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Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
 

Jian Wei
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Jet de Dés


Fiche de personnage
Points de RP:
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Etat Mental:
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Crédits:
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Réputation:
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Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
Jet de Dés

Mer 30 Oct - 22:30

Ressuscité



Jian Wei


   Date de naissance: 15 Janvier 2018


   Origines : Hong Kong, République populaire de Chine


   Métier : Détenu


   Particularités : Aucune


Description Physique

Grand d'un bon mètre 75 et pesant dans les 70 kilogrammes, Jian (car c’est son prénom et non son nom, une chose que les occidentaux ont du mal à comprendre) est un gamin à la carrure plutôt normale et rien ne dénote particulièrement quand on le croise pour la première fois. En vrai, sa carrure est beaucoup plus charpentée que ça malgré la faible nutrition qu'il a reçu ces derniers mois. Bien entendu, Jian est très loin d'être une montagne de viande mais ses muscles sont seyants et plutôt développés, ce qui en fait la parfaite définition de "Mens sana in corpore sano".

Au niveau de la tête, Jian a des cheveux noirs souvent longs jusqu'à sa nuque. Mal coiffés, avec des épis et plutôt gras, il est dans la norme des survivants de l'apocalypse. A cause du manque d’hygiène, ses dents autrefois blanches et entretenues avaient commencé à se salir avant sa "mort", mais elles étaient de nouveau immaculées à son réveil. Typé asiatique, ses yeux sont bridés et de couleur marron tandis que son teint de peau (quand elle n'est pas sale) est légèrement jaune. Malgré le "reboot", son métabolisme détraqué par la puberté lui fait apparaître assez fréquemment des boutons d'acné sur son visage, rappelant subtilement que Jian est encore un gamin en pleine croissance.

En dehors du manque d'hygiène qui se trouve être tout à fait normal de nos jours, Jian est un gamin plutôt joli bien que son manque d’assurance et sa timidité le rende des fois plus austère qu’il n’y paraît... Pour conclure il convient d’ajouter que malgré un an et demi de résidence aux États-Unis, Jian n’a pas perdu son accent Hong-Kongais très prononcé et ce même si son niveau dans la langue de Shakespeare est tout à fait satisfaisant (après tout l’Anglais est une langue officielle de Hong-Kong…).



Description Psychologique

Jian est un jeune garçon calme et réfléchît, très sage pour son âge et aussi plutôt philosophe. C'est sa pratique continue des arts martiaux ainsi que sa lecture des écrits de Sun Tzu qui l'a amené à devenir comme ça. En conséquence de cela il prend rarement des décisions sur un coup de tête (bon ça arrive quand même de temps en temps, faut bien que les hormones s'expriment... Mais rarement).

Il est très impassible car il fait toujours d'énormes efforts sur lui-même pour ne pas se laisser dominer par ses sentiments; pour cette raison d'aucun diraient qu'il est insensible... Ce n'est pas vrai mais c'est l'impression qu'on peut en avoir de l'extérieur tellement Jian est pudique avec ses sentiments (bien souvent sa seule manifestation de sentimentalité sera un simple sourire). Cette capacité de contrôle qu'il a sur ses propres sentiments en fait aussi un garçon très courageux puisqu'il panique peu souvent et sait affronter ses peurs pour faire face aux difficultés et les surmonter. Cependant il reste humain avant tout et même si il reste la plupart du temps maître de ses émotions, ces dernières le submergent totalement quand elles arrivent à prendre l’ascendant sur lui et c’est précisément ce qui est à l’origine de beaucoup de mauvaises décisions dans sa vie. De plus, même si cette manière d'être est totalement naturelle chez lui, quelqu'un d'un minimum psychologue pourra également se rendre compte que c'est sa manière à lui d'intérioriser et donc de supporter les traumatismes qui ont parsemé sa vie, même avant l'apocalypse.

Une autre particularité du caractère de Jian a été directement forgée par son héritage : Issu de deux cultures millénaires et de deux grandes familles très nobles, Jian est un garçon très fier et même un peu orgueilleux. Il est passionné par l'histoire de ses deux familles et il est intarissable sur le sujet. Cependant même s’il a toujours privilégié la culture de son père qu’il a toujours admiré, il reste avant tout Chinois et très attaché à sa culture et à ses traditions quand bien même il refusera toujours de l’admettre car par devant, il a toujours été militant pour l’indépendance de Hong-Kong. En conséquence de cela, puisqu’il a été élevé dans une famille traditionaliste, Jian a peu été exposé à la culture occidentale et ses actions ou paroles paraissent souvent étranges aux occidentaux qui lui font face, tout comme leurs traditions lui paraissent à lui choquantes. Cependant, malgré toute sa fierté, Jian garde en permanence une attitude très confucéenne malgré sa récente conversion à la foi protestante.

