée, pourtant elle est si minuscule par rapport à lui, si vulnérable. Elle semble vouloir partir dans un sens puis l'autre, finalement elle le mord, tout en effectuant un mouvement de recul répondant de façon primaire, Juan lâche un rapide"mmphf !" de surprise. Il l'observe passer entre ses doigts et filer vers la manche du colle-roulé en laine dépassant celle du cuir épais et ample qu'il ne quitte jamais, bien que l'épaisseur de ses couches ralentisse la flexion de chacun de ses bras. Un geste vif et il retourne sa main droite, et d'un revers de la gauche, il congédie l'aranéide violemment, ce faisant, il effectue un geste visant une efficacité de frappe, et une fluidité de mouvement par pure réflexe, même pour un geste à la base si simple qui pourrait être fait grossièrement sans effort, amené par une idée aussi banale que de se défaire d'un envahisseur à huit pattes. Toute l’action n’a durée que plusieurs petites secondes, la douleur partant du dos et rejoignant l'épaule est brutale, elle durera bien plus longtemps. Cela lui fait serrer les dents de plus belle, puis gémir sommairement le temps de revenir à une position de repos, puis d'effectuer lentement un massage partant de l'arrière de ses oreilles jusqu'à l'embranchement de ses trapèzes, t'en sa nuque, et son dos continuent à lui lancer de vives douleurs. Comme pour le punir d'avoir eu l'audace de se montrer aussi brutale avec un être aussi insignifiant.
Juan expire en grommelant, il se passe les mains dans les cheveux tout en regardant un peu partout. La bestiole semble s'être planquée ou est-il juste incapable de la distinguer, qu'importe, les sacs de terreaux, autres babioles, ainsi que le vieux barbecue et bidon plastique vide qui donne du caractère à cette minuscule pièces, le laisse imaginer l'usage qu'en faisait l'ancien propriétaire. Se faire la main verte, se contenter d'un simple barbecue au coucher du soleil, une vision agréable pour une autre vie. Lentement, il ploie les genoux et s'accroupit autant que son jean brut délavé, et user, tailler en regular le lui permet, gardant le dos bien droit, il expire tout doucement faisant durer ce moment. Soufflant quelques secondes, il se relève petit à petit, loin d'effectuer une manœuvre fluide, celle-ci saccadée le laisse lâcher un juron alors que les douleurs au flanc le surprennent. Il éternue une première fois, sans pour autant libérer ses narines de ce désagrément constant depuis son réveil, jetant un bref regard vers la porte, celle-ci laisse s'échapper une faible luminosité qui ne lui a pas échappé depuis qu'il a émergé. Se massant une énième fois la nuque de sa dextre, Juan se positionne au plus proche de cette porte, il se colle presque au mur et tend l'oreille. Seul le bruissement du vent se fait entendre, il se concentre si bien, qu'il en entend les battements de son cœur qui vienne perturber sa tentative d'écoute... Il ne pense à rien, il se contente de fixer ses chaussures de marches, le genre de modèle porter en montagne, le genre que porte les campagnards par habitude, la semelle usée, le tissage mis à rude épreuve. Il se tait mentalement jusqu'à ce qu'un ultrason ne vienne parasiter sa concentration, réagissant nerveusement, il souffle d'agacement en effectuant un léger geste de sa senestre dans laquelle ses doigts se resserrent. Il a bien dû rester cinq bonnes minutes, il ne peut rester ici éternellement. Le trentenaire se saisit alors des chaises et prudemment, il les déplace en douceur, jusqu'à ce que la voie soit libre, enfin, il saisit la poignée, et très lentement il la tourne, il en retient presque son souffle.
Si sortir de la planque prit une éternité, le temps d'adaptation aux lueurs du jour le fut tout autant. L'ouverture de la porte aveugle violemment Juan, qui d'abord surpris que ses yeux le fassent t’en souffrir, sort avec peine, et se ravise préférant profiter de l'ombre de la remise pour se cacher brièvement. Sortant à demi la tête de là, protégeant encore ses iris, il jette de bref et plus long coup d'œil d'un point à un autre, puis il commence à ressentir la fraicheur d’une température encore basse. Le vent gifle ses joues arborant une timide barbe de trois jours, Juan a beau ne pas être du genre frileux, il sait que le froid peut le tuer aisément. Attrapant son bonnet au fond de sa poche, il le visse sur son cuir chevelu. Il continue à regarder longuement son environnement, suffisamment pour en conclure qu'il n'y a pas de rôdeurs prêts à lui sauter à la gorge, du moins pas dans son champ de vision.
