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Gabriel Lacroix Date de naissance: 01/04/2010
Origines : Française
Métier : Infirmier
Particularités : Accent français prononcé, un tatouage d'oiseau-tonnerre dans le dos dont les ailes déployées sont présentes sur les deux omoplates.
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Description PhysiqueGabriel est un jeune homme d'un mètre quatre-vingts pour soixante-douze kilos. Svelte et au visage d'ange, Gabriel donne souvent comme première impression d'être un individu doux et gentil. Il faut dire qu'il aborde toujours un petit sourire en coin lui conférant une aura malicieusement bienveillante. Ses yeux noisette sont certes petits, mais cela ne retire rien à l'intensité de son regard. Gabriel est un homme maniéré, gracieux et très expressif au niveau corporel. Parfois, nul besoin de parler, un seul regard, et son entourage arrive facilement à déceler dans quel état d'esprit se trouve le jeune homme.
Plutôt mignon sans pour autant être une bête de compétition, il aime prendre soin de lui de manière quotidienne en coiffant ses fins cheveux bruns ondulés, qu'il coupe ou laisse pousser selon ses envies. Peu poilu sans pourtant être imberbe, Gabriel apprécie sa petite barbe de trois jours pour "légèrement casser" son image d'homme-enfant". Plutôt élégant sans pour autant être chic, il aime porter des vêtements simples et classiques. Au-dessus, du centre de dos, il porte le tatouage d'un d'oiseau-tonnerre aux couleurs rouge et noir, dont les ailes déployées s'élèvent sur ses omoplates. A son cou, une simple ficelle noire portant un pendentif en argent représentant un arbre aux longues branches légèrement feuillues.
Description PsychologiqueGabriel est un individu où son attitude va varier en fonction de ses humeurs et de ses récentes expériences. Il peut être le jour et la nuit, le feu et la glace, la paix et la guerre. Conscient qu'il est généralement sous-estimé à cause de son caractère altruiste par ses pairs, il n'hésite pas à en jouer afin de rester le plus discret possible. Outsider par excellence, il reste souvent sur la défensive et n'oublie pas que les autres peuvent être une menace pour lui. Une fois qu'il se sent en danger, aucune morale ne peut entraver ses actions : la fin justifie les moyens. Bien qu'on puisse lire ses émotions sur son visage malgré qu'il tente sciemment de les dissimuler.
Il n'en reste pas moins difficile de déceler ses réelles intentions, et pour cause, en utilisant l'humour comme bouclier, et le sarcasme comme épée, il est devenu ardu de le prendre au sérieux. Susceptible et rancunier, Gabriel agira plutôt dans l'ombre pour prendre sa revanche sur ceux qu'ils lui ont du tort, et il n'hésitera pas à faire des sacrifices pour y parvenir. C'est un séducteur dans l'âme et il aime utiliser de ses charmes pour obtenir ce qu'il veut, néanmoins le prédateur se retrouve être souvent la proie, car il refusera rarement le plaisir de la chaire auprès de ses homologues masculins. Gabriel est un électron libre, ce n'est ni un leader, ni un suiveur. Cependant, il sait qu'il doit faire des concessions pour sa survie au sein d'un groupe, mais son libre-arbitre risque de primer sur tout le reste. C'est un survivant, et il favorise le dialogue et l'intrigue à la force. Légèrement paranoïaque, il garde une réserve même auprès de ses amis, car nul n'est à l'abri d'une trahison fatale.
Histoire du PersonnageOpportuniste et ambitieux, Gabriel est un jeune immigré ayant bénéficié du programme américain qui consistait à former et expatrier des jeunes. En effet, afin de réguler la pénurie de soignants qui rongeait le pays, le gouvernement facilita l'entrée de l'immigration choisie, mais n'offrit aucune aide financiers à ses nouveaux protégés. Issu d'une famille de classe moyenne, Gabriel dût se débrouiller seul et enchaîna les petits boulots qui voulurent bien de lui. Cependant avec ses obligations à l'école d'infirmier où il devait se former, il ne faisait malheureusement pas assez d'heures pour avoir un salaire décent. Colocataire, hébergé, puis sans abri, se fut la désillusion et la descente aux enfers pour lui. Néanmoins plutôt que de sombrer, Gabriel garda le cap et se concentra sur sa survie. Il savait que cette situation n'était qu'éphémère, qu'il possédait une porte de sortie. Il se devait de serrer les dent jusqu'à l'obtention de son diplôme qui lui garantissait un emploi stable et confortable.
