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Brooks Thornton Date de naissance: 8 Juin 2000
Origines : Little Falls, Minnesota
Métier : Aucun
Particularités : Aucun, ces nombreux tatouages ont disparu après la "renaissance".
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Description PhysiqueDès lors qu’il eut fini sa croissance Brooks fut unanimement défini comme un beau bébé. 1m93 pour 115 kilos, essentiellement fait de muscles naturels et de graisse de surface. Il est juste comme ça, il n’a pas cherché à travailler son corps en particulier. Il n’est pas gros cependant, lourd, massif certes mais globalement harmonieux. De fait, sa largeur d’épaule et sa carrure sont plus dissuasives que réellement dangereuses.
Ses vêtements n’aident en rien à affiner le personnage. Ils les préfèrent amples et solides plutôt que d’y chercher une noblesse ou une mode en particulier. Veste en cuir, jean et rangers usés jusqu’à la corde sont ses plus beaux apparats. Cette négligence s’affiche aussi sur le reste de son corps.
Il porte une vieille barbe mal taillée et mal entretenue qui rejoint une chevelure châtain, dense et laissée en totale liberté. Les deux toisons laissent entre-apercevoir un visage au cœur de l’âge adulte mais qui semble avoir eu son lot d’histoires et d’usures.
Il se déplace habituellement de façon ample et calme, les épaules basses comme si il voulait déguiser son volume. Sa gestuelle est en accord avec le reste, mesurée et presque délicate. Cette façon d’être semble vouloir ne pas déranger, juste être là et à tendance à être perçu comme un îlot de calme parmi le tumulte des vies et de l’époque. De même il a tendance à regarder son environnement de façon général en agrippant les détails et événements qui n’intriguent que lui, ses yeux balayant l’horizon pour s’arrêter puis passer à autre chose. Il observe les gens en les englobant, curieux, avec une bonté sincère et presque paternaliste. Au coin des lèvres un sourire malicieux et sympathique. Ce visage se renfrogne cependant, laissant libre court à ses pensées, lorsqu’il s’isole.
Sa voix quant à elle finie le tableau, grave et posée, elle porte sans agresser. Atténuant le tranchant d’un langage cru et sans ambages.
Description PsychologiqueBrooks s’était presque toujours maintenu à l’écart des normes établies par la société. Non pas qu’il ne les comprenait pas, c’était juste qu’elles ne lui correspondaient pas et il ne les assimilait pas. Dorénavant les passions se déchaînaient pour la survie, et Brooks en tant qu’être humain y était assujetti. Ainsi trouve-t-il plus de logique dans cette société dévastée que dans la précédente.
Et ceci tiens également à son rapport avec l’entropie. La partie instable de l’univers. Anciennement les gens étaient en quête d’ordre, l’ordre était le maître mot. Pourtant l’ordre n’était que la résultante éphémère entre deux phases entropiques. Mathématiquement parlant, l’ordre est le résultat là où l’entropie est le problème. Du plus banal au plus grave. Le chaos a toujours était le moteur du monde, celui qui mettait en marche les âmes et les foules. Il était aussi nécessaire que mal compris et, de fait, mal aimé.
Brooks pense avoir compris ça, il y a vu une affinité sincère avec cet aspect de l’univers. Lui que l’ordre ennui, le faisait se reposer sur ces lauriers, l’érode inlassablement. Le désordre l’obligeait à rester conscient du monde, vigilant et sensible. Sans vouloir se l’entendre dire, il se sent plus vivant maintenant. Cette part instable lui avait permis de voir ce monde dans son ensemble et de l’accepter peut être plus facilement que d’autre.
Mais il faut modérer ces propos en sachant qu’il n’est pas non plus fermé au sort de l’humanité. Au contraire, il y est très sensible. Il a toujours était sensible de tout. Et voir ces gens souffrir et mourir autour de lui l’a profondément atteint. Si la mort était logique… Ici elle ne l’était plus. Et c’est peut-être ça qu’il l’avait le plus perturbé. Le fait de voir cet acquis immuable et compris être bouleversé de façon aussi malsaine.
Dès lors s’il voulait une réponse à ce problème, un ordre à ce chaos, il devait mettre l’intégralité de son énergie à aider son prochain. Seul c’était impossible. Et plusieurs choses le confortait à dans cette idée.