Abaisser sa dextre, ne fit que lui arracher un réflexe fuyard, rapprochant son menton de son torse, grommelant pour chaque geste brusque, qui semble désireux de vouloir le punir avec de violentes courbatures, pour avoir confectionné une couche si rudimentaire. Il plaça cette fois sa senestre au-dessus de ses paupières, incapable de les garder grande ouverte quelques secondes sans que ce soit forcé. Relevant ses doigts petit à petit, il entame quelque pas en avant, observant religieusement la vision d'un vide quasi total. Excepté l'unique bâtisse paraissant saccagé, les champs en peine entourant les environs, et ce qui parait être une partie visible de route à une centaine de mètres de là. Un ensemble, qui commence à lui faire ressentir une urgence pesante, un sentiment qui pourrait facilement donner une campagne publicitaire burlesque sur l'un de ses grands, et haut panneaux publicitaires longeant les routes. "Vous êtes à poil ? Besoin de vous refaire ? Pas d'inquiétude, appeler ball staus !" Juan sait qu'il est baisé, du moins dans l'immédiat, loin d’Houston, loin de tout. Il peut gagner du temps, survivre encore quelques jours, trouver la moindre indication qui pourrait le ramener quelque part ? Les courbatures ne sont plus aussi vives qu'à son réveil, mais elles persisteront une partie de la journée voir jusqu’au soir, et le lendemain s’il ne s’hydrate pas. Le soleil ne lui agresse plus les yeux avec violence, il peut se contenter de garder ses paupières légèrement plissées. Il regarde ce qui l'entoure, scrute le sol d'un regard vif à l’opposé de son esprit encore fatigué. Se mettant à la recherche du moindre objet assez solide pouvant servir "d'arme contondante", effectuant quelques pas ci et là.
S'il ne trouve rien, c'est après un long soupire qu'il se décidera à retourner dans la remise. Il regardera les sacs de charbon se disant que ça pourrait lui servir pour réchauffer ses vêtements rapidement un minima, bien que faire un feu l’angoisse, il devra si résoudre, s'il trouve de quoi en faire. Il tâtera le barbecue, pour voir si une tige d’acier ou de fonte servant à la cuisson y traîne encore, qu’il trouve satisfaction ou non il avancera avec prudence vers la demeure. S'arrêtant à la suite de plusieurs pas, aussi bien pour surveiller ses arrières, que vérifier à nouveau ce qui pourrait se trouver au sol, et la sureté des environs, puis il tentera de scruter l'intérieur de la résidence en la contournant. Ensuite, si la voie est libre, il cherchera à se rendre à l'intérieur dans l'espoir d'y trouver, peut-être, quoi que ce soit d’utile. Surtout une quelconque nourriture, même de la pâtée pour chien encore viable lui semblerait merveilleuse. Si au contraire, la moindre bizarrerie ou signe d'activité se manifeste, il se cachera et se mettra à siffler un air léger, soit dans l'espoir d'une réponse, soit dans l'attente d'une réaction pouvant indiquer la nature de ce qui se trouve à l'intérieur.
Staff
Fiche de personnage Points de RP: (0/0) Etat Mental: (0/0) Crédits: (0/0) Réputation: (0/0) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Mer 15 Juin - 22:44
Juan-Miguel
Une fois la lumière du jour apprivoisée par tes rétines encore rougies d'un sommeil difficile, tu scrutes les alentours qui sont assez pauvres en décorum ; bien que la verdure soit toujours une vision agréable et réconfortante pour une bonne part du commun des mortels. Le champ à droite ne présente rien de très passionnant, à moins de vouloir s'armer d'une tige de blé mort-née, le chemin caillouteux venant de la route plus au loin jusqu'à toi n'offre pour sa part que de petites pierres sans intérêt, tandis qu'à gauche, il se poursuit vers la maison rejointe en angle sans laisser à portée autre chose que de l'herbe demeurée humide de la pluie matinale. L'axe de béton situé à quelques centaines de mètres borde d'ailleurs une forêt à l'opposé qui s'étend d'un bout à l'autre de l'horizon. Elle est habitée de grands arbres et paraît si dense, si vaste, que vouloir s'y engager avec toute ta méconnaissance caractérisée de ce genre d'environnement serait de la pure folie.
Tu fais quelques pas et tombes sur ce qui peut être considéré comme la meilleure option des alentours : une branche d'arbre grise, plutôt courte, à la courbure irrégulière et rongée par l'humidité ; sans doute a-t-elle fui son arborescence boisée en étant emportée par le vent, sans perspective autre qu'une mort insignifiante. Pour sûr qu'un tel reliquat se casserait sur n'importe quoi, même la matière spongieuse à vif d'un rôdeur mutilé. Comprenant sans mal que l'exploration du terrain n'apportera rien de fameux, tu retournes à la remise et t'intéresses au barbecue, les filets d'une toile s'accrochant à la peau et aux poils de tes doigts lorsque tu saisis et tires ce qui s'avère être une grille de cuisson coincée sous un sac de chaux dénotant du reste des bardas à l'abandon.