Pour tenir, Gabriel dû faire des sacrifices et des choix qu'il n'aura jamais dû penser faire. Le genre de choix qui change votre vie à jamais, celui qui vous ouvre des opportunités, non sans peine et ravage, mais qui apporte le peu d'oxygène et l'espoir nécessaire pour maintenir la tête hors de l'eau. Embauché en tant que serveur dans une petite boite de nuit gay privé de New-York. Gabriel savait comment obtenir des pourboires durant son service ainsi qu'un bonus en dehors. Tout cela ne l'enchanté guère, mais seule la finalité comptait à ses yeux. C'était devenue sa philosophie, pour lui, le voleur qui devait voler pour se nourrir n'avait rien à voir avec celui commettait le même acte par pure avarice. Non, le pêché réside dans l'intention dans l'acte et non dans l'acte en lui même. Ce n'est pas pour autant qu'il n'éprouvait aucun ressentiment ou culpabilité, mais c'était dans cette logique qu'il fit taire ses doutes et ses remises en question pour maintenir le cap.
Jeune immigré, homosexuel, Il était une proie toute désignée pour les loups affamés des rues de New-York. Il n'était pas rare que de temps à autre, selon l'émotion national, en raison des discours événementiels des différentes hautes-sphères, qu'il soit politique ou religieux. Que la flamme de la haine soit réanimé auprès de certains individus au point de pousser à l'acte de l'agression. Que cela soit lié à sa personne ou juste à l'image de son lieu de travail, il n'était pas rare pour lui d'être confronté à tout type d'hostilité à la fin de son embauche. C'est lors d'une de ses altercations, qu'il rencontra les "The Sirens" un gang qui regroupa des jeunes homosexuels de tout genre et horizons dont le but unique est de se défendre et de casser purement et simplement la gueule aux homophobes de toutes sortes ; allant jusqu'à entrer en vendetta avec les gangs revendiquant leur homophobie ainsi que de vandaliser les locaux des candidats ou des personnalités qui stigmatisaient les couples de même sexe pour leur popularité ou l'électorat.
C'est ainsi qu'il fit la rencontre de Quintin Garcia, le chef du gang. Macho, directif, brut, lui et Gabriel étaient ce qu'on pourrait appeler deux êtres complémentaires. Quintin offrit sa protection à Gabriel et Gabriel lui offrit son assujettissement. C'est tout naturellement que les deux hommes devinrent amants donnant ainsi à Gabriel l'opportunité d'entrer dans les intrigues du groupe. Discret, car il n'était que le concubin du Roi et qu'il n'avait donc aucune légitimité à exercer un pouvoir, dotant plus que ses actions quelques qu'elles soient avaient un impact sur l'image de Quintin. C'est avec retenue, prudence et patience qu'il écarta dans le plus grand secret même vis à vis de Quintin, plusieurs problèmes et revendications de l'opposition. Même s'ils avaient tous pour point commun de vivre dans une société qui n'avait que faire d'eux, leur regroupement n'était pas homogène. Plusieurs sous-groupe s'étaient formés, classant les individus sur leur genre et leur attitude sexuelle. Il n'était donc pas rare que des lesbiennes dotés d'un caractère masculins essayèrent d'imposer leur suprématie sur les hommes aux caractères plus doux. Après tout "The Sirens" était un groupe formé à la base par des femmes qui étaient traquées et violées par un gang qui avait pour mission divine de remettre ces vils pécheresses dans le droit chemin. L'histoire du clan et le tempérament de certains individus étaient donc régulièrement source de conflits et c'est grâce à son charme, appuyé par sa position officieuse que Gabriel arriva monter son propre réseau de confiance au sein de la meute, et qu'il lutta dans la conversation du pouvoir.