Aussi, découlant directement de son héritage familial, Jian est un garçon très honorable. Pour lui, l'honneur est capital, plus important que sa propre vie. Du côté de sa mère, ses ancêtres étaient des criminels certes, mais agissant d'après un certain code d'honneur et avec des règles précises tandis que du côté Japonais, ses ancêtres guerriers lui imposent un certain standard à maintenir pour honorer leur mémoire. Jian sait que ses ancêtres le regardent et pour lui, honorer ses deux familles serait l'accomplissement ultime de sa vie (être un grand combattant par exemple). De plus étant donné ses mauvaises actions passées, le jeune garçon sait qu’il est partit dans sa vie avec un karma négatif (ou plutôt une âme mauvaise) et de cette récente prise de conscience découle une recherche de l’honneur particulièrement exacerbée.

De cette recherche permanente de la conduite la plus honorable possible découle aussi une extrême politesse souvent pompeuse pour les occidentaux (ceci étant, de part son éducation rigoureuse et traditionaliste, cette attitude a de toute façon toujours fait parti de son comportement). Pour finir cette politesse l’amène aussi à avoir une humilité très appuyée, bien qu’un peu fausse car Jian tient en haute estime ses traditions et en est fier… Il a juste la décence de ne pas s’en vanter… Tant qu’on ne le lance pas bien sûr… Et même s’il ne parviendra jamais à se l’avouer, cette manière de se comporter dans la vie de tous les jours, purement asiatique, est certainement inconsciemment une manière détournée d'honorer son héritage culturel tant chéri.



Histoire du Personnage

Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, l'histoire de Wei Jian commence bien avant sa naissance, car son existence est issue de la rencontre entre deux mondes que tout oppose et qu’on n’aurait jamais cru voir un jour.

D'origine Japonaise, le père de Jian s'appelle Kuribayashi Noritoshi et est issu d'une longue lignée de solats (son arrière grand-père est d'ailleurs un grand héros de la deuxième guerre mondiale). Les Kuribayashi mettent l'honneur avant tout et Noritoshi était destiné à embrasser lui aussi la carrière militaire si ce n'avait été pour son amour des arts martiaux. Ayant commencé très jeune, il était déjà ceinture noire de Karaté et de judo à 20 ans (et pratiquait aussi le Jujitsu, l'Aïkido et le Kenjutsu). Il sut alors convaincre ses parents de le laisser poursuivre une carrière d'artiste martial, chose qui le passionnait plus que tout. Une fois qu'il eu maîtrisé les arts martiaux Japonais, Noritoshi alors âgé de 27 ans commença un tour du monde afin d'apprendre autre chose. Il passa 8 ans en Corée pour apprendre le Taekwondo (afin de s'en aider pour créer une technique de combat ultime) et il se rendit ensuite en Chine pour y apprendre le Kung-Fu traditionnel. Il y passa quelques années et monta son propre dojo d'arts-martiaux étrangers. Un jour, on vint le trouver pour lui faire une proposition assez singulière : s'il acceptait de former les triades locales aux techniques étrangères, il aurait accès au meilleur maître de Kung-Fu de Hong-Kong. D'abord réticent, Noritoshi se laissa emporter par son envie et accepta le deal.

De son côté, Wei Ru est née à Hong-Kong et y a toujours vécu. Elle fait partit d'une famille très spéciale, en fait une des plus importantes de la ville puisqu'elle est la fille cadette d'uns des barons des Sun On Yee, les triades Hong-Kongaises. La jeune fille a donc grandit avec une cuillère en argent dans la bouche et contrairement à ses frères impliqués dans le "business familial" dès leur plus jeune âge, Ru a toujours été tenue à l'écart des triades et ce la lui a toujours très bien convenu. Par conséquent, elle n'a jamais regardé les affaires de sa famille d'un très bon œil (quand bien même elle n'a jamais osé les renier). C'est complètement par hasard qu'elle rencontrera l'homme qui serait le futur père de son fils : un associé des tirades, formateur en arts-martiaux, un Japonais. L'homme était très élégant et à mille lieux des machos qu'elle avait l'habitude de côtoyer. Elle fut donc séduite par cet homme de plusieurs années son aîné et ils sortirent ensemble discrètement pendant plus d'un an avant qu'elle ne se rende compte que ses cycles n'étaient plus réguliers...