Si sur le moment, tu envisages d'essayer de tordre la grille à mains nues jusqu'à parvenir à casser une tige, tu constateras vite que sa légèreté n'a d'égale que sa fragilité, pas plus prometteuse que la vieille branche qui a déjà entamé sa décomposition à l'extérieur. Tu délaisses alors la chose, t'extirpant de cet abri étroit la senestre encore collante de soie arachnide épaisse, grasse et poussiéreuse, pour te diriger en finalité vers le seul endroit qui te paraît un tant soit peu viable à y rechercher le moindre objet de valeur - ou à défaut une option de fortune en mesure d'infliger une blessure corporelle : la demeure. Il s'agit d'une maison que tu avais déjà brièvement jaugée la veille. Elle est assez cosy et plutôt égayée, malgré son apparence très modeste et son porche dont la rambarde est en partie cassée, tout comme son plancher est accidenté, des trous relatifs mais nombreux du côté de l'entrée laissent méfiant du risque qu'un pied passe au travers.
Tu longes le chemin caillouteux qui balise l'accès par la route, un parti pris propre au manque de moyen, car les sentiers goudronnés ou bétonnés coûtaient affreusement cher, surtout pour une telle distance. L'endroit n'est pas isolé, plus loin à l'ouest, à environ six cents mètres, il y a une petite zone résidentielle de maisons et garages que tu avais hâtivement contournée le soir précédent pour ne pas confronter les quelques dizaines de morts-vivants indécis à la perspective de s'éloigner à plus d'une lieue. Pour revenir à la demeure, elle est surélevée sur un plateau blanc qui la porte à bien un mètre du sol. Ses façades mêlent des briques rouge orangé et un bois blanc cassé noirci par le temps et le manque d'entretien. Tout autour, un creusé de terre qui servait aux plantations décoratives a été envahi par de mauvaises herbes qui se mélangent aux arbustes, rendant plus complexe un passage dérobé.
C'est d'ailleurs pour cela que tu n'es pas passé par l'arrière : il n'y a aucune porte annexe et devoir grimper le plateau en se battant avec quelques feuillages n'est vraiment pas une perte d'énergie que tu as envie de t'infliger, là tout de suite. Rejoindre le porche est l'occasion de la contourner sur une bonne moitié et aviser les fenêtres, cassées, voire arrachées, qui donnent sur du mobilier de chambre, de cuisine et d'autres pièces que tu ne devines pas aussi aisément - si tant est que cela puisse t'intéresser de jouer aux devinettes. Tu ne perçois pas de mouvement, de bruit ou de signe de présence quelconque, ce qui te conforte à approcher les quelques marches d'escalier. Il reste des pots sur crochets le long des deux parties de la rambarde - tout du moins pour ce qui n'a pas été fracassé, ne recelant à présent que de la terre et des cadavres de fleurs. Il semble que les propriétaires appréciaient beaucoup la flore et les végétaux au point d'en garnir leur espace privé, raison plausible d'avoir choisi de vivre si près d'une telle forêt. Malheureusement, ils ne sont plus là pour veiller sur leur jardin.
La porte d'entrée est ouverte, en tout cas, l'accès est dégagé et la porte elle-même aux carreaux de verre repose en réalité en biais, elle a vraisemblablement subi des assauts dont elle est ressortie vaincue et sa surface cristalline est parsemée d'impacts qui l'ont presque éventrée. Il y a des trous dans l'arche et le mur voisin également, des cercles irréguliers ainsi que des portions de son mur boisé arrachées et creusées. De tels dégâts font davantage penser à de l'arme de guerre qu'aux conséquences d'un mangeur de chair reconverti dans la vendetta de maisons de campagne. Tu franchis de ce fait sans crainte le pas de la demeure surmontée de la bannière étoilée en demi-lune, au-dessus de l'arche, découvrant un couloir d'entrée petit et sommaire qui bifurque sur la droite, avec un meuble à chaussures dont tous les tiroirs sont ouverts, un porte-manteau et, dans l'angle, un cylindre noir marqué de fleurs bleues en motif, probablement destiné à recueillir des parapluies. Il est vide.
L'habitat n'a pas d'étage et n'est pas grand : longer le couloir mène très vite à une cuisine accessible par une arche sans porte sur la droite, et un salon-salle à manger à gauche. Les deux pièces n'ont rien de très notable, d'un côté un canapé, un fauteuil, un buffet, une télévision, des consoles, une verrière et une colonne transparente exposant des figurines de licences japonaises et quelques objets collectors qui n'ont de toute évidence pas attiré l'attention des pillards. De l'autre une table, des chaises, de l'électroménager, des placards, un frigo indépendant du congélateur et un petit fumoir, entre autres. La fouille n'est pas bien longue, du fait que tu ne trouves pas grand-chose d'utile, cependant, tu n'en attendais pas vraiment plus étant donné que tout a déjà été ouvert, mis au sol, retourné et forcé sans aucune délicatesse. Il ne reste même pas une petite cuillère ou une poêle à frire qui pourrait être improvisée en arme de défense.