Cependant un jour Quintin quitta l'Amérique pour le Mexique et confia la "régence" au jeune français pour plusieurs mois. Ce fut un désastre. Diplomate, conciliant, à l'écoute. Au début Gabriel fit de son mieux pour contenter tout le monde, mais il n'arriva pas à rassembler ses brebis, et c'est donc avec une extrême rigueur qu'il instaura son autorité en réponse à la crise qui était entrain de naître. C'est à ce moment précis que l'homme sombra peu à peu dans la paranoïa. Quintin n'était plus là pour le protéger et l'apaiser, il se retrouvait face à des problèmes dont il n'était pas préparé, et son objectif changea. Paradoxalement, alors qu'il agissait pour le bien du groupe pour sa propre survie en tant qu'amant, il agissait maintenant pour sa propre survie pour le bien du gang en tant que chef. Leurs ennemis se montraient de plus au plus audacieux face à cette brèche interne et Gabriel répliquait avec la même intensité. Au point que certains membres de "The Sirens" firent une apparition télévisée. Quintin était ce qu'il était, mais il avait toujours eu pour principal but de faire en sorte que chacun d'eux puissent avoir une vie normale, fonder une famille, avoir un boulot. Gabriel lui ne vivait plus que dans l'instant présent c'est à dire pour la vengeance et la conservation de son pouvoir pour continuer à conserver le groupe. La Prison n'était pas tendre avec les gangs, et encore moins avec les homosexuels, il était donc primordial pour eux de rester dans l'obscurité, et de continuer de se faire tolérer par la police tant que les gangs se tabassaient entre eux. Tel un feu de joie, Gabriel montrait la lumière, réchauffait ses proches mais brûlait ses ennemis et incendiait tout obstacle. Encore une fois, la fin justifiait les moyens. Et c'est donc sans aucun scrupule qu'il sacrifia certains membres. N'étant pas un natif américain, n'étant pas leader né, n'étant pas un homme dominant mais dominé, son pouvoir fut de manière constante contesté. Comme pour pallier toutes ses tares, et se sentant lui même faible pour cette tâche. Lui qui était dans la retenue, la défensive et la discrétion, se montra ainsi comme un tyran privilégiant l'attaque afin d'arracher une par une les racines qui tenteraient de l'étrangler durant son sommeil.
Lors du retour de Quintin le couple se fissura. Gabriel avait changé, il venait de terminer sa formation et ne voyait plus Quintin comme son protecteur. Maintenant, il savait que dans le fond, il ne pouvait compter que sur lui même. Cependant ce n'est pas pour autant qu'il considéra que les autres étaient inutiles, bien au contraire. N'ayant plus aucune prise de décision, sa paranoïa n'avait plus de raison d'être, mais il le savait. Elle était là. Dormante, silencieuse, à attendre la moindre occasion pour resurgir et tout dévaster sur son passage. Le jeune français se détacha peu à peu du groupe, il fit de son mieux pour recoller les morceaux avec Quintin, mais le jeune homme docile s'était découvert un petit goût pour le pouvoir et ne se montrait moins réceptif envers les attentes du latino. De manière sincère, il voulut rentrer dans les bonnes grâces du chef et du groupe comme pour expédier ses fautes. Mariant ses deux vies, celle secrète et professionnelle. Gabriel parti pour faire du libéral au Texas ainsi que pour entrer en opposition de manière subtile sur certains élus locaux très conservateur.
C'est là que l'horreur eu lieu, c'est là que le monde de Gabriel s'effondra. Quintin repartit pour le Mexique et demanda au jeune homme de l'attendre patiemment au Texas. Gabriel attendit, et se retrouva bloqué dans l'état en quarantaine. C'est là qu'une nouvelle vie commença pour lui . Allait-il apprendre des ses erreurs et redevenir l'homme charismatique qu'il était, ou bien profiter du chaos total pour servir ses propres intérêts et faire payer aux hommes leurs fautes ?