Lorsque la Famille Wei se rendit compte de maternité de Ru, Noritoshi passa à deux doigts d'une mort lente et douloureuse et seule l'intervention de Ru le sauva. Puisque avoir un enfant non marié était inacceptable, Ru et Noritoshi se marièrent dans les jours qui suivirent et du coup, ils s'installèrent véritablement ensemble. La sauce prit et les triades acceptèrent le Japonais comme le mari de Ru. 7 mois plus tard, le bébé arriva à terme et prit le nom de Wei Jian (Ru n'avait pas prit le nom de son mari et les triades refusèrent de laisser un étranger nommer l'enfant). Cependant, secrètement, Noritoshi donna un nom Japonais à son fils : Takeshi Kuribayashi.

Le petit couple vécu heureux pendant six ans en se tenant à distance raisonnable des triades et éleva leur fils avec beaucoup d'amour et d'affection, Jian ne manquait de rien. Mais bien vite les relations de couple se dégradèrent, les deux ne s'entendaient plus et n'étaient plus amoureux. D'un commun accord, ils prirent la décision de se séparer en 2024 mais une fois encore, c'était sans compter les triades qui estimaient avoir leur mot à dire dans l'histoire... Le divorce étant très mal vu dans les familles traditionnalistes chinoises, il était tout simplement inconcevable dans la famille d’un des chefs des Sun On Yee et pour cette raison, il ne put être prononcé de manière officielle sous peine de répercussions très graves sur la famille de Ru. Les deux parents de Jian prirent donc la décision de rester un couple de façade mais de vivre malgré tout leur vie chacun de leur côté.

Ce bouleversement fut très difficilement vécu par le jeune Jian qui dut également affronter à ce moment-là la perte de son grand-père, le chef des Sun-on-yee… Cette perte fit hériter le clan au fils aîné de cet homme, l’oncle de Jian, Wei Lan. Usant de sa puissance et de l’autorité qu’il avait sur sa petite sœur, il prit en main l’éducation du jeune Jian et lui paya les meilleures écoles Hong-kongaises ainsi que des cours d’arts-martiaux, généreusement dispensés par des collègues formateurs de Noritoshi au service des triades. Ru voyait bien sûr où il voulait en venir et n'aimait pas trop ça mais elle n'osa jamais rien dire : son père était connu pour ne pas se laisser imposer des règles... Par qui que ce soit.

L’éducation de Jian se poursuivit donc pendant des années et le garçon fut correctement embrigadé à vouloir intégrer les triades une fois plus grand, au grand dam de sa mère et de son père qui avaient tant espéré pour leur enfant et ne pouvaient qu’assister impuissants à cette transformation. Néanmoins la casserole finit par déborder un jour de Novembre 2031, le 25 Novembre très exactement. A cette époque, une guerre entre les triades de Hong-Kong était déjà lancée depuis plusieurs mois et Lan convoqua une réunion de tous ses lieutenants à laquelle Noritoshi fut invité à participé comme quelques autres hommes de main présumés dignes de confiance, les familles de ces hommes attendaient en bas de l’immeuble où avait lieu la réunion.

Pensant pouvoir décapiter les Sun-On-Yee, leurs ennemis attaquèrent l’immeuble et bien que les Sun-On-Yee l’avaient fortement gardé et que la fusillade ne fasse que peu de victimes dans leur camp, Ru et son fils furent prit dans l’échange de tirs et purent voir certains membres des familles des triades être les victimes de cette guerre qui n’était pas sensée les concerner. Passé cette expérience traumatisante, Ru comme Jian commencèrent à souffrir d’insomnies et le jeune garçon âgé alors de 14 ans avoua à sa mère qu’il avait maintenant peur de devoir rentrer dans les triades. Ce fut pour elle le signal de départ et puisqu’elle savait que Lan ne les laisserait jamais prendre leurs distances avec les Sun-On-Yee, elle contacta son mari (qui n’attendait qu’une occasion de fuir les triades depuis 10 ans), réunis quelques affaires, vida ses comptes en banque et avant la fin de la journée ils étaient dans un avion en partance pour le Japon.