Ni nourriture ni bouteille d'eau, aucune poche de glaçons qui auraient fondu. C'est un dépotoir obsolète. Tu ne te démontes pas et vérifies la salle de bain, juste après la cuisine, qui ne propose rien de mieux qu'une brosse à dents jetée aux toilettes et nageant dans une flaque marronnasse douteuse. Après ça, tu te rabats sans conviction sur les chambres, l'une assez anecdotique en dépit d'une bibliothèque très garnie de mangas, de divers autres romans et d'un arsenal informatique plutôt inattendu de marque et de qualité supposé dans un endroit si éloigné de la ville. Là encore, ce qui aurait été l'intérêt premier de voleurs autrefois ne l'était plus aujourd'hui. La seconde chambre est plus chargée en meubles et en matériels. Des vêtements traînent un peu partout, par terre, sur le lit simple et sur le rebord de la fenêtre pourtant brisée, comme si quelqu'un avait entassé une bonne épaisseur de tissu pour pouvoir s'échapper par-là ; de la fiente d'oiseau a coulé dessus et séché.
C'est quasiment bredouille que tu quittes les lieux, quasiment puisque tu te seras peut-être muni du manche d'aspirateur métallique, plutôt solide pour ce que c'est et à moitié rétractable, qui traînait en plein milieu de la seconde chambre. Tu n'as rien déniché de moins pittoresque et c'est avec ou sans cet objet par défaut que tu retrouves la fraîcheur extérieure. Devant toi, le terrain parsemé d'arbres s'étend à perte de vue, comme souvent dans la campagne texane. Il y a la zone résidentielle, assez réduite et potentiellement encore occupée, mais qui peut proposer de meilleures trouvailles, le sentier qui mène à la route et en dernier recours, la possibilité de traverser le champ dans une tierce direction à la recherche d'autres options.
Tu ne peux que te satisfaire de ne pas observer de horde dans les alentours, aucun coureur qui te ferait sûrement la peau, pas même une créature isolée qui traînerait une jambe cassée. Le calme est de mise et tes poursuivants de la veille n'ont pas suivi ta trace, ce qui est un bon point supplémentaire, condamné à de petites victoires qui paraissent pourtant si ridicules, à moins que ce ne soit la soif, la faim et tes courbatures qui pèsent sur ton moral.
Que vas-tu faire ?
Equipement Porté :
Première main
Hache d'incendie (16)
Seconde main Occupée
Ceinture 2/2
Enc. 3 max
Talkie Moderne (1)
Glock 22 15C .40 (2) T.T.-EPC-SMA
Poches 2/4
Enc. 1 max
Antidouleurs (1)
Drogue douce (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : Casque (6)
Epaule : Occupée
Arc Flec. (10)
Torse : Plastron (18)
Dos : Sac en cuir (8)
Bras : Brassards (4)
Flancs : Holster d'EP. (4)
Beretta M-21 7C 9mm (2)
Taille : Porte-grenade (2)
Jambes : Jambières (8)
Véhicules 2/3
Vélo de ville
Clé de Fourgon Brinks 1/3 P.B.-P.T.-R.F.-SIR
Contenants Personnels :
Dos 19/20
Sac en cuir
Lampe dynamo (1)
Caméra portative (2)
Grappin (8)
Console technologique (8)
Flancs 3/5
Porte-grenades
Molotov 2/3 (3)
Coffre 122/5000
Camion Porteur
Tente tipi (45)
Poste Radio (10)
Sirène (35)
Bouclier balistique (32)
L’ex-boxeur s’arrêta un instant, et bien que le vent d’est le vivifie, il voulut regarder autour de lui, mais quelque chose le stoppa. Les rayons du soleil ne lui transpercent plus les rétines, pourtant des tâches blanches font irruption dans son champ de vision. D’abord surpris, Juan est pris immédiatement d’une sensation de fatigue, fulgurante, loin d’un coup de fouet, c'est une sensation toute inverse, engourdissant son corps tout entiers. Il flanche et a tout de même le réflexe de diriger son corps qui tombe malgré tout comme il le souhaite. Son genou gauche encaisse, heureusement il n'y a que de la terre molle pour absorber le choc, ne le laissant lâcher qu’un léger râle plaintif, plutôt qu’un gémissement alarmant provoqué par une douleur abrupte. Son rythme cardiaque ne s’affole pas, sa respiration, elle, ne se saccade pas encore, mais peine à garder un souffle stable, son corps s’alourdit. Il pose une main à terre pour garder l'équilibre, et de l’autre il se tient le visage, le souffle lourd, et bruyant, il ferme les yeux, et en serrant les dents il grimace dévoilant ainsi de nombreux tic faciaux. Le trentenaire relève la tête légèrement, tandis qu’il sent son corps s’alléger, ouvrant légèrement ses paupières, dévoilant deux iris timides il voit trouble, et cligne des yeux plusieurs fois, alors que la clarté revient, il reprend le contrôle, il constate que les tâches sont toujours présentes, elles suivent son axe de gravité. Juan expire furieusement, et avec lenteur, il se relève, ce n’est pas le moment de subir des baisses de tensions, se marmonne-t-il tandis qu’il se persuade que ses tâches visuelles sont certainement dues à la boule de feu géante qui illumine les cieux. Furtivement, il a dû la regarder quelques secondes de trop, même sans s'en rendre compte, suffisamment pour blesser ses pupilles. Le bourdonnement sourd résonnant comme un arrière-fond presque inaudible d’une bande sonore parasite, discrète, mais bien présente, elle, s’intensifie brusquement, envahissant toute son attention avant de cesser d’un coup sec.