D’une part, Brooks fait naturellement confiance au gens. Il sait qu’ils le décevront forcément à un instant ou un autre mais que cela est rarement intentionnel et il fait bien peu cas de ces écarts. Il a très vite compris qu’on recevait bien plus des gens en leur faisant confiance qu’en se méfiant d’eux. Si certains y voit souvent de la naïveté, Brooks se dit que cela en vaut largement les déconvenues. D’autre part, notre grand bonhomme à une vision bien à lui de la notion de propriété qui se résume en de simple mot. Si il possède quelque chose et que d’autre en plus besoin que lui, alors ils se doivent de l’avoir à sa place.
Enfin il y a un autre point, plus sensible, qui l’encourage dans cette démarche. Brooks ne sait pas fonctionner seul, il se sait trop psychologiquement troublé, partant dans tous les sens et incapable de s’auto-motivé tant qu’il n’y est pas obligé. Il voit dès lors la communauté qui l’entoure comme les fondations pour ce construire. Il ne leur demande rien en retour, juste d’être là et de lui accorder un peu d’attention. Il porte de l’attention au regard des autres et le leur rend en étant le plus généralement joviale, bienveillant et attentif. Bien qu’il ait tendance à être trop honnête dans ses propos ce qui risque de blesser l’orgueil de certains.
Ce manque d’auto-motivation ce caractérise simplement. Il tend à ne rien faire s’il ne voit rien de logique, de nécessaire ou qu’il ne se sent pas capable de le faire. Par peur de l’échec généralement. Autrement, ou si quelqu’un viens lui demander expressément, il s’appliquera à la tâche. Parfois en rechignant mais il le fera. Et globalement il le fera bien quitte à prendre le temps qu’il faut. Ceci pour une chose. Brooks a une réelle intelligence, complexe et arborescente. Il est très réceptif à son environnement et l’analyse très rapidement. Il comprend ainsi aisément un concept bien qu’il puisse avoir du mal à l’appliquer. Il voit des possibilités d’amélioration et des solutions là ou d’autre n’en voit pas forcément. Ce qui peut faire tâche avec son air mal réveillé et son comportement parfois enfantin.
Ainsi ces phases d’oisiveté sont bien plus intenses qu’il n’y parait. Si le corps est en sommeil, le cerveau est au turbo. Ce qui le fatigue d’autant plus vite. Alors il dort, beaucoup et n’ai jamais contre un aide pour le réveiller quand le besoin s’en fait sentir.
Histoire du PersonnageSi sa jeunesse c’était déroulée sans accroc elle prit dès lors un mauvais tournant lorsque ses parents se séparèrent. Pour Brooks, les raisons étaient obscures mais les conséquences bien visibles. Son père c’était senti perdu et s’était enfermé dans son travail. Il rentrait bien souvent tard, fatigué et affable. Il ne semblait vivre que les instants où il regardait la télévision devant son feu de cheminée. Alors son fils décida, par amour paternel, de l’aider, de lui préparer son feu. Comme pour l’accueillir avec bienveillance et compréhension. L’attention le toucha sincèrement et motiva Brooks à continuer son geste. Et régulièrement il se retrouvait l’un l’autre à discuter autour de la cheminée.
Mais les années passèrent, plus Brooks grandissait et moins son père était présent. Le laissant seul avec le feu comme remplaçant et image d’un père absent. L’école l’emmerdant au possible, il passa de plus en plus de temps à trainasser avec à ses potes. Qui peu à peu le firent descendre vers le mauvais versant de la pente. A 15 ans il quitta la maison parentale et fini d’atteindre la majorité sous couvert de drogue, de punk et de misère. Puis vira SDF pendant quelques années encore.
Durant ce laps de temps Brooks s’était laisser-aller à son besoin réconfortant de voir des flammes. Sa force mentale ravagée par les différents stupéfiants avait rendu ce besoin impérieux. Il était dorénavant atteint d’une véritable forme de pyromanie. Il s’y était alors essayé sur différents objets, toujours avec un soin et attention presque scientifique afin d’engager le plus grand brasier possible. Mais toujours des lieux sécuriser, pour lui et pour les autres. Poubelles, voitures, granges abandonnées, le volume allait crescendo.
Jusqu’au jour du feu de forêt. Trop grand… trop rapide… trop incontrôlable et trop dangereux.. Il avait perdu pied, et dans accès de lucidité avait sorti son téléphone pour composer le 911. Lorsque que les pompiers arrivèrent c’était un jeune homme de 26 ans, brisé, paumé, tremblant et en larme qui les attendaient.
En toute logique la suite de son voyage fut dans l’enfer providentiel de l’hôpital psychiatrique. 2 ans à regagner sa vie. Il passa de patient toxicomane et pyromane instable à individu en bonne santé physique et souffrant de troubles mentaux légers. Le dernier lègue de sa vie passée. Il avait découvert ce que cela faisait de se faire relever d’entre les morts pas d’illustre inconnu. Il avait retrouvé cette curiosité insatiable et cette vivacité d’esprit qui l’animait avant.