La petite famille vécu donc à Nagano pendant 3 mois où Jian expériença un important choc des cultures, découvrant la société Japonaise moderne qu’il détesta et n’hésita pas à qualifier de "décadente". Mais la famille de Noritoshi avait toujours vécu sur place et sans changement d’identité, la piste était trop facile à suivre… C’est donc très rapidement que les triades les retrouvèrent et que les Wei durent fuir de nouveau, direction les Etats-Unis où ils bougèrent d’état en état, changeant régulièrement d’identité jusqu’à s’établir dans un village perdu du Texas où ils entreprirent de refaire leur vie comme ils le purent. Avec l’argent mis de côté, Ru ouvrit un petit restaurant Chinois et Noritoshi y travailla comme serveur (estimant que donner des cours de karaté ne serait pas prudent car ce serait la première chose que les Sun-On-Yee rechercheraient). Cette expérience rapprocha beaucoup les parents de Jian qui se remirent ensemble.

De son côté, l’expérience fut beaucoup plus traumatisante pour le jeune Jian qui supporta très mal l’arrachement à ses racines et les changements d’adresse et d’identité successive. Passant la majeure partie de son temps à Austin (pour aller au Lycée), l’embrigadement criminel du garçon refit vite surface et il se mit à traîner avec des loubards Chinois du quartier asiatique de la ville, lui procurant ainsi l’illusion d’être encore à la « maison ». Il cacha habilement ses sorties et séchages de cours à ses parents pour traîner avec ces délinquants à la petite semaine mais qui n’auraient pas spécialement semblé faire de mal à une mouche… jusqu’au 20 Août 2033 ou le chef autoproclamé de cette bande de voyous décida d’aller plus loin que leurs larcins habituels.

D’abord réticent, Jian se laissa embrigader dans le cambriolage d’un petit liquor store. Ils agirent à l’heure de la fermeture et Jian étant le cadet de la bande, il fit le guet à l’extérieur pendant qu’ils entraient une batte de baseball à la main. Quelques instants plus tard, un bruit de bagarre arriva à ses oreilles et un claquement sec retentit dans la boutique. Apeuré, le jeune homme regarda à l’intérieur pour y voir le chef de leur bande tenant une arme fumante dans sa main tandis que le magasinier à terre se faisait violemment tabasser par les deux complices.

Choqué par cette violence qui n’était pas prévue, Jian se précipita à l’intérieur de la boutique et essaya d’arrêter ses compagnons braqueurs avant de se faire lui-même violenter l’occipital pendant qu’il continuaient à frapper le pauvre type à terre, déclarant avec rage qu’il avait essayé de les tuer avec ce flingue. Cet instant précis fut le déclic pour Jian et dans le même temps qu’il se disait qu’il ne participerait plus au moindre crime de sa vie, il détala comme un lapin et regagna son internat, transit de peur. Le lendemain matin, il entendit parler du braquage de la veille à la radio, le journaliste annonçant que les quatre braqueurs avaient pris la fuite et que le commerçant était dans un état critique. A partir de cet instant Jian ne retrouva plus jamais ses amis loubards et le remord qu’il l’assaillait devînt plus fort encore lorsqu’il apprit cinq jours plus tard que le type avait succombé à ses blessures. Même s’il ne l’avait pas tué directement, le fait d’avoir participé à la mort d’un homme tortura Jian dans sa conscience, jour et nuit.

Après deux semaines passées seuls face à ses démons, Jian craqua et alla directement voir la police. Dans la salle d’interrogatoire, il s’effondra et raconta tout à la police, dans les moindres détails et jurant Ô grand dieu qu’il était désolé et ne commettrait plus jamais aucun délit de sa vie. Toutes les questions qu’ils posèrent, il y répondit et livra ses trois complices sans rien demander en retour. Mais bien entendu c’était beaucoup trop tard… Jian reçu rapidement la visite d’un avocat qui lui conseilla de ne pas plaider coupable si le procureur lui mettait un first degree murder sur le dos. Les parents de Jian vinrent ensuite s’entretenir avec lui et passé la douche froide qu’ils lui mirent, ils lui lancèrent un ultimatum en déclarant simplement qu’il ne serait plus leur fils s’il refusait d’assumer les conséquences de ses actes. Cependant, malgré toute sa culpabilité et l’acceptation des conséquences de ses actes par Jian, il envoya bouler son père en avançant que lui aussi s’était rendu complice de meurtres dans sa vie, des meurtres qu’il n’avait pas regretté contrairement à lui et pour lesquels il n’avait jamais payé.