Un court instant passe, puis, il se relève et après de longues minutes à avoir fait plusieurs mètres d’un pas à l’autre, les tâches disparaissent et le constat d’une éventuelle trouvaille est prévisible, il n'y a rien ici. Juan plie ses genoux, lentement, il regarde les tiges mortes et les pierres une à une de plus près, il saisit l’une d’elle au hasard, et après l’avoir regardé de longues secondes, il jette un œil autour de lui, pensif, il la repose à terre. Se grattant le front, Juan jette son dévolu sur ladite remise, et bien qu’il ne s’attende à rien, il paraît tout de même déçu lorsqu’il comprend que même ce qu’il a cru pouvoir lui suffire n’est en fait qu’une perte de temps. Une perte de temps, et d'énergie, son énergie, il a intérêt à l'économiser, se marmonne-t-il d’un ton inaudible, tandis qu’il tente comme il peut de débarrasser sa main gauche de la crasse, mais surtout du gras sur son jean délavé et usé plus que de raison.
Une demeure assez typique de la campagne Texan, plutôt petite, et sans étages, à l’opposer du ranch typé familial, Juan repensa aux années passées là-bas, aux tâches quotidiennes qui rythmé la vie de ses cousins, car il en était plus spectateur, sauf quand il les aidait dans leurs différentes occupations de travaux manuels. Il repensa à Manny, engueulant Javier, tel un dieu de l’olympe qui aurait foudroyé des mortels, pour avoir voulu seulement suggérer de se payer un bout de route goudronné, alors qu'il marche sur le même genre de sentier caillouteux. Juan jette ensuite un regard aux bâtisses plus éloignées qu’il jauge à un demi kilomètre de distance, son estomac se tord. Juan serre les dents, sentant celles-ci raclés les une contre les autres, partiellement cassées et abimées, trois caries sont bien présentes, il y a encore une semaine, il se donnait bien deux mois avant une éventuelle rage de dent… Maintenant, il serait prêt à perdre le compte. Le trentenaire observe l’habitation, celle-ci surplombe un plateau qui rendrait difficile le passage vers les quelques fenêtres fracassées, de plus, des herbes et arbuste sauvages remplissant le creusé qui l’entoure n’encourage pas Juan à se fatiguer davantage, alors qu’il en fait le tour, la vue de tous ses obstacles le conforte à rejoindre le porche, l’état des lieux est pitoyable, pourtant une harmonie calme s'en dégage… Pour le moment. La vue supposée de quelques mobiliers indiffère bien Juan, qui se concentre à repérer le moindre mouvement ou bruit suspect pouvant provenir de l’intérieur.
Quelle satisfaction de se rendre compte qu’il n'y a pas de danger immédiat, du moins rien de trop vivant ou de ne pas assez mort… Juan n’est pas stupéfait en examinant l’entrée mal en point, tout autant que le porche, il observe nettement les impacts de balles et éprouve presque de la peine pour les anciens occupant des lieux, chasser non pas par les morts, mais bien par les vivants. Peut-être traqués et massacrés, certainement violés puis dévorés, mille finalités plus violentes sont possibles pour les anciens occupants… Le trentenaire est pris d’un tic nerveux et subitement il se met à penser à sa petite sœur, l’imaginant perdu dans ce bourbier, dans toute cette merde, son esprit divague et les pires idées les plus glauques lui traverse l’esprit, violemment il se secoue la tête brusque vers la gauche laissant sa dextre s’agiter en accélérant l’allure des mouvements de ses doigts nerveusement. -Ferme-la... Putain, tais-toi.-
Se répète le trentenaire à lui-même... Acceptant depuis longtemps de se parler dans ses pensées puis de se répondre à haute voix. “Rend toi compte ! Tu l’imagines survivre ?? Espèce de grand malade, tu es complètement dégénéré, comment pourrait-elle survivre ? Hein ?! Dit le moi bordel puisque tu es si sûr de toi ! Quelle est le taux de chance qu’elle soit à l'abri dans un camp ou bien même dans cette Oasis... Voir pire en captivité comme jouet sexuel dans un bastion de tu sais qui, une serviette dans laquelle on crache et avec laquelle on se torche avant de la faire tourner et de la jeter dans la boue.”
Avec fermeté, Juan sert les doigts de sa senestre les repliant à demi, ainsi il ne ferme pas complètement son poing et se frappe le front de sa paume, une fois, deux fois, puis des deux mains à une fréquence plus lente, il effectue les cents pas, entamant une crise de nerf, il marmonne des insultes envers lui-même, s'ordonnant de se taire, mais sa propre voix ne cesse pas et un flot d’horreur se déverse dans sa pensée, des hypothèses, des accusations envers lui-même. Tandis qu’il se recroqueville en avant, ramenant son torse en angle droit par rapport à son axe le balançant légèrement en avant puis en arrière, il cesse de se frapper tout en serrant ses poings contre ses tempes. Réaction épidermique pour tenter de se distraire de sa propre désignation accusatrice, tout en gardant la lucidité de ne pas se cogner de toutes ses forces. Le calme revient après plusieurs minutes de lutte, ses poings sont si serrés que sa peau en est devenu écarlate. “Il vaudrait mieux qu’elle soit morte, tu es juste trop lâche pour le reconnaitre, un gros lâche qui en a abandonner plus d’un et soi-disant pour elle, quelle différence avec Leticia. Reconnait le... je n'ai pas su la protéger, je ne peux protéger personne et surtout pas moi-même, Loa, Letitia, Susan, même tableaux, mon pote.”
Juan ne répond pas à cette ultime provocation qu’il se lance, dévoilant le peu d’estime qu’il lui reste pour sa propre personne, trop horrifier par ses propos, il donnerait cher pour se bastonner et faire taire ses propres pensées qui lui murmurent de nombreuses horreurs. Une rage bouillonne en lui, une rage cachant une détresse et l’envahissant à chaque moment où sa concentration n’est pas occupée par l’urgence. Réussissant à faire le vide, sa propre voix s’estompe petit à petit, puis, disparait alors qu’il est déjà en train d’entamer sa marche vers l’intérieur du porche, évitant précautionneusement d’avoir un pied traversant le plancher. Ce n’est pas le moment de craquer, pas maintenant, pas lorsqu'il fait jour. Le bruit grinçant des planches pourrissantes le hâte et avec vitesse il se retrouve à passer agilement dans l’ouverture de la porte en biais fracassée, laissant sa senestre s’appuyer contre le mur et sa dextre effleurer légèrement la porte au cas où elle se déséquilibre. Se remettant debout une fois l’obstacle passer, il se met à compter, plus de soixante-dix heures, c’est le temps minimum et qu’il sait supérieur, qui le sépare de sa dernière gorgée, une gorgée de sa propre pisse, car en deux jours depuis le départ du bunker il avait fini sa bouteille d’un litre et demie, au troisième jours il avait remplie avec son urine sa seconde bouteille, qui elle était en plastique écraser, et souffler de nombreuse fois... faute d’avoir eu mieux à disposition, les bouteilles de verres finissant généralement par se brisées. Récupérant moins d’un litre de liquide, il ne s’était ensuite hydraté que lorsque sa gorge réclamée d’être abreuvée. Au soir du quatrième jours, il ne s’abreuva que de quelques rares gorgées, préférant temporiser pour remplir par la suite sa gourde, mais au cinquième jours et quelques heures après avoir perdu Susan, des damnés lui arrachèrent son sac, Juan tenta de sectionner le bras du plus téméraire, il n’y parvient pas, il aurait pus si le rôdeur avait été seul, mais ses camarades obligèrent l’ancien boxeur à abandonner ses affaires. Son arme finit coincée dans un macchabée, le nombre lui imposa de fuir de la même manière peu après... la suite, il n’eut pas le temps de se reposer jusqu’à l’arrivée dans la fameuse remise qui le mène à cette baraque et cette légère envie d’uriner qui le prend et l’alarme, il sait qu’il n’aura pas grand-chose de récupérable, mais s’il trouve un semblant de récipient ou même un tissu absorbant permettant de ne pas perdre la majorité de ses fluides évacuée, une infime victoire qui lui donnerait quelques heures de plus. L’envie n’est pas pressante, il regarde le meuble à chaussures sous tous les angles, il regarde en dessous, devant et derrière et fait de même avec les objets divers servant à porter ou entreposés d’anciens bien matériels, son objectif est clair, trouvé quelque chose d’utile, machinalement ses pas le mène vers la salle à manger qui très vite désintéresse le trentenaire, à un détail prêt. Juan se masse la barbe et après une seconde d'hésitation, il se dirige vers la télévision tout en se murmurant à lui-même. -Et si... -
Fouillant méticuleusement, il finit par trouver plusieurs télécommandes, et sans difficultés quelques manettes de consoles, posant le tout sur la table, le trentenaire vérifie si des piles y sont toujours présentes. Il comprend assez vite qu’aucune des manettes ne fonctionne par se procéder, mais avec une batterie, il les repose religieusement comme ci, il ne voulait pas les abimer, quant aux télécommandes, elles sont vides, déjà dépouiller certainement. Les différents placards et étagère n’offres rien d’inspirants non plus, et la finalité de la fouille reste la même. Pourtant, une chose attire son attention, un jeu de carte, Juan le saisi et l’inspecte, elles sont humides, poussiéreuse et ont vécu de meilleurs jours, c'est certain, et bien qu'à première vue il ne puisse en tirer aucun bénéfice ou un intérêt quelconque, il le glisse dans sa poche arrière droite en soupirant un bref instant. Prenant la direction de la cuisine, il regarde chaque objet et meubles de cette pièce. D’un pas timide, il s’avance, marchant sur des babioles plus diverses les unes que les autres, renversés sauvagement il y a sûrement longtemps ou pas… Les placards sont vides, de même pour le frigo et le réfrigérateur, qui aurait pu éventuellement laisser un sachet de glaçon fondu miraculeusement caché dans un coin, mais non rien, cela aurait été trop beau. Il trouve bien quelques torchons, mais ils sont souillés et moisis, pas question de s’en servir. Tout ce qui devait être de métal à déjà était arrachés et dépouiller, bien que ce ne soit pas totalement un retour à l’âge de fer, techniquement, tout ce qui ressemble de prêt ou de loin à de la fonte, du fer et autres métaux est depuis longtemps prisé, pour être refondu, et confectionner comme arme ou autres outils et objets utilitaires. Pas la moindre bouteille, ni même un verre, seulement ce qui a été renversés et brisés au sol… Durant un bref instant, il hésite, il grimace, mais la fouille n’est pas finie marmonne-t-il, il reste quelques pièces, il doit faire le tour, il le faut. Cette envie se manifeste à nouveau, il peut se retenir encore, voire quelques heures certainement, cette fois la fouille parais moins soignées, Juan cherche précipitamment, pour rien. Il finit même par dévisser les tuyauteries de robinet desquelles rien ne sort. En regardant la flaque douteuse des W-C Juan repense à ces systèmes de filtrage qui en cet instant précis le laisse rêveurs, il ne jette même pas de regard au miroir fissuré dévoilant son visage épuisé.