Alors qu'il était en route à Dallas pour sa mission auprès du gang et pour faire du repérage sur les élus locaux et d'une plausible clientèle pour sa vie professionnelle. Gabriel ne s'attendait pas à vivre l'épreuve qu'il allait subir. 6 avril 2034, la radio fit part de la destruction de quatre villes sur le sol américain. Coupé du monde dans son petit hôtel à Tyler. Il jugea plus prudent de rester dans d'une petite ville qu'une grande agglomération, où il risquait de se retrouver rapidement submerger par la panique générale, ou être lui même victime de cette mystérieuse contamination. Il n'aura pas fallut très longtemps pour que la tension monte. La population se replia sur elle même, lui qui n'était pas d'ici, et qui en plus n'était pas originaire du continent, se confronta à l'hostilité des texans. Seul un groupe de hippies écologistes vivant dans des caravanes à la sortie de la ville, lui apporta un peu d'aide dans son malheur et il se lia rapidement d'amitié avec eux. Prisonnier à cause de la quarantaine, c'est isolé de ses proches qu'il vit les horreurs qui se passaient en dehors de cet État. Le danger se fit sentir tout de suite. Il resta bouche bée face à la brutalité des images. L'humanité venait de retrouver un prédateur et de perdre sa place dominante dans la chaîne alimentaire. Son monde venait de s'écrouler, Quintin, The Sirens, la France. Il n'avait sans doute plus rien à quoi s'accrocher ou à tenir. Il n'avait donc plus aucune ressource ou connaissance désormais. C'est estomaqué et la boule au ventre que deux questions se posa immédiatement à lui. "Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?" "Qu'est-ce que je vais devenir ?"
Plus les jours passèrent et plus il perdit l'espoir de revoir ses amis. Le réseau était saturé ou bien bloqué par le gouvernement car plus aucune communication ne passait pour prendre des nouvelles de ceux qu'il aimait. Des camps étaient installés aux frontières de la quarantaine dans l'unique espoir de quitter le Texas. Gabriel lui trouva préférable de rester sur place en suivant et écoutant les projets de sa nouvelle communauté. Peu de temps après, ces camps furent ravager par la contamination, et les réfugiés devinrent des morts-vivants à errer près des frontières rendant ces dernières très dangereuses. Intégré plus au moins au sein de ce groupe de marginaux, beaucoup s'interrogèrent sur la suite à venir. Quand les vivres commencèrent à diminuer. Myke, qui était plus ou moins le leader ou le coordinateur des caravanes suggéra de migrer. Certains voulurent s'approcher des grandes villes, d'autres les plus petites, mais lui proposa de vivre dans la nature. Gabriel était intéressé par cette idée car le chaos des événements était également source d'opportunité. Par son charme naturel Myke fit un discours des plus éloquent. Il avait exposé que l'Homme qui était à la base nomade, se devait de retrouver ses racines pour pouvoir survivre. Il se devait de retourner à l'état sauvage et d'utiliser les ressources de la nature pour pouvoir prospérer. Séduit, car il avait conscience qu'ils ne pouvaient pas vivre éternellement sur la recherche de vivre limités dans les grandes villes, mais plus sur la chasse, la cueillette, la pêche, l'élevage et l'agriculture. Gabriel s'accorda à suivre Myke, mais était-il prêt à vivre cette nouvelle vie ? Les plus convaincus furent ceux qui avaient des origines celtes et amérindiennes. Ils allaient suivre la trace de leurs ancêtres. Le but premier du groupe était de trouver des chevaux pour anticiper le manque d'essence et du bétail pour la faim. Certains