Dès lors il savait qu’il ne redeviendrait jamais celui qu’il avait été mais qu’il ne serait jamais celui qu’il fallait être. Trop de vécu, trop de différence de vie avec le quotidien d’une société qu’il n’avait jamais compris. Il revint alors chez son père comme pour une cure de convalescence, allant voir régulièrement sa mère. Sa curiosité revigorée, il se remit à lire, tout et n’importe quoi, en fonction des lubies du moment. Un bref passage dans le monde du travail lui fit comprendre que ce n’était pas pour lui, trop lent, trop ordonné. Il se contenta de petit boulot au black afin de se payer son premier appartement et une vieille routarde d’occasion.
Cependant, et avec tristesse, Brooks se rendit compte, à la vue de la cheminée de son père, que sa dominante incendiaire n’avait pas disparue. Il se mit des lors à se comprendre, comprendre le cycle de ses pulsions, tous les deux mois environ. Il commença à prendre l’habitude de repérer les lieux inhabités, les véhicules abandonnés. Il se mit également à se documenter sur cet élément primaire dont il dépendait, comprendre comment et avec quoi il se créait, comment il se contrôlait et comment il s’éteignait en fonction de son environnement et des matières qui l’alimentaient. Ainsi sa pathologie évolua, et il se sentait rassasié lorsqu’il arrivait à garder le contrôle de cette masse embrasée, comme l’on aime plus facilement un chien bien apprivoisé.
Le jour de début de l’infection il était en train de faire un raodtrip avec une bande de motard dont il s’était lié d’amitié après l’acquisition de sa moto 5 ans plus tôt. Du papy rockeur à la jeune femme en mal d’aventure, ils étaient une dizaine à être parti du Devil’s Lake dans le Dakota du Nord pour aller à Brownsville dans le Texas, 7 jours de voyage, 2200km à vol d’oiseau. Entre les bitures, la fatigue et quelques soucis moteurs, ils étaient entrés au Texas dans la nuit 15 au 16 Avril. Le groupe s’était délité très vite au fur et à mesure que tous comprenaient l’ampleur de la situation. Une paire de jour plus tard, il n’était plus que 4.
Le chef, Wilhelm, qui ne voulait pas traverser un pays à feu et à sang avec sa fille. Sa fille, Drew, qui ne voulait pas quitter son père. Un jeune garçon, Jonhson, qui tenait trop à la fille du chef pour l’abandonner. Et Brooks qui se disait qu’en l’état actuel des choses il valait mieux un groupe soudé et vivant que des parents potentiellement morts.
Les règles avaient été simplement établies. Pas de grande ville. On trouve un lieu. On prend le temps de le sécuriser. Dès que les ressources sont vides ou que ça chauffe on disparait. Si tu te fais mordre, un dernier toast, tu prends ta bécane et tu traces ton chemin. La règle semblait fonctionnelle, pendant trois longs et éprouvant mois, ça avait tenu. Ils étaient épuisé, moralement et physiquement à demi-vie mais du bon côté de la balance.
Jusqu’à ce que Brooks marche dans la mauvaise broussaille. Un demi-corps d’un demi-mort avait juste eu à tendre le cou pour planter ses dents jaunis dans sa cheville. Le chef avait aussitôt fait d’envoyer la créature dans sa fin véritable. Mais le mal était fait, et il n’eut qu’à dire : un dernier toast.
Brooks était allongé dans un champ, fumant un cigarillo. Il se repassait une énième fois la cassette de ce verre de whisky bien chargé. Tantôt confus, tantôt triste, tantôt drôle, tantôt enragé mais toujours profondément honnête. Une demi-heure d’une humanité entière. Bien qu’il s’en souviendrait peu de temps, il s’en souviendrait avec autant d’intensité.
Il avait laissé sa moto un petit kilomètre plus loin, ne se sentant plus la force de la guider, il n’avait pas voulu finir bêtement encastrer dans un fossé. Alors il l’avait abandonné là, le réservoir chargé et les clefs sur le contact, au cas où quelqu’un en avait soudainement besoin. Ici dans ce no man’s land sans vivant ni mort. Puis il avait marché jusqu’à ce que ces jambes ne puissent plus le porter et il s’était étaler sur le sol, exténué.
Il regardait la pointe ardente de son cigarillo, la façon dont la matière se consumait, comment la braise scintillait à chacune de ses aspirations. Et s’endormi.
La mort était logique. Pour la suite on verra après…
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