La chambre “supposé” d’une personne certainement bien jeune, laisse l’ancien boxeur pensif, depuis combien de temps n’avait-il pas lu. Il se souvint d’un livre qu’il avait trouvé, et beaucoup apprécié, Ja...Jack London quelque chose comme ça, pensa-t-il, Juan essaya de se souvenir du titre, mais celui-ci ne lui revient pas. Touchant quelques livres, il regarde les mangas et l’ensemble de la chambre avec curiosité, ç'aurait plu à Loa marmonne-t-il faiblement, tout en regardant un instant dans le vide. Cessant de divaguer, il regarde partout, et finit par trouver derrière un meuble un briquet transparent usé, mais bel et bien vide… Si peut de temps après s’être réveillé, l’idée de réchauffer les charbons à disposition pour former des braises lui paraissait être nécessaire pour réchauffer ses vêtements pour se protéger quelques heures de plus de l’humidité, la perspective de devoir se mettre à poil pour sécher les fringues dans une pièce séparer pour ne pas assécher son corps déjà déshydraté lui rappel que même cela peut se présenter risqué.
L’envie est toujours présente et alors qu’il entame quelques pas dans la seconde chambre, celle-ci disparait graduellement, la pièce semble être le théâtre d’une scène de fuite. Un homme ? Une femme, un minot ? Échappant aux assaillants armés ou aux rôdeurs ? Qu’est-ce que cela peut bien faire, se marmonne-t-il à voix basse. Quelques babioles lui laissent un court instant espérer être utilisé comme récipient, le plus utile que Juan trouve est une passoire, pourtant l’idée n’est pas si mauvaise. Grimaçant, il fait volte face et s’active plus énergiquement malgré les courbatures qui s’assurent de lui rappeler qu’elles sont toujours présentes, le voilà qui tient fermement la passoire en plastique, attrapant les vêtements qu’il trouve par-ci et là, les jetant par-dessus son épaule ou au sol un à un, il vérifie les tiroirs et finit par trouver un genre de débardeur très fin, et pas bien propre, mais dans un meilleur état que le reste et surtout ce qui est empilé à la fenêtre. Juan pose le débardeur dans la passoire posée sur le lit, soulève les quelques couches de vêtement qui cache sa ceinture qu’il desserre et dégrafe son jeans, il empoigne son sexe pour être sûr de ne pas se rater… Le trentenaire se concentre, une minute passe, puis trois… Frustré il s’exclame. -P'tain c'est pas l'moment, merde ! ALLER !-
Juan tilte d’un coup, il vient de déconner, en fait ce n’est pas la première fois, tout comme à l’entrée de la bâtisse il commet des erreurs bruyantes qui pourraient attirer l’attention, alors il tend l’oreille durant un instant de doute, mais rien à part le silence. “C’est pas possible, il y a encore dix minutes... ”
Regardant son engin, dépité, Juan a soudain un sursaut de stupeur, fronçant les sourcils, il relève la tête, range son barda, -Mais oui, mais oui... -
Il attrape son récipient de fortune et se dirige précipitamment vers la salle de bain, dépose sa conception loufoque face au W-c se pose à genoux par-dessus, la main droite tenant sa queue, il plonge le bout des doigts de sa main gauche dans la flaque maronnasse. La scène est assez ridicule, pourtant pour une raison qu’il ne saurait expliquer, il sait que quand il n’arrive pas à pisser, alors qu’il est dans des toilettes, il suffit s’il en a la possibilité de faire couler l’eau du robinet sur ses doigts, bête comme bonjour, complètement psychologique, peut-être, mais qu’importe cela fonctionne, l’envie revient, faiblement, très faiblement. Juan force sur son bas ventre, il faut que sa sorte bordel de dieu, marmonne-t-il avec agacement et enfin… Après dix minutes quelques gouttes, et un léger filet d’urine suivi d’un autre encore plus court s’élance vers le tissu finement conçu, semblant idéal pour l’absorber. Juan n’a pas le temps d’en espérer plus, il n'y a plus rien qui sortira de sa vessie, il saisit le débardeur de ses deux mains et mord le tissu, prenant toute la partie humidifier en bouche et fait du mieux qu’il peut pour en absorber le maximum de fluide, en tout cas, c'est tout ce qu’il lui reste a cet instant, même si ce n’est pas suffisant, et malgré que ça ne l’hydratera jamais.
Juan se relève, gardant le débardeur en bouche, il se rhabille et continue de mastiquer le marcel, pourtant, si durant un moment il eut l’impression d’avoir trouvé l’idée du siècle, très vite le trentenaire et renvoyer à la réalité implacable et au bout d’une bonne vingtaine de minutes à regarder par les fenêtres et à farfouiller encore une fois il doit se rendre à l’évidence, ça n'a pas fonctionné si sur l’instant il eut réellement l’impression d’humidifier l’intérieur de sa bouche, celle-ci s’est desséchée à nouveau tout aussi vite… Son estomac se tord une énième fois lui arrachant un tic faciaux nerveux. Juan à abandonner le débardeur et quitte la petite maison cosy au milieu de la campagne, finalement plus tendu qu’à l'arrivée, il n’emporte avec lui qu’un manche d’aspirateur métallique,plutôt solide bien que cela lui parait ridicule de s’en servir comme arme, sait-on jamais ça pourrait servir, pense-t-il tout bas, ses options s’amenuisent, le temps file et rien ne va dans son sens. Seul la vu d’un horizon désert d’une quelconque horde, lui donne le confort d’au moins espérer à ne pas avoir à détaller avec ses derniers force dans l’instant même. Une douleur éclair le prend dans le dos, devenant épisodique, il en devient nerveux.
Il regarde la zone résidentielle au loin, il y ferait peut-être une meilleure trouvaille, mais à quel prix ? Il sait qu’il n’aurait pas la force de lutter contre un chasseur diurne, en distancer un ? L’adrénaline lui donnera certainement la force d’entamer une bonne course, mais pas de tenir sur la longueur. La route ? Il l'avait déjà fait, mais il ne doit son salut à cette période qu’au groupe de Susan qui décidèrent de l’aider en le trouvant. La forêt, que dire, trop incertains, trop expéditif, une mort à petit feu... du suicide, pense immédiatement Juan. “Si elle n’est pas morte en faisant une crise et en s'étouffant, attirant de ce fait plein d’enculer, regarde-toi t’es au bout du rouleau, dans moins de 24h tu te mettras sûrement à délirer coco à cause de la déshydratation, mets fin à cette mascarade et rejoins la gamine.”
Son regard est bien plus assombri, son humeur bien plus massacrante, -Ta gueule...-
Dit-il distinctement en serrant les dents, Juan est à bout, son corps ne cesse de le lui révéler depuis ce matin, il voudrait pleurer, depuis quand n’avait-il pas pleuré ? Des dizaines d’années, il souhaiterait crier, depuis quand n’avait-il pas crié, longtemps… Quitte à être baisé, il préfère tenter le tout pour le tout, sa dernière chance se trouve dans les résidences qu’il aperçoit. Il jette un dernier regard aux environs, n’oubliant pas que des poursuivants le coursaient la veille, mais rien, pas une silhouette, rien d’alarmant, seulement les maux physique et mental qui vienne de trouver une faille dans son esprit épuisé, le délestant de son calme olympien.
Staff
Fiche de personnage Points de RP: (0/0) Etat Mental: (0/0) Crédits: (0/0) Réputation: (0/0) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Jeu 2 Fév - 1:19
Jeu Scénarisé - Partie I
Lien de la partie II à venir ici.
Equipement Porté :
Première main
Hache d'incendie (16)
Seconde main Occupée
Ceinture 2/2
Enc. 3 max
Talkie Moderne (1)
Glock 22 15C .40 (2) T.T.-EPC-SMA
Poches 2/4
Enc. 1 max
Antidouleurs (1)
Drogue douce (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : Casque (6)
Epaule : Occupée
Arc Flec. (10)
Torse : Plastron (18)
Dos : Sac en cuir (8)
Bras : Brassards (4)
Flancs : Holster d'EP. (4)
Beretta M-21 7C 9mm (2)
Taille : Porte-grenade (2)
Jambes : Jambières (8)
Véhicules 2/3
Vélo de ville
Clé de Fourgon Brinks 1/3 P.B.-P.T.-R.F.-SIR
Contenants Personnels :
Dos 19/20
Sac en cuir
Lampe dynamo (1)
Caméra portative (2)
Grappin (8)
Console technologique (8)
Flancs 3/5
Porte-grenades
Molotov 2/3 (3)
Coffre 122/5000
Camion Porteur
Tente tipi (45)
Poste Radio (10)
Sirène (35)
Bouclier balistique (32)