Quand le jour de l’entretien avec le procureur arriva, le procureur lança effectivement des accusations de first degree murder à Jian et son avocat le coupa net dans son élan, déclarant alors qu’un accord ne serait pas possible. Jian attendit donc son procès en prison, la caution étant trop élevée pour que ses parents la paye mais lui et son avocat adoptèrent une tactique toute particulière au procès : au lieu de s’évertuer à nier les faits, Jian les reconnu devant la cour mais son avocat insista sur sa participation mineure au crime, le fait qu’il était mineur et influencé, et surtout qu’il regrettait ses actions et ne serait plus un danger pour la société, comme le prouvait le fait qu’il se soit dénoncé et ai collaboré avec la police sans contrepartie. Jian profita de sa tribune au procès pour également présenter ses excuses à la famille de la victime et les réitérerait une fois en prison, leur prouvant ainsi que ce n’était pas un calcul pour s’attirer la sympathie de la cour. Quoi qu’il en soit, l’heure du verdict arriva et même si les preuves envers Jian étaient accablantes, les circonstances atténuantes étaient là par dizaines et devant cela, les jurés firent sauter l’accusation de first degree murder pour reconnaître Jian coupable de aggravated robbery, une sentence qu’il accepta avec dignité et sans broncher.

Condamné à 10 ans de prison et libérable sous 5, Jian fut transféré à la prison pour mineurs du comté où il devînt un détenu modèle malgré les tentatives de recrutements des gangs carcéraux. La vie suivit donc son cours dans les mois à venir et Jian ne broncha jamais contre ses conditions de détention, estimant qu’elles étaient méritées pour le crime qu’il avait commis. C’est également en détention qu’il se prit d’intérêt pour la religion et découvrit le christianisme qu’il ne connaissait avant que de nom. Séduit par les sermons du pasteur sur la repentance et le pardon divin, il commença à devenir croyant. C’est dans ce contexte que la famille de sa victime décida finalement de lui rendre visite après les nombreuses lettres qu’il leur avait envoyé pour implorer leur pardon. Il eut l’occasion de s’exprimer verbalement face à eux et de leur exprimer tous ses regrets mais aussi ses tentatives pour se racheter aux yeux de la société et de dieu. Comme il l’avait imaginé, son discours ne les convainc pas et ils se contentèrent de le quitter en lui souhaitant de souffrir au moins autant qu’eux avaient souffert.

Jian retourna alors en cellule avec cette pensée en tête et c’est le surlendemain, le jour de son anniversaire qu’il tomba sur un article de journal parlant de la prison du comté de Jefferson, la pire prison du Texas, voir du pays, dirigé par un sheriff rétrograde et réactionnaire qui avait réintroduit les uniformes rayés, le hard labour, les dortoirs communs, bref une prison comme on avait plus vu depuis 100 ans, et c’était pour cela qu’il s’était fait élire, pour sa promesse d’être intraitable avec les détenus… Une idée traversa alors la tête de Jian, une idée qui devînt ensuite de plus en plus une obsession, et même une réalité quand le pasteur parla de repentance… Il devait y aller… Ca paraissait peut-être masochiste, mais ce qu’il interprétait maintenant comme un signe lui semblait clair : ce serait comme ça qu’il expierait ses péchés.

Etant maintenant âgé de 16 ans, Jian demanda son transfert anticipé dans cette prison pour adultes et après être passé devant une commission surprise de son choix mais pas très regardante étant donné la destination, son transfert fut accepté. Juste avant de partir pour l’autre bout du Texas, il reçut la visite de ses parents cherchant à comprendre pourquoi il avait demandé une telle chose et bien que l’explication de Jian ne les convainc qu’à moitié, ils acceptèrent sa décision et c’est tout de même avec un sourire que le père dit au revoir à son fils avouant que même si ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait dire par "assumer les conséquences de ses actes", sa dignité et sa repentance rachetaient l’honneur qu’il avait perdu.