avaient déjà vécu à la campagne et initièrent les citadins aux rudiment de la vie paysanne ,tandis que d'autres étaient plus destiné à explorer les forêts à la recherche d'abris temporaires comme des grottes, ou bien du bois et de la nourriture. Le Texas était pour le moment calme et le petit groupe arriva à se maintenir. Ce n'est que plus que tard que Gabriel comprit qu'il venait d'intégrer pleinement, et sans le savoir une secte d'écologistes rétrogrades. En effet, ces derniers vîmes la nouvelle épidémie comme une conséquence directe des actes de l'Humanité sur la Nature. Ce courroux divin était une leçon, où les hommes se devaient de respecter et de vivre dans leur habitat naturel, en prohibant toute forme de technologie sophistiquée, pour ne pas subir ce nouveau fléau. Certains virent les nouveaux événements comme une aubaine pour instaurer et rallier leur style de vies aux autres individus. Ayant tout perdu, Gabriel s'accrocha à cette idée et cette nouvelle foi pour garder le cap face au chaos. Inhibé de la ferveur des nouveaux convertis, c'est tout naturellement qu'il se proposa à faire du prosélytisme auprès de la population toujours confinée dans les villes. De plus, ce mouvement chercha à entrer en harmonie avec la faune locale. Proche du chamanisme des anciens indiens, tout individu se devait d'avoir un animal totem et d'entrer en communication avec, par différents moyens et rituels.Gabriel choisit le loup, mais la nature pouvait se montrer bien capricieuse ou surprenante, et il était très fort probable que Gaïa lui décidait un tout autre projet. Seul le temps allait indiquer ou non si les esprits de la nature allaient répondre de manière favorable ou non à cet appel.
Cependant l'utopie ne dura pas longtemps. Bien qu'ils aient été clairvoyant en fuyant la menace des zombies dès le début de la contamination. Ils n'avaient pas penser à se méfier des vivants. C'est là que Gabriel vit son premier zombi. C'est là que quelque chose se brisa en lui. La nuit venait tout juste de tomber. Il s'était absenté avec un petit groupe à la recherche de ressources dans la forêt, et c'est à leur retour qu'ils virent leur campement réduit en fumée. Ils avaient été attaqué par des bandits. Des cadavres à moitié dévorés jonchaient le sol et les traces de balles sur les caravanes montraient les signes d'une attaque par armes à feu. Encore une fois, il venait de tout perdre, sa nouvelle vie, ses amis, ses ressources et ses espoirs. C'est lorsqu'il chercha un quelconque survivant qu'il vit Myke. Il était là, assis entrain de déguster ce qu'il semblait être la carcasse de sa défunte femme dont les yeux vides et froids étaient encore ouverts. Il n'eut pas fallut beaucoup de temps pour que son ancien chef remarque sa présence, il se retourna lentement vers lui, la bouche ensanglantée et pleine de viande. Gabriel n'en croyait pas ses yeux, comme si tout d'un coup, tout devenait réel. Comme si la menace qui planait sur eux avaient été minimisé par l'absence de rencontre directe avec l'ennemi. Il poussa un hurlement, il était terrifié, il sentait tout son être trembler, ainsi que son coeur s'affoler dans tout les sens. Lorsqu'il recula pour distancer le monstre, il tomba par maladresse et ne dut que son salut auprès de l'un des membres qui l'avait accompagné. L'abomination était maintenant à terre, inanimée, l'oeil transpercé par une flèche. Il ne put s'empêcher de vomir. L'émotion avait été trop forte. Cette nuit là avait été un déclencheur pour lui, sa faiblesse avait été exposée, et il se devait maintenant de survivre contre le reste de l'humanité.
Trop peu nombreux pour fonder quelque chose, ils restèrent dans la forêt à vivre au jour le jour dans la crainte de tomber sur les responsables de la destruction de leur camp, ou sur les impurs sans vie qui devenaient de plus en plus nombreux dans cette zone. La faim, le doute, la peur et les conditions extrêmes de survie réalimenta la paranoïa qui était enfoui en son âme. Et cette dernière se manifesta de manière virulente lorsqu'un jour un des siens captura un inconnu. La sentence ne se fit pas attendre. Cet étranger allait subir la souffrance qu'ils avaient enduré quant il découvrit que Myke et les autres avaient péri à cause d'un groupe extérieur. Lui même ne sut ce que le poussa à agir ainsi, et il vit l'homme qui se tenait devant lui se faire abattre de la plus brutale des manières. A l'image d'un rituel improvisé, l'un commença à cuir cette nouvelle viande fraîche et à la déguster. Après cet incident, le jeune homme tomba dans un certain mutisme comme rongé par les derniers événements. L'homme était un loup pour l'homme, et tout acte de barbarie était maintenant plausible face à l'absence de l'ordre. Il s'imagina plusieurs fois tomber sur des groupes, hostiles à ce qui était au plus profond de lui, et de ce qu'ils pouvaient lui faire subir pour cela. Bien qu'il n'exposait pas sa vie privée pour éviter bien des ennuis, il se renferma et ressenti maintenant la nécessité de vivre dans le secret le plus total afin de survivre. Il réalisa qu'il était également capable de participer sans pour autant cautionner l'irréparable afin de se maintenir en vie. La morale et les émotions, les impurs en étaient incapables, et si l'humanité se devaient de perdre ces deux principes pour survivre, en valait-elle donc la peine ? Cela le poussa à se remettre en question, à tout remettre en question, sa vie, ses choix, ce qu'il était ou ce qu'il lui semblait être avec ses combats et ses rêves.
Sa première pensée fut à sa mère, il lui avait toujours attribué le fait que s'il était si gentil et attentionné avec les autres, c'est parce que sa mère lui avait donné l'amour dont il avait besoin pour s'épanouir lorsqu'il était enfant. A l'inverse de son père où les deux hommes s'étaient toujours rejetés depuis le début. Il passait son temps à le rabaisser et lorsqu'il obtenait de bon résultats, ce n'était jamais assez. Lorsqu'il avait peur, plutôt que de le rassurer, il prenait un malin plaisir à le terroriser. Lorsqu'il pleurait, il lui criait dessus. Jamais il ne lui avait montré une once d'affection et Gabriel depuis son plus jeune âge le haïssait. Il était donc préférable de partir afin de ne pas décevoir sa mère et de ne pas entrer une énième fois en conflit avec son père. Sa relation avec sa sœur âgée de plus de quatre ans que lui était complexe, elle lui avait toujours voulu d'avoir perdu sa place d'enfant unique et une certaine rivalité s'instaura entre les deux. Autant ils pouvaient se soutenir face à l'attitude de leur père vis à vis d'eux, autant ils étaient en compétition pour essayer d'obtenir ses faveurs. Adolescent, c'est là qu'il vit l'être humain dans sa forme la plus vile. Rejeté, isolé et exclu par les autres à cause de sa féminité marquée durant cette période, Gabriel était le parfait bouc-émissaire du harcèlement scolaire. Cette épreuve, il l'a vécue dans le silence le plus complet. La honte l'empêchait d'en parler à ses parents, mais il était conscient que ses professeurs fermaient sciemment leurs yeux à ce sujet. Cette solitude qui s'était prolongée sur plusieurs années a eu pour conséquence de créer un important manque affectif qui se traduisit à l'âge adulte par un appétit sexuel très vorace. Il aimait plaire, car c'était pour lui une manière de se sentir aimé et de combler de manière éphémère le vide en lui. L'ironie du sort c'est qu'il aimait les hommes ressemblant à son père sur le plan psychique. Il fallait qu'ils soient dominants, agressifs, violent durant l'acte, cependant ils se devaient d'être tendre et câlins en dehors. Il se découvrit un certain sadisme à éprouver du plaisir dans la souffrance des autres quand ces derniers lui avaient fait du tort auparavant.
Paradoxalement il n'en resta pas moins humain, car c'est dans le souci de l'autre et l'amour de son prochain que Gabriel souhaita devenir infirmier. Il n'y avait rien de plus précieux que la vie et il lui semblait donc logique de travailler dans un milieu où on cherchait à la maintenir. L'Amérique lui avait offert cette opportunité, il l'avait saisie sur un coup de tête. Ses années d'études avaient été très dures à cause des difficultés financières, mais cela l'avait rendu plus humble et lui avait ouvert les yeux sur la chance d'avoir un toit et un repas chaud à la maison. C'était un élève brillant une fois qu'il avait un bon tuteur. Il fallait prendre le temps de lui expliquer, mais lorsqu'il avait acquis un geste ou une connaissance, il n'avait nul besoin de redevenir dessus si ces dernières étaient stimulées de manière ponctuelle. Esprit curieux, Gabriel cherchait toujours à tout comprendre pour maîtriser ce qu'il faisait et de ne pas se contenter d'être un pur exécutant. Travailleur, il était un atout un sein d'une équipe et n'hésitait pas à terminer plus tard pour terminer un soin dans l'intérêt du patient. En revanche, il montrait rarement de patience auprès des familles et il n'hésitait pas à oser le ton quand ses dernières devenaient toxiques et exigeantes. Son métier, il en était fier, il se sentait utile aux autres lui conférant un but dans la vie. Gabriel a toujours été quelqu'un de très émotif et il savait qu'à cause de cela il était capable du meilleur comme du pire, tout au long de son parcours il avait fait ce qu'il pouvait et du mieux qu'il pouvait. Tantôt cruel, tantôt adorable, se montrant chaleureux et froid selon les jours. Maintenant il devait faire face à un nouveau monde où seule la survie prime sur tout le reste. Il avait peur, peur du chemin dont les événements allaient le forcer à emprunter et que cela efface à jamais l'homme qu'il avait été avant. Forcé de retourner à la civilisation pour survivre, Gabriel était parti sans se retourner du reste de son groupe. Il compta sur sa discrétion et sur sa persévérance pour s'en sortir. Il passa son temps à chercher de la nourriture, fouiller les maisons abandonnées pour trouver des accessoires pour augmenter son confort de vie. Par manque de courage ou par sécurité, il préférait fuir plutôt que de se battre lorsque les morts-vivants l'avaient détecter ou lorsqu'un endroit semblait être trop bien gardé pour tenter le coup. Il préféra rester seul pour le moment, comme pour mieux se retrouver et faire le point sur ce qu'il est. Bien qu'il soit toujours en ville, il garda sa dévotion pour Gaïa qui était maintenant sa déesse, mais également le souvenir de sa tragique expérience auprès de ce nouveau monde.
Un jour, il se fit encercler par le danger, et se précipita à l'intérieur d'une maison inconnue. Il barricada la porte avec un meuble lourd, et fit rapidement l'inspection des lieux. Cependant, sous le poids des morts, la porte finit par céder et à renverser l'armoire sur le sol. C'est sans attendre qu'il passa par la petite trappe du grenier. Trop occupé à remonter l'échelle pour empêcher que les zombies ne montent vers lui, il ne vit pas le danger qu'y se cachait dans l'ombre, et c'est au prix d'une douloureuse morsure au niveau de la cheville qu'il remarqua le cadavre rampant d'une petite fille entrain de le manger. Instinctivement il lâcha l'échelle, le bruit fracassant du métal sur le sol couvrit son cri de souffrance et alerta la masse grouillante d'en bas. D'un geste brusque il se dégagea des mains chétives qui lui agrippaient le pied et se défenestra pour fuir la petite horde qui se ruait vers lui. Sonné par la chute, et boitant à cause de sa nouvelle blessure, il se précipita vers la forêt pour y retrouver refuge. Diminué, il passa le clair de son temps à se reposer et à couvrir sa plaie de boue pour l'aider à la cicatrisation et à diminuer l'inflammation qui le faisait temps souffrir. Cependant les symptômes s'aggravèrent, et il n'eut fallu que peu de temps pour ces dernières eurent raison de lui.
Equipement de Départ- Kit de secours basique - Tabac et/ou Briquet - Petit sac à dos
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| Equipement Porté : N/A Accessoires Pratiques : N/A Contenants Personnels : N/A |