C’est donc un jeune garçon étrangement volontaire que les gardes de la prison de Jefferson accueillirent en Mars 2034. Le choc fut rude pour Jian mais il encaissa le choc en voyant que l’article n’avait pas mentit : chaînes aux pieds, travail dans des champs, conditions de vie spartiates, c’était un véritable purgatoire, mais paradoxalement exactement ce que le garçon recherchait en venant ici… Et dans le même temps un avantage énorme car bien qu’il soit maintenant avec des adultes, le jeune garçon était dans un environnement carcéral plutôt sain pour ce qui était des conflits avec les autres détenus, car personne n’avait la tête à se prendre le chou après une dure journée de labeur…

Le temps passa donc assez lentement les premières semaines, jusqu’à ce que d’étranges rumeurs de cannibalisme ne parviennent aux oreilles des détenus de la Jefferson county jail. Malgré le peu de moyens pour s’informer sur l’état du monde extérieur, les détenus savaient que quelque chose de grave était en train de se produire mais il fallut tout de même attendre mi-Avril pour que les premiers zombies se massent contre des grilles d’entrée. Ce qui sauva la prison fut une organisation millimétrée de la part des gardiens qui la transformèrent en véritable forteresse, comptant sur les potagers et autres fermes à l’intérieur pour subsister… Et sur le travail des détenus qui n’avaient pas plus leur mot à dire qu’avant…

Une sorte de pseudo-société d’esclavagistes/esclaves se mit alors en place dans les mois qui suivirent mais la famine emporta de nombreuses personnes et les gardes n’avaient maintenant plus aucune limite pour employer la force létale contre les fortes têtes. Comme d’autres Jian accepta sans broncher ce changement radical mais comme d’autres, son estomac grondait un peu plus fort à chaque jour qui passait et même si la sécurité dans les murs de la prison était assurée, ne pas avoir à manger condamnait les résidents de la prison à une mort lente… C’est ce que les détenus tentèrent de faire entendre aux gardiens, mais sans résultat car ces derniers s’accaparant la majorité de la nourriture produite, ils étaient hors de danger. Comme pour d’autres, la colère bouillonnait en Jian et il se joint à une tentative d’évasion en Août.

Ce fut un échec cuisant et malgré l’évasion de quelques détenus, la majorité des participants furent rattrapés par les gardiens, Jian en faisait partie. Les gardiens n’ayant pas l’utilité des fortes têtes et souhaitant envoyer un message aux détenus, la décision fut rapidement prise d’exécuter les fugitifs et c’est ainsi que Jian se retrouva la corde au cou au milieu de la cour avec neuf autres de ses camarades mutins. Les uns après les autres, ils furent pendus haut et court et quand vînt le tour de Jian, le jeune chinois gigota plusieurs minutes au bout de la corde ; plusieurs minutes pendant lesquelles il se passa pas mal de choses…

Etait-ce une intervention divine ou le simple hasard ? Ou bien encore la chance ? En tout cas les camarades évadés n’avaient pas oublié ceux restés à l’intérieur et ils étaient de retour… Par contre leur retour n’était pas vraiment celui attendu car devant l’urgence de sauver leurs camarades, ils avaient probablement fait ce qui allait mener la prison à sa perte : ouvrir les grilles… Même s’il était plus concentré sur sa danse que sur autre chose, Jian put avoir une vue magnifique du désordre ambiant du haut de son perchoir et le fait que les zombies vienne lui boulotter les jambes n’eut pour effet que e lui faire agiter ses pieds encore plus vite.

C’est ainsi que Jian perdit le peu de force qui lui restait et sombra dans l’inconscience après cinq bonnes minutes à agoniser au bout de la corde qui devait le pendre. Malgré la panique ambiante, une bonne âme prit quand même la peine de couper les cordes au bout desquelles pendaient les malheureux, certains encore vivants mais pour Jian, il se dit à juste titre que c’était trop tard, ne remarquant pas qu’il respirait toujours faiblement et ignorant que même s’il le ramenait, l’infection aurait tôt fait de l’emmener. C’est ainsi que Jian, qui venait de survivre au supplice de la pendaison, passa paisiblement de l’autre côté victime du virus qui avait transformé tant de ses congénères en mangeurs de chair. Il ne resterait donc pas mort bien longtemps, mais serait-il pour autant vivant ? Seul l’avenir le dira…



Equipement de Départ


- Hachoir de boucher
- Ration de nourriture
- Sac de course

Